Volte-face brutale de l’Administration Obama.
Léon Panetta, le Secrétaire à la Défense, ancien patron de la CIA, interviewé par la chaîne CBS le 20 Décembre déclare : Nous partageons avec Israël la même vision.
Les États-unis refusent que l’Iran se dote de l’arme nucléaire. C’est pour nous une ligne rouge, et, il en est de même pour les Israéliens. Si nous devons nous en occuper, nous le ferons. (« we share the same common concern. The United States does not want Iran to develop a nuclear weapon. That’s a red line for us and that’s a red line, obviously, for the Israelis. If we have to do it we will deal with it”).
Cette déclaration est confortée le lendemain par le Général Martin Dempsey qui déclare au même CBS que « l’Iran joue à un jeu dangereux qui peut embraser tout le Moyen-Orient et que l’option militaire est aujourd’hui d’actualité ».
Ces déclarations signifient clairement que, d’une part, les États-Unis n’accepteront en aucune façon que l’Iran se dote de l’arme nucléaire et agiront de sorte à ce que cela n’arrive pas, et, d’autre part, cela implique une action concentrée entre l’Amérique et Israël.
Ce changement de stratégie et de ton peut s’expliquer par la vexation des Américains d’avoir perdu le contrôle de leur drone, par la peur de voir les Iraniens fermer le détroit d’Ormuz, ce qui ne manquera pas de précipiter le cours du pétrole vers des sommets inacceptables par les Américains (bien que les États-unis n’importent qu’un infime partie de leur pétrole du Golfe, mais les cours sont les cours), par la crainte de voir les États de la région se doter à leur tour de l’arme nucléaire, par les pressions de l’Arabie saoudite sur les États-unis et, surtout, à mon sens, par la prise de conscience – tardive – d’Obama. Mais, mieux vaut tard que jamais, et tout le monde a le droit de faire téchouva. (revenir à D.ieu ou à la raison).
Mais, si les Américains sont durs de la comprenette, les Européens, eux, sont carrément aveugles.
La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et le Portugal, membres du Conseil de sécurité de l’ONU, ont condamné ce mardi la décision d’Israël de publier des appels d’offres pour la construction de logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
Ces quatre pays se disent consternés par ces développements entièrement négatifs et demandent également à Israël que cessent les attaques de colons visant les Palestiniens.
Ils feraient mieux d’être consternés par le massacre systématique par Assad le boucher de son peuple ou, par la menace iranienne. Non, ce qui les préoccupe, c’est ces sauvages « colons » israéliens. Il faudrait tout de même que quelqu’un leur explique qu’Israël est un État de droit et, que les colons seront condamnés comme il se doit par les juridictions compétentes.
Quant à Sarkozy, pour grappiller quelques voix, en l’occurrence celles des 450 000 franco-arméniens, il n’hésite pas à contraindre l’Assemblée nationale à voter une Loi imbécile sur le génocide arménien, au moment où la Turquie, acteur majeur dans l’opposition à Assad, connaît des moments difficiles et, une lutte de succession larvée suite aux rumeurs de maladie d’Erdogan.
Mais à la limite, je me fous de ces péripéties et de ces pitreries, ce qui m’importe c’est le risque encouru par Israël, si, l’Iran, se sentant menacé, se mettait à faire pleuvoir ses missiles sur Tel-Aviv, comme promis par Ahmadinejad.
Les estimations de pertes civiles circulent déjà sous le manteau.
Quelques centaines pour les optimistes – dont Ehoud Barak -; bien d’avantage pour les autres.
Faut-il apprendre à vivre avec un Iran doté de l’arme nucléaire, capable des pires chantages ou, qui plus est, de graves catastrophes ou, agir préventivement au risque de centaines ou milliers de morts en Israël ?
C’est ça la question.
Source : Géopolitique biblique