Plus de la moitié des habitants de Zones urbaines sensibles (52,6 %) sont issus de l'immigration, selon un rapport mercredi de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus). Et en grande majorité ce sont des Maghrébins.
À l'intérieur de 751 Zus que compte la France, l'accès à l'emploi est différent SIPA/QUINET JEAN-MARC
Si entre 1999 et 2006, la population dans les Zones urbaines sensibles (Zus) a diminué de 2,3 % – excepté en Ile-de-France, en PACA, dans le Languedoc-Roussillon, en Aquitaine et en Corse -, il reste encore 4,5 millions d'habitants vivant dans ces quartiers. Pour beaucoup, la situation économique est mauvaise mais contrastée concernant l'emploi. Selon un rapport de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), dévoilé dans Le Monde daté de mercredi, plus de la moitié des habitants de Zus est issue de l'immigration (52,6 %). Dans celles de la région parisienne ce chiffre monte à 64%. « Toutes générations confondues, les Maghrébins sont les plus nombreux à vivre en Zus. À l'inverse, ceux de l'ancienne Indochine (Vietnam, Laos, Cambodge) sont minoritaires. Parmi les primo-arrivants, ceux qui ont le plus de chance de se retrouver en Zus sont les Turcs (31,5 %). Tandis que chez la deuxième génération, ce sont les enfants d'origine subsaharienne (28,1 %) », écrit le quotidien paru mardi.
Ils se sentent moins intégrésÀ l'intérieur de ces 751 Zus que compte la France, l'accès à l'emploi est différent. Le chômage touche, en effet, 19,2 % des primo-arrivants et 28,6 % de leurs descendants, alors qu'il concernait en moyenne 9,9 % des Français en septembre 2011.?Concernant leur catégorie socio-professionnelle, ces habitants occupent les métiers les moins qualifiés pour 52,2 % d'entre eux, alors que 4,4 % sont cadres. Le rapport explique encore que « la part d'immigrés ayant des salaires supérieurs à 1.500 euros par mois est inférieure à l'ensemble de la population » en France. De plus, si les immigrés des Zus acquièrent autant la nationalité française que les autres, ils se sentent toutefois moins bien intégrés. Le sentiment d'être perçu comme Français est de seulement 57 % parmi les immigrés vivant en Zus contre 78 % en dehors. Les zones urbaines sensibles avaient été créées en 1996, dans l’objectif de « réduire le fossé entre la République et ses territoires les plus délaissés ». Par Actu France Soir |