La Confédération des Juifs de France et Amis d'Israël est consternée par les propos du Président de la République, Nicolas SARKOZY concernant Benjamin NETANYAHOU, dirigeant d'un pays "ami et allié", Israël.
La Confédération des Juifs de France et Amis d'Israël s'inquiète de la dégradation continue des relations entre la France et Israël depuis l'arrivée d'Alain JUPPE au Quai d'Orsay, rappelant les pires moments des relations franco-israéliennes.
Les déclarations d'Alain JUPPE prennent souvent le contre-pied des déclarations antérieures du Président de la République: sur le nucléaire iranien, sur la montée de l'islamisme dans les pays dits du "Printemps arabe",plus récemment sur l'unilatéralisme palestinien, et plus précisemment sur le volte face à l'U.N.E.S.C.O.
Il ne suffit pas d'être "sûr de lui-même" et de vouloir être "dominateur" pour insuffler le respect à la communauté internationale.
La communauté juive de France et les amis d'Israël avaient beaucoup espéré d'un rééquilibrage de la politique arabe de la France au moyen-orient, politique qui avait enlevé à la France toute vélléité de peser dans cette région du monde.
L'élection de Nicolas SARKOZY avait soulevé des espoirs vite déçus et pourtant le début de son mandat avait été prometteur.
Hélas l'arrivée de la crise économique, le besoin d'euro-dollars et une campagne électorale difficile auront eu raison de cette lucidité de politique internationale.
En tout état de cause, cela ne peut excuser en rien les propos blessants et humiliants dont la France devient coutumière envers ses amis et alliés.
Les propos tenus ouvertement ou "off the record" envers nos amis grecques, italiens ou israéliens sont inadmissibles et peu courants en diplomatie; cela ne réhausse en rien l'image de notre pays à l'international.
Traiter de "menteur" un chef d'Etat qui, lui, a mené son pays à la prospérité économique et dont le seul grief susceptible de lui être reproché, est d’avoir respecté, lui, ses engagements électoraux, est indécent et nous tenions à le rappeler; les "fuites organisées" et les "démentis" inévitables, ne retireront rien à l'affront.
Nous tenions à la rappeler et à le dénoncer.
Richard C. ABITBOL
Président