En mars 2008, plusieurs mois avant l’opération « Plomb Durci » à Gaza, François Hollande avait été très critique à l’égard d’Israël. Amené à s’exprimer sur Europe1 qualifie l’État hébreu de donner « dans la répression aveugle ».
La politique étrangère de François Hollande et Israël
Au fil des mois, des meetings et des interviews, le candidat socialiste a pris des positions tranchées sur plusieurs sujets internationaux.
« Palestine » : François Hollande souhaite que la France reconnaisse l’État palestinien
La candidat socialiste a fait aussi une proposition un peu étrange. Dans son programme, il propose la fusion des armées de terre française et allemande.
On se demande ce qu’un tel attelage aurait produit en Libye, quand Berlin était hostile à une intervention occidentale (et quand les hélicoptères français d’attaque – qui dépendent de l’armée de terre – ont joué un rôle déterminant dans cette opération.).
On attend donc que Pierre Moscovici (son coordonnateur de campagne et grand connaisseur des affaires internationales) et François Hollande rédigent un discours de politique étrangère fort, détaillé et enthousiasmant, en rupture avec la politique extérieure sarkozienne. (Source)
François Hollande cette semaine
Le Point/AFP : « Le candidat à la primaire socialiste François Hollande a rencontré jeudi dernier le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, en visite à Paris, pour lui faire part de son soutien à la reconnaissance d’un État palestinien par la France. « Je viens donner mes encouragements à un processus qui doit conduire à la paix au Proche-Orient, à un État palestinien et à la sécurité d’Israël. Voilà ce qui serait ma position en cas de responsabilité en 2012 », a déclaré François Hollande à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Autorité palestinienne dans un grand hôtel parisien. […]
« Je connaissais Mahmoud Abbas. C’est important de maintenir des liens et aussi de faire comprendre que, si nous sommes dans l’opposition aujourd’hui, nous serons dans la responsabilité demain et que ce qui est dit en ce moment nous engage », a poursuivi François Hollande, à l’initiative de la rencontre. « Je ne cherche pas à me rehausser par les rencontres que je peux avoir avec des personnalités internationales. En revanche, ce qui est très important, c’est de préparer la responsabilité qui pourrait m’incomber demain et donc de connaître les sujets, de connaître les personnes et qu’elles soient éclairées sur nos choix », a-t-il expliqué.
« J’espère que nous pourrons avoir, d’ici le mois de septembre, une reprise des discussions (de paix avec Israël). Des initiatives devront être prises d’ici l’Assemblée générale des Nations unies et, si rien n’est fait, sûrement qu’il y aura de la part de nombreux États, et j’espère du nôtre, la reconnaissance de l’État palestinien », a déclaré François Hollande.
« Il est très important aussi de rappeler aux Israéliens combien nous sommes attachés à leur sécurité et à leur intégration régionale », a-t-il dit. Il a également indiqué avoir évoqué avec Mahmoud Abbas la situation dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, et la nécessité d’une « réconciliation interpalestinienne. »
Le cas du soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu dans la bande de Gaza depuis cinq ans, a également été abordé, a-t-il dit. » © Le Point.
François Hollande et Israël
IsraelValley laisse la parole à Guysen News qui a réalisé récemment un portrait de Hollande et Israël : « En mars 2008, plusieurs mois avant l’opération Plomb Durci à Gaza, François Hollande avait été très critique à l’égard d’Israël. Amené à s’exprimer sur Europe1, l’ex-premier secrétaire du PS avait, alors, qualifié l’État hébreu de donner « dans la répression aveugle ». Faisant référence au comportement général du gouvernement israélien, dirigé à cette époque par Ehud Olmert, il estimait « qu’au nom de l’amitié avec Israël il faut lui demander d’arrêter … il faut des pressions d’abord sur Israël ».
Soutenant constamment le Droit d’existence de l’État d’Israël M. Hollande, s’avère néanmoins (NDLR : relativement) lucide, à certains moments. En novembre 2010, il avait participé à la publication d’une tribune sur le site du journal Le Monde dénonçant les agissements du collectif BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions à l’encontre d’Israël).
Il s’était alors associé à de nombreuses personnalités juives telles que Bernard-Henry Levy, Yvan Attal, Michel Boujenah, Fredéric Encel ou encore Alain Finkelkraut; et faisait partie des rares hommes politiques à réellement intervenir contre les agissements foncièrement anti-israéliens d’une association qui prenaient de l’ampleur médiatiquement (les seules autres étaient également membres du PS : Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, Jean-Marie Le Guen et Manuel Valls).
Lors de la visite de Mahmoud Abbas à Paris en Avril 2011, François Hollande avait exprimé au président de l’Autorité palestinienne sa volonté de recréer une atmosphère pacifique dans la région à travers des négociations bilatérales. Dans le cas ou cela échoue il faudrait agir directement pour la reconnaissance d’un État palestinien. Il a par la suite confirmé ces propos en soutenant un vote positif de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU pour l’adhésion d’un État palestinien à l’ONU. Lors de son entretien, le député du Corrèze avait également évoqué la nécessité de réconciliation inter palestinienne entre ‘Hamas et Fata’h ainsi que le sort de Gilad Shalit. Il voit donc le mouvement terroriste du Hamas comme un acteur qui aurait sa légitimité dans la région ». Mathias Mellul (Guysen News)
Source : Philosémitisme