L’opération Oferet Yetsuqah destinés à limiter fortement les capacités du Hamas à viser des cibles civiles dans le sud israélien a donné lieu, début 2009, à de violentes manifestations en Europe où la rhétorique traditionnelle de l’antisémitisme de gauche s’était vue dépassée par celle de la judéophobie islamique : les manifestants n’hésitant pas à invoquer le massacre de Juifs de Khaibar par Mahomet comme slogan mobilisateur dans les cortèges des principales villes européennes.
Le 10 janvier 2009, le cortège des manifestants anti-israéliens à Duisbourg, en Allemagne, remarque un drapeau israélien à la fenêtre d’un appartement d’un étudiant et commence à le conspuer. La police intervient en choisissant d’entrer sans mandat dans l’appartement, retire le drapeau et le confisque, obéissant en cela aux injonctions de la foule.
Photo : Duisburg 10 janvier 2009: la police municipale retire un drapeau israélien d'une fenêtre sous la pression de manifestations hostiles
Les verts et les socio-démocrates du SPD ont de leur côté affirmé qu’il s’agissait d’une « capitulation de l’Etat de droit ». Et les représentants de la CDU ont demandé la démission de Rolf Cebin qui était à la tête de la police de Duisbourg. Le ministre de l’intérieur du Land de Rhénanie du Nord-Wesphalie Ingo Wolf, du parti libéral FDP, dénonce quelques jours après ce manquement aux règles de la police qui doit à l’avenir éviter de telles attaques contre la liberté de penser. Leur rôle est d’accompagner les manifestants et de prévenir les actes violents de ces derniers. Il a été révélé que seuls 280 policiers encadraient les 10 000 sympathisants du Hamas, se fiant à l’organisation islamiste Mili Görus qui avait soutenu que le cortège resterait pacifique.
Le secrétaire général du Zentralrat der Juden in Deutschland a déclaré que « le signal est clair : la violence soumet la liberté de penser. Nous n’avons aucun problème avec la liberté d’expression pacifique de la part des palestiniens. Mais cette action a donné une plus grande marge d’action à ceux qui enfreignent la loi. »
De façon similaire, le 2 septembre 2010, lors des manifestations de la journée dite « Al-Quds », la police berlinoise a fait le tenté de saisir un drapeau israélien tenu par des manifestants venus pour affirmer le opinion et leur soutien à Israel.

Journée al Quds 05 septembre 2010: la police berlinoise arrache un drapeau israélien des mains de manifestants devant le cortège de soutien au Hezbollah
La police semble avoir estimé, tout comme les manifestants, que la simple présence du Magen David constitue une provocation et s’est efforcé de retourner du cortège pro-Hezbollah toute présence d’un drapeau israélien, considérant que la présence du drapeau du parti de dieu libanais ne consiste pas une provocation à l’égard des droits humains fondamentaux et de l’histoire de l’Allemagne.

Journée al Quds septembre 2010: le cortège de soutien au Hezbollah à Berlin: la police charge-t-elle les manifestants pour retirer le drapeau provocateur du Hezbollah?
Comme le raconte l’organisateur de la manifestation pro-israélienne, Jörg Fischer-Aharon : « Quelques personnes hors de notre cortège de l’autre côté de la rue ont déroulé un drapeau américain ainsi qu’un drapeau israélien. Les islamistes se sont sentis aussitôt humiliés et provoqués et ont commencé à se diriger vers ces personnes. La police a alors tenté de prendre les choses en main », en prenant le parti des islamistes, rompant ainsi avec son devoir d’impartialité.
Cette année, les deux cortèges lors de la journée dite al quds ne se sont pas croisés, même si la présence policière restait fortement présente.
Journée al Quds 2011 – Berlin : les manifestants en soutien d'Israel, des Iraniens et de la démocratie
Par Sacha Bergheim
(source: noalquds, aro1.com, kwirkopf, die welt)
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