Le Collectif des Associations Amies d'Israël, composé de 11 associations françaises soutenues par 10 sites internet, a écrit au Président Nicolas Sarkozy pour lui faire part de leur inquiétude et lui indiquer qu'elles étaient opposées à un vote de la résolution palestinienne à l'ONU.
Voici le contenu de cette lettre :
Paris, le 15 septembre 2011 Monsieur Le Président de la République Monsieur le Président de la République Française, Pendant votre campagne électorale, vous aviez fait savoir aux français que vous étiez un ami d’Israël. Ceci vous a valu le soutien d’une grande partie de la communauté juive et des amis d’Israël. Aujourd’hui nous faisons appel à vous pour que la France vote contre la résolution palestinienne visant à faire reconnaitre de façon unilatérale un Etat Palestinien par l’ONU lors de la prochaine session de l'Assemblée générale. Selon toutes les normes et critères, une telle résolution, si elle était adoptée serait une violation flagrante de tous les accords conclus entre Israël et les Palestiniens, elle contreviendrait également aux résolutions de l'ONU telles que la 242 (1967) et la 338 (1973) et des autres résolutions qui découlent de celles-ci. Nous tenons à souligner les éléments juridiques suivants : 1 – La base juridique pour la création de l'Etat d'Israël a été la résolution adoptée à l'unanimité par la Société des Nations en 1922, confirmant la création d'un foyer national pour le peuple juif sur le territoire historique de la Terre d'Israël. 2 – L'article 80 de la Charte des Nations unies détermine la validité des droits accordés à tous les Etats et les peuples sur la base des documents internationaux existants y compris ceux adoptés par la Société des Nations et donc le vote unanime de 1922. 3 – Sur le plan juridique comme sur le plan politique, "Les frontières de 1967 "n'existent pas et n'ont jamais existé. Les Accords d'armistice de 1949 conclus entre Israël et ses voisins qui établissent les lignes de cessez le feu indiquent clairement que ces lignes "sont sans préjudice pour les règlements territoriaux ultérieurs, tracé de frontières ou revendications de chacune des parties liées". En conséquence, elles ne peuvent ni être acceptées, ni être déclarées comme les frontières internationales d'un "Etat palestinien." 4 – Les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU (242 et 338) ont appelé les parties à parvenir à une paix juste et durable au Moyen-Orient et ont plus particulièrement insisté sur la nécessité de négocier afin de parvenir à des « frontières sûres et reconnues ». 5 – La proposition palestinienne de tenter de modifier unilatéralement le statut du territoire et déterminer les « frontières de 1967 » comme des frontières reconnues, dirigées carrément à l'encontre des résolutions 242 et 338 , serait de plus une violation fondamentale de l'accord intérimaire israélo-palestinien de 1995 sur la Judée-Samarie et la bande de Gaza, dans lequel les parties s'engagent à négocier la question des frontières et de ne pas agir pour changer le statut des territoires en attendant l'issue des négociations sur le statut permanent. 6 – Les Palestiniens sont signataires des différents accords constituant les « Accord d'Oslo » en pleine connaissance de l'existence des implantations. Ils ont accepté le principe que ces implantations seraient l'une des questions qui serait débattue lors des négociations sur le statut permanent. 7 – L'accord intérimaire a été signé par Israël et l'OLP. Les témoins de cette signature ont été l'ONU, l'Union Européenne, la Fédération de Russie, les Etats-Unis, l'Egypte et la Norvège. 8 – Alors que l'ONU a maintenu une politique persistante sur la non-reconnaissance de la souveraineté d'Israël sur Jérusalem dans l'attente d'une solution négociée, et ce en dépit des droits historiques d'Israël sur la ville, il est inconcevable que les Nations Unies reconnaissent aujourd'hui un "Etat palestinien" proclamé unilatéralement dont les frontières seraient notamment à Jérusalem-Est. Il est à noter que le HAMAS (organisation reconnue comme terroriste par la France) membre du nouveau gouvernement provisoire Palestinien a déclaré s’opposer à cette demande à l’ONU. Par ailleurs, le Roi Hussein de Jordanie, pays voisin des territoires contrôlés par l’Autorité Palestinienne, est également opposé à ce projet de résolution. Si l’ONU accédait à cette demande palestinienne ce serait reconnaitre ouvertement que les résolutions prises n’ont aucune valeur juridique dans le temps et peuvent être bafouées à tout moment au gré des majorités temporaires. Ce serait également un discrédit jeté sur les pays occidentaux témoins et garants du respect des accords passés entre les parties. Cet abus de l'ONU et de son intégrité, en plus de bafouer le Droit International, ne conduira qu’à repousser pour de longues années le processus de paix au Moyen-Orient. En effet, une déclaration unilatérale dans ces conditions ne peut conduire qu’à un état de casus belli contre Israël. Monsieur le Président, vous avez affirmé être soucieux de la sécurité d’Israël alors vous aurez le souci de ne pas soutenir cette résolution dans de telles conditions. Une Paix juste et durable ne peut se faire que par la négociation. Nous espérons que vous utiliserez votre pouvoir pour que la France ne vote pas favorablement la résolution palestinienne. Les associations signataires : Jean-Marc MOSKOWICZ Gil TAIEB Sammy GHOZLAN Denis KTORZA Raphael DRAI et Shmuel TRIGANO Esther KAGAN Claude BARROUCHE Richard ABITBOL Guershon NDUWA Amnon COHEN Robert ZBILI Les sites internet signataires : Drzz.fr |