Durant l’époque pendant laquelle Hosni Moubarak était au pouvoir, le peuple égyptien était dans l’impossibilité d’exprimer ses doléances auprès du gouvernement, notamment en ce qui concerne les relations israélo-égyptiennes.
Cependant, suite à la chute du régime de Moubarak, les Egyptiens ont à présent la possibilité d’exprimer publiquement leur frustration et leur désaccord avec la coopération de leur ancien gouvernement envers Israël. «Le régime précédent est parvenu à ignorer l’opinion publique. Cela ne peut plus durer. N’importe quel gouvernement- ce gouvernement et n’importe quel gouvernement futur- devra accorder plus d’importance à ce que le public veut», a déclaré Fishere, un écrivain et diplomate égyptien.
Toutefois, les leaders qui assurent la transition depuis le départ de Moubarak font face à un dilemme : aller dans le sens de l’opinion publique égyptienne en adoptant une politique plus intransigeante dans ses relations avec Israël ou conserver la ligne de conduite adoptée par Moubarak en respectant les accords de Camp David de 1979.
Cette dernière possibilité serait évidemment motivée par des raisons financières puisque le respect de ce traité de paix garantit à l’Égypte de recevoir une aide monétaire considérable en provenance des États-Unis.
Par conséquent, le nouveau gouvernement égyptien doit trouver une façon d’atténuer la rage et d’écouter la frustration de son peuple tout en assurant l’intégrité des accords de paix signés avec Israël. Le challenge auquel ce jeune gouvernement doit faire face est de s’ouvrir à l’opinion publique sans se laisser submerger par celle-ci.
par Sarah Bellaiche – Guysen.com
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