Une procédure judiciaire est en cours, qui accuse l’Iran et le Hezbollah d’être directement impliqués et d’avoir facilité les attentats du 11 septembre. Gênés dans leur évolution de carrière, parce qu’ils n’ont pas su recouper les informations dont ils disposaient, depuis les années 1990, sur les liens entre le terrorisme chi’ite et Al Qaeda, des responsables haut-placés de l’Agence américaine ont tenté de suborner des témoins et ont alimenté la fable de l’incompatibilité structurelle entre les uns et les autres…
Ronen Bergman, expert israélien sur le terrorisme et, principalement la guerre secrète entre Iran et Israël, et Kenneth Timmerman, investigateur américain, également, spécialiste de l’Iran, relancent toute l’enquête sur les attentats du 11 septembre. Une femme seule, veuve de l’un des pilotes, a, pour ainsi dire, mené seule ce dossier d’accusation contre l’Iran, alors que Kenneth Timmerman évoquera, dans un autre article, les pressions subies par certains témoins, pour qu’ils « tournent la page ». Non seulement, les conséquences politiques sont déterminantes au Moyen-Orient, mais des hommes en poste, au plus hauts échelons, auraient pu « sauter » pour incompétence et dissimulation.
Une immense pression pesait sur les épaules des membres de la Commission nationale chargée de rassembler les pièces à conviction, dans l’enquête sur les attentats du 11 septembre. Ils ont rendu leur rapport en juillet 2004, après une prolongation de 60 jours. Cependant, c’est seulement huit jours avant de remettre leur rapport que quelques-uns des commissaires ont entendu parler de nouvelles informations. Elles constituaient alors une véritable bombe à retardement, en matière de renseignement. A l’heure qu’il est, cette perspective signifie simplement que l’élimination du symbole, Osama Ben Laden, n’a pas apporté de changement fondamental dans le bras de fer entre Islamisme radical et l’Occident. Comme la mort de « Che Guevara », en Bolivie, fin 1967, n’a qu’un lointain rapport avec la chute du Mur de Berlin en 1989. Les membres de la Commission ne savaient pas comment procéder. Soit, il fallait donner une direction inédite au rapport, d’un autre côté, personne n’aurait pu traiter la vaste somme d’infos dsponible en si peu de temps. C’est la pire solution qui a été retenue : tous les éléments nouveaux ont été compressés en 3 pages (pp. 240-242 du rapport), prenant un tour anecdotique et parfaitement annexe, alors qu’on s’y trouve au cœur du problème. La Commission a donc fait en sorte d’éviter de répondre à la question centrale : qui est derrière le 11/09/2001 ? Les quartiers généraux de la NSA (National Security Agency) à Fort Meade recèlent une pièce particulièrement intéressante : la NSA y a accumulé de conversations par dizaines de mille qui ne concernent qu’un seul et unique sujet d préoccupations : les iens entre les services secrets iraniens et Al Qaeda, depuis les années 1990 jusqu’à la veille du 11/09. On y trouve, au moins 75 documents de renseignements classés comme particulièrement critiques. Au bout du compte, la Commission note, simplement, que ce problème mériterait u exmen plus minutieux par la suite, de la part de l’Administration américaine. Laquelle, bien entendu, ‘en a rien fait. L’affaire serait restée totalement enterrée, sans les efforts d’une femme courageuse, Ellen Saracini, pour les faire émerger à la surface. Ellen Saracini est la veuve du capitaine du vol 175 d’United airlines, parti de Boston et qui s’est écrasé dans la tour-Sud du WTC. Elle s’est rapproché de l’avocat Thomas Mellon, specialisé dans les poursuites contre les grandes corporations. Les adjoints de cet avocat ont relancé l’enquête, rencontré des témoinspotentiels, interviewé des responsables du renseignement, des agents de la CIA, des transfuges iraniens, un juge français (J.L Bruguière ?) et bien d’autres. Ils sont venus en Israël pour recueillir l’avis d’experts, tels que Ronen Bergman, afin de les faire témoigner, parmi les neufs avis de spécialistes recueillis. L’investigation a progressé dans l’ombre, plongeant en profondeur dans les recoins du monde global du renseignement et du terrorisme. Dix ans plus tard ; Mellon est convaincu de détenir les preuves qui accablent l’Iran dans les attentats du 11/09. L’équipe judiciaire a, récemment, remis ses propres conclusions au Tribunal du District de Manhattan. L’accusation est sans contorsions : elle porte sur les preuves claires et sans équivoque de l’implication de l’Iran et du Hezbollah, au même titre qu’Al Qaeda. Ce dossier comporte, évidemment, des implications géostratégiques déterminantes qui expliquent que le Gouvernement américain n’était pas curieux de connaître le contenu exact des conversations enregistrées dans la fameuse pièce close de la NSA. Les conséquences d’un jugement favorable aux parties civiles constituent un test essentiel pour l’Administration : pourra t-elle l’ignorer ? La question centrale est de savoir ce qu’elle peut ou doit faire d’un tel jugement : y a-t-il moins de raisons de s’en prendre directement, cette fois, à l’Iran, comme elle l’a fait pour l’Afghanistan et l’Irak ? Peut-elle se dédouaner « au nom d’intérêts supérieurs » (éviter une nouvelle guerre : coût des précédentes : 400 milliards de $/Dette américaine) et, donc, ne pas punir les coupables et commanditaires ? La connexion soudanaise.Dès les débuts des années 1990, l’Iran et le Hezbollah ont aidé Osama Ben Laden et Ayman Al Zawahiri a créer leur nouvelle organisation terroriste, dirigée par des vétérans d’Afghanistan (contre l’Union soviétique) et de membres du Jihad islamique égyptien. L’Iran a entraîné les membres du groupe, les a équipé de moyens technologiques avancés, leur a permis de se mettre librement en mouvement, leur a fourni toute l’expertise et l’expérience accumulée, notamment autour d’Imad Moughniyeh, du Hezbollah, dans ses opérations anti-israéliennes et anti-américaines. Un peu plus tard, l’Iran a assisté al Qaeda dans la préparation même des attentats du 11/09. Si Mellon et son équipe prouvent chacun des éléments qu’ils avancent, toute la perspective de la guerre contre la terreur change du tout au tout. Le Soudan des années 1990, sous le règne de Tourabi, second état islamiste radical après l’Iran, a été le terreau de cette cooperation au sommet. Selon les témoignages de responsables de la CIA, le Président iranien Rasfandjani, son Ministre du renseignement Ali Fallahian et le chef des Gardiens de la Révolution Mohsen Rezaï, se sont rendus au Soudan, accompagnés d’Imad Moughniyeh (éliminé en 2008 dans une opération attribuée à Israël, à Damas). Ils y ont plaidé l’aide au Soudan sous la forme d’une assitance aux autres mouvements jihadistes du Moyen-Orient. Dès qu’il a été clair que le Soudan devenait une plaque tournante du terrorisme, Israël y a déployé des ressources humaines et électroniques. Le dossier sur ces évolutions est connu en Israël sous le nom du « Schtroumpf bleu » (à cause de l’allure de Tourabi) et il contient une mine de trésor d’informations sur les germes du « Jihad global » Quand les avocats de Saracini ont joint le gouvernement israélien pour ccéder aux dossiers du “Schtroumpf bleu”, celui-ci leur a répondu que ces informations avaient été acquises en collaboration avec un pays-tiers et qu’elles ne pouvaient être communiquées sans son approbation. A ce jour, l’autorisation n’a pas encore été donnée. Tout ce que l’on est en droit de révéler, c’est que le renseignement israélien a identifié des relations étroites entre les terroristes radicaux islamistes en Egypte et le Département 15 du Ministère iranien du renseignement. La mission de ce Département est d’exporter la révolution islamiste dans les autres pays arabes. C’est également Israël qui a identifié Ayman al-Zawahiri au Soudan, ancien détenu des prisons égyptiennes pour son rôle dans l’assassinat d’Anouar al Sadate. Peu de temps après, il devenait le stratège en chef d’Al Qaeda, le bras droit de Ben Laden et son successeur actuellement, recherché vivant ou mort contre une récompense de 25 millions de $ promise par le FBI. En avril 1991, Zawahiri s’est rendu secrètement en Iran pour y chercher l’aide des Mollahs en vue d’une revolution au Caire. Ceci résonne bizarrement, 20 ans plus tard… Il a pu envoyer ses hommes s’entraîner dans les camps iraniens, dont la majorité s’est effectuée sous la tutelle d’Imad Moughnieyh. Ce serait au cours de cette visite que les Iraniens auraient convaincu Al Zawahiri de l’immense impact qu’aurait un attentat suicide de grande ampleur, en tant que modus operandi efficace. La planification du 11/09 faisait donc son chemin dans l’esprit du dirigeant égyptien. La découverte de Ben LadenC’est en poursuivant leurs efforts que les renseignements israéliens ont vu apparaître le nom d’un dirigeant des Jihadistes vétérans d’Afghanistan, dont l’une des sociétés de bâtiment s’appelait : « Al Qaeda » (La base) : c’est Ben Laden. Les services secrets israéliens se sont apercus de la fusion des forces de Ben Laden avec Al Zawahiri. Progressivement, les deux leaders devenaient plus proches, tout au long de cette période. Ben Laden était insuffisant rénal et Zawahiri s’est imposé comme son médecin personnel. C’est par son biais qu’Al Qaeda-Afghanistan a envoyé ses principaux aides de camp s’entraîner dans les infrastructures du Hezbollah au Liban. Tout était donc prêt pour le passae à l’action. En 1998, un ancien Marine américain d’origine égyptienne, Ali Mohammed a avoué son implication dans les attentats anti-américains des ambassades de Tanzanie et du Kenya. Il a expliqué avoir participé à l’entraînement et au partage d’information à utiliser dans les attentats contre des cibles américaines. Il a témoigné avoir géré les conditions d’une rencontre au Soudan entre Ben Laden et Moughniyeh. A la suite de quoi, le Hezbollah a fourni à Al Qaeda des matériaux explosifs conçus pour être identiques à des cailloux. Les vétérans israéliens du Liban connaissent parfaitement ces engins piégés. La plupart des séances d’entraînement se sont déroulées dans un camp en Iran dirigé par le Ministère du renseignement. Certaines informations appartenant au dossier du « Schtroumpf bleu » ont été redécouvertes dans les bases de données de la NSA. La Commission a constaté que les membres dirigeants d’Al Qaeda ont pu recevoir un entraînement poussé et des dispositifs du Hezbollah, alors qu’ils se trouvaient au Soudan. C’est déterminant pour Ellen Saracini : si le Hezbollah est le bras droit de l’Iran et que les hommes de Ben Laden ont reçu une instruction poussée ud Hezbollah, c’est suffisant pour démontrer les liens entre Al Qaeda et l’Iran. Le groupe identifié au Soudan a maintenu des liens étroits avec les veterans d’Afghanistan partout dans le monde et a travaillé sans relâché pour entretenir des réseaux globaux. Selon un responsable du renseignement israélien, « Nous sentions que quelque chose d’énorme et complètement différent de tout ce que nous connaissions était en trin de se mettre en place. Il ne s’agissait pas non plus, seulement, d’un Etat déployant des terroristes, mais d’une organisation qui, partant de là,s’auto-générait par elle-même ». Peu de temps après, un bureau spécial du renseignement s’est créé en Israël pour tenter de cerner le phénomène. De surcroît, le renseignement militaire de Tsahal et le Mossad ont été le premiers informés et à reconnâitre l’ampleur du danger. Khobar, la première tour en flammes.Le 25 juin 1996, les tours de Khobar explosent, à Dahran, importante ville pétrolière, en Arabie Saoudite. 19 soldats américains trouvent la mort et 500 sont blessés. C’est sans doute là que les terroristes-islamikazes du 11/09 ont expérimenté les effets considérables de l’explosion d’une tour. Officiellement, les auteurs de l’attaque n’ont toujours pas été retrouvés à ce jour. La signature du Hezbollah st, pourtant, patente, dans le droit fil des attentats de Buenos-Aires. Yet the current trial includes testimony by then-FBI Director Louis Freeh, who asserts that the attack was an Iranian initiative carried out by Hezbollah in conjunction with al-Qaeda. Senior CIA officials said that the NSA possesses intercepted Bin Laden conversations that prove a direct link to the attack. Attorneys will be using this evidence in the trial to show that Iran was in the picture at the early stages of establishing al-Qaeda. Le procès en cours comprend le témoignage du Directeur du FBI de l’époque, Louis Freeh, qui affirme que l’attentat découle d’une initiative iranienne, mise en œuvre par le Hezbollah, avec l’aide d’Al Qaeda. Des responsables de la CIA déclarent que la NSA est en possession de conversations de Ben Laden qui démontrent une relation directe avec l’attentat. Ces preuves seront mises en évidence par les avocats pour démontrer que la connexion Iran-Al-Qaeda-Hezbollah est présente dès les premières phases du « Jihad Global ». L’équipe de juristes autour de Mellon détient ainsi des milliers de documents démontrant comment et en quoi l’Iran a supervise Al Qaeda pour en faire groupe terroriste de premier plan, aux attaques foudroyantes, à travers toute la période des années 1990. Selon la Loi américaine, ceci est suffisant pour déclarer l’Iran coupable et il n’est plus besoin de prouver une implication directe dans les attentats du 11/09. Mais l’équipe ne souhaite prendre aucun risque et pousser la démonstration plus loin, jusqu’aux éléments suffisants pour démontrer cette implication directe. Depuis les débuts de la Commission, il s’est avéré que le problème des visas et billets de vol était une composante-clé de l’affaire. Selon les documents en possession de la Justice, une importante opération a été mise au point pour faciliter les nombreux séjours requis pour l’attentat final. Seul un agenda et une planification bien huilée de l’ensemble des vols et des passages secrets de frontières a rendu les choses possibles, pour que les terroristes puissent entrer et sortir des Etats-Unis et, auparavant, se rendre en Afghanistan. N’importe qui voulant obtenir un visa américain le sait pertinemment. Comment se fait-il alors que les services d’immigration en Allemagne et Arabie Saoudite ne se soient aperçues de rien? Ces questions sont restées sans réponse jusqu’à l’ouverture de la mine d’or détenue par la NSA. Beaucoup des terroristes sont allés d’Afghanistan en Iran, munis d’une autorisation de passage de la frontière iranienne fournie par les plus hautes autorités du pays, sans que l’estampille de l’Etat iranien n’y apparaisse. Les autres terroristes sont passés par Beyrouth, où c’est le Hezbollah qui a pris soin d’eux, de la même manière. Selon l’équipe juridique de Mellon, c’est là que transpire la clé de la responsabilité conjointe de l’Iran et du Hezbollah, prouvant leur implication complète et directe dans les attentats. Si, en effet, ces autorités ne savaient rien des projets d’Al Qaeda, pourquoi s’abstenir de mettre le tampon iranien ou libanais sur leur passeport ? Mais ce n’est pas tout : les renseignements fournis au Tribunal apportent un autre élément-clé établissement la culpabilité. Lors de certains vols, les terroristes ont été accompagnés par des personnages dont les noms sont identiques aux pseudos utilisés par Miad Moughniyeh et quelques-uns de ses lieutenants les plus proches. Difficile à démentir comme relevant d’une « étrange coïncidence ». Les Transfuges iraniens.Les pièces à conviction recueillies pour le procès comprennent trois témoignages exclusifs de trois membres iraniens du renseignement qui ont, depuis, fait défection. Leurs témoignages filmés apportent une plongée vertigineuse dans les profondeurs du royaume du mal. Un long récit raconte leur jeunesse et la façon dont ils ont été recrutés à des postes prestigieux de l’establishment du renseignement iranien. Ensuite commencent-ils à détailler les liens entre l’Iran, le Hezbollah et Al Qaeda. L’un des témoins, X, atteste de la connaissance anticipée du plan d’attaque, consistant à détourner et à faire s’écrasser des avions de ligne sur Washington et New-York. Il raconte comment il s’est trouvé dans les installations où s’entraînaient les Jihadistes sunnites en Iran et ajoute une foule de détails sur la façon ont les services légitimes de l’Etat ont été utilisés à des fins terroristes, dont les propres compagnies maritimes et de lignes aériennes iraniennes. Le témoin Y atteste de l’engagement personnel d’Imad Moughniyeh dans l’entraînement des pirates de l’air du 11 septembre et de la garantie de sanctuaire et d’immunité offertes par l’Iran aux terroristes, après les attentats. Le 3è témoin, Z, évoque sa présence à des rencontres à Téhéran, impliquant des dirigeants d’Al Qaeda, des responsables locaux du renseignement et les hommes de main de Moughniyeh, au cours de mois précédant directement le 11 septembre. A la suite des attentats, beaucoup de dirigeants de premier plan d’Al Qaeda ont trouvé refuge en Iran. Téhéran a, d’abord, démenti, puis a affirmé ensuite qu’ils étaient en « résidence surveillée ». Jusqu’à aujourd’hui, et sans doute pour très longtemps encore, les autorités iraniennes ont refusé de répondre aux injonctions de la Justice américaine. Comme cela se passe souvent, les Juges seront, sans doute, amenés à ordonner la saisie de compensations sur les avoirs iraniens gelés, dans le cadre des sanctions. Ce mois-ci, Ellen Saracini, vit cette commémoration des attentats dans une intensité particulière. Saracini, accompagnée par les avocats Tom Mellon et Timothy Fleming, travaille nuit et jour avec eux, afin que toute la lumière soit faite sur la responsabilité pleine et entière de l’Iran dans les attentats du 11 septembre. L’objectif des familles qui se sont associées à elle est clair : « Empêcher ces barbares de commettre d’autres attentats contre les Etats-Unis, et de nouveaux crimes contre l’humanité ». Source : http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4120430,00.html, Ronen Bergman Par Marc Brzustowski
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