Face à ceux qui s’emballent à l’idée d’un vote majeur à New York, il n’est peut-être pas inutile de rappeler les procédures à l’ONU (et la force d’inertie de l’organisation)…. Même s’il se trouve que la présidence mensuelle du Conseil de sécurité est assurée en septembre par le Liban, pays qui soutient la demande palestinienne, il n’y aucune chance qu’un vote ait lieu la semaine prochaine devant cette instance.
Toute demande d’adhésion d’un nouveau pays-membre doit d’abord être présentée au secrétaire général, en expliquant en quoi elle s’inscrit dans la Charte de 1945. Celui-ci la transmet au Conseil. En admettant que le Liban décide d’aller vite, on voit mal Ban ki-Moon se précipiter pour faire passer la requête aux Quinze membres du Conseil, alors que les Etats-Unis et les Européens continuent d’espérer que Mahmoud Abbas, après avoir été ovationné par les délégués à l’ONU, reviendra à une posture moins héroïque (et acceptera une formule de compromis). Avant de voter, le Conseil délibère, ce qui peut prendre des semaines. Pour peu que le secrétaire général attende octobre pour soumettre la requête palestinienne, c’est le Nigeria qui occupera la présidence, poste stratégique pour décider de l’ordre du jour. Au cas où le Conseil passerait au vote, il faut 9 voix pour adopter une résolution et pas de veto. Les neuf membres actuels du conseil sont : Liban, Nigeria, Portugal, Russie, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Chine, Colombie, France, Gabon, Allemagne, Inde, Royaume-Uni, Etats-Unis, Afrique du Sud. Une fois votée, la résolution est envoyée à l’Assemblée générale où elle doit recueillir les voix de deux-tiers des 193 membres. Et Barack Obama, comme on le sait, a promis de mettre son veto.. Copyright © Israël Flash – Reproduction autorisée sous réserve de mention de la source. |