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Emeute de l’Ambassade au Caire : des similitudes troublantes avec le nouveau « Soft-terrorism » Obama-compatible.


Emeute de l’Ambassade au Caire : des similitudes troublantes avec le nouveau « Soft-terrorism » Obama-compatible.

Il ne faut pas s’y tromper : sans l’existence d’une pièce blindée sécurisée et verrouillée par une porte blindée, elle-même actionnée par un code secret, connu du seul chef du Shin Bet, le sort des six Israéliens prisonniers de l’Ambassade tournait au lynchage. Les commandos égyptiens diligentés sur le tard, n’ont agi que sur ordre au plus haut niveau, lorsque le Chef du Renseignement égyptien a compris qu’il était préférable de céder aux injonctions de la Maison Blanche, plutôt que laisser le processus aller à son terme…

 

Ayman al-Zawahiri

La scène qu’il faut, désormais, redouter pour tout Juif traversant le Caire, est directement inspirée par le lynchage de Yosef Avrahami et Vadim Norzhich, le 12 octobre 2000, à Ramallah : les dépouilles suppliciées des deux réservistes égarés dans la capitale du « partenaire pour la paix », Arafat, avaient alors été traînées dans les rues par une foule bestiale de Palestiniens excités par le reportage mensonger de Charles Enderlin, au 20h de Fr 2, à peine deux semaines plus tôt. Déjà, les médias pavaient l’enfer des meilleures intentions.

Le scénario est, désormais, parfaitement rôdé. Il rend compte d’une évolution insurrectionnelle impulsée par le nouveau leader d’Al Qaeda, Ayman Al-Zawahiri, qui analyse parfaitement les opportunités offertes par le climat des « révolutions » arabes, auquel souscrit l’OTAN en Libye. Tripoli est la première capitale arabe à être tombée entre les mains des groupes affiliés à sa nébuleuse. A l’heure où les Etats-Unis peuvent commémorer le 11 septembre 2001, avec la consolation relative d’avoir éliminé Osama Ben Laden et quelques-uns des chefs importants du groupe ultra-violent dans les zones tribales du Pakistan, il lui faut, désormais définir une nouvelle stratégie qui fusionne avec les foules anonymes, mais « légitimes », du point de vue des puissances occidentales.

 

Mohammed Hussein Tantawi Chef Suprême de l'Egypte, aux abonnés absents

La Jama’a al Islamiya, branche égyptienne fondatrice d’Al Qaeda, peut s’appuyer sur les Frères Musulmans égyptiens, favoris pour les élections parlementaires, dans le but de faire plier la Junte militaire. Celle-ci est encore tenue, en apparence, par le traité de paix signé en 1979, par Anouar el Sadate à Camp David. Son chef suprême, Mohammed Tantawi s’est, en effet, conformé au diktat de la foule manipulée, en refusant purement et simplement, de décrocher le téléphone, lorsque la ligne rouge de Binyamin Netanyahou sonnait. Il n’y a donc, virtuellement, plus de réel pouvoir militaire ni d’ordre policier au Caire.

Un attentat à la voiture piégée à l’extérieur de l’Ambassade israélienne au Caire, deux jours avant ces commémorations, aurait été extrêmement contre-productif. Il aurait, purement et simplement, relancé la rhétorique anti-terroriste américaine, avec des accents empruntés à George W. Bush, mais assortie des théories du soft power de Barack Obama. Elles consistent, depuis le discours du Caire, à caresser le mouvement de la place Tahrir dans le sens qui lui convient. On aurait, alors, émis des distinguos entre les manifestations « pacifistes » et les extrémistes qui entendent, désormais, téléguider la rue égyptienne.

 

L’autre évènement fondateur de cette mise à sac de l’ambassade, du jamais-vu dans les annales de la diplomatie internationale sans déclenchement d’une guerre, c’est, évidemment, la prise d’otage des ressortissants américains à Téhéran, le 4 novembre 1979, à laquelle a participé avec ardeur un petit caporal de l’époque, nommé Mahmoud Ahmadinedjad. Elle constitue la plus grande humiliation de la première puissance mondiale par une « révolution » émergente, dont les conséquences s’évaluent désormais par les progrès de la menace nucléaire mise en actes par les « Gardiens de la Révolution ».

 

Saïf al-Adel, chef opérationnel d'al Qaeda

Si on y ajoute l’attentat d’Eilat, le 18 août dernier, qui est le point-origine des évènements de vendredi dernier, on peut obtenir un tableau complet de la crise déclenchée contre Israël par le terrorisme international et ses commanditaires et complices : l’usage des attentats complexes -qui obtiennent notoriété à Mumbaï, n 2008-, est la spécialité du n°2 d’Al Qaeda, son planificateur des opérations spéciales, l’ancien officier égyptien, Saïf al- Adel, envoyé spécial de l’Iran en Afghanistan, en octobre 2010. Contrainte de « faire profil bas », l’objectif de la mouvance est, à présent, de répliquer au défi de la « bataille des cœurs et des esprits » (thèse du chef actuel de la CIA, le Général David Petraeus), en s’alignant sur la « volonté » désordonnée des foules sans tête et sans véritables chefs ni autorité.

Pour ce faire, il faut, d’une part, préparer minutieusement les coups portés à l’adversaire désigné : le « petit satan » israélien, qui reste, en théorie, le pays expert du terrorisme international, depuis ses faits d’armes présumés contre les meilleurs spécialistes du genre, comme le cerveau du Hezbollah : Imad Mughniyeh. Cette première phase a pu être réalisée et se dérouler conformément au plan, avec l’appui du Jihad islamique, formé par l’Iran, et des « Comités populaires de la ésistance ». Le subterfuge de l’usage d’uniformes de l’armée égyptienne, s’est avéré propice au repli du groupe terroriste vers l’autre côté du Sinaï, pour les membres du commando palestinien contre l’autoroute d’Eilat. Des complicités au sein des garde-frontières égyptiens ont permis de semer la confusion et de générer artificiellement une crise diplomatique.

C’est alors que les meneurs de la Jama’a al-Islamiya entrent en scène pour « réclamer justice ». De même qu’ils se réunissent fréquemment devant l’Ambassade américaine pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle de leur chef, le Cheikh aveugle Omar Abdel Rahman, emprisonné aux Etats-Unis.

Le timing choisi correspond également à l’arrivée, le 12 septembre au Caire, d’un des dirigeants antisionistes les plus « convenables » au monde : Recep Tayyip Erdogan. L’Iran ou/et Al Qaeda ont pu vouloir frapper les trois coups, pour montrer qui donne la mesure de l’action, tout en récoltant les bénéfices d’une double crise diplomatique : avec l’Egypte, en cours depuis le 18 août, et avec la Turquie, depuis le 31 mai 2010, soit avant le « Printemps arabe ».

En tentant de faire passer pour de gentils militants pacifistes,  un groupe-relais d’Al Qaeda, l’IHH turque, impliquée dans les Balkans, en Afghanistan et ailleurs, jusqu’à un certain point, c’est Erdogan qui est le concepteur du nouveau « modèle de Jihad » anti-israélien et anti-occidental.

 

David Petraeus prête serment en tant que chef de la CIA

On assiste à une reconfiguration, un changement d’échelle et de doctrine, qui consiste à brouiller les lignes de fuite du terrorisme de l’an 2012 sur l’évaluation correcte des échecs de celui de Ben Laden, désormais relégué au Musée de l’Histoire. La CIA et l’Administration américaine semblent désormais subir l’auto-intoxication engendrée par leurs propres stratégies :

 

–      Eliminer les chefs du Jihad, tout en proposant une sortie de crise aux opinions arabes, sous la forme du « soft power » : développement, apaisement et séparation « claire » ( ?) entre « extrémistes » et « modérés ».

 

–      Accompagner les « révolutions arabes » par la dénonciation des anciens dirigeants autoritaires et corrompus, voire, comme en Libye, apporter une assistance indirecte, mais visible, aux groupuscules qui ont hâte de faire payer ces dictateurs : les Islamistes les plus fanatiques, comme le Groupe Combattant Islamiste Libyen, maître de Tripoli.

 

Face à ce lâchage en règle de leurs anciens alliés, les  Américains sont parvenus à laisser entendre confusément aux nouveau maîtres transitoires, comme le Maréchal Tantawi, qu’il leur reste à trouver des accords partiels avec les extrémistes islamistes. Ou à se préparer à poser leur tête sur le billot des « Révolutions », aux côtés de leurs anciens dirigeants.

La politique de la « main tendue » de Barack Hussein Obama rend la situation moyen-orientale ingérable par quiconque s’opposerait à la démagogie et au populisme arabo-musulmans, tel qu’il est exploitable à merci, par des groupes « assagis » comme le Frères Musulmans, des « leaders modérés » comme Erdogan. Celui-ci peut, dès demain, épauler Tantawi, à condition qu’il se dirige vers la porte de sortie qu’il lui propose : la rupture des liens avec Israël. Et, d’autre part, à travers une complicité objective sur la base de l’anti-Occidentalisme, entre des puissances rivales, telles que l’Iran ou/et la Turquie, qui possède les clés de la rue égyptienne : le soutien des Frères Musulmans.

Al Qaeda a compris son erreur : attaquer l’Amérique sans la contraindre à lâcher diplomatiquement et militairement Israël était peine perdue. Se servir des tendances naturelles et du camouflage des Frères Musulmans, sous l’égide de pouvoirs comme Erdogan, de surcroît membre-pivot de l’OTAN au Moyen-Orient, revient à appliquer la doctrine de Sun Zhu au Vè siècle avant l’ère ordinaire :

« La grande science est de lui faire vouloir ce que vous voulez qu’il fasse et de lui fournir, sans qu’il s’en aperçoive, tous les moyens de vous seconder. »*

 

La statue de Sun Zhu, à Yurihama, Tottori, Japon

à Yurihama, Tottori, Japon

C’est ce qui est arrivé en Libye, c’est ce qui se produit, presque le lendemain, au Caire. On ne peut vaincre l’adversaire qu’en s’emparant de ce à quoi il tient le plus : la « révolution pro-démocratique » égyptienne, la « bataille pour les cœurs et les esprits » du Général Petraeus, au prix de la mise à sac des traités de paix avec Israël, signés par le 1er martyr pro-Américain, Anouar Al Sadate. L’OTAN seconde désormais les membres d’Al Qaeda qu’elle considère comme des « repentis », lorsque c’est eux qui mènent le jeu.

*D’autres citations de Sun Zhu :

« Jamais guerre prolongée ne profita à aucun pays »

« L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat »

« Toute guerre est fondée sur la tromperie. »

« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera
point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l’ennemi sera
victorieux une fois sur deux. Que dire de ceux qui ne se connaissent
pas plus que leurs ennemis ? »

« Ne laissez pas vos ennemis s’unir. »

« Soumettre l’ennemi par la force n’est pas le summum de l’art de la guerre, le summum de cet art est de soumettre l’ennemi sans verser une seule goutte de sang. »

« En tuer un pour en terrifier un millier »

 

 

Par Marc Brzustowski

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Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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