Le soutien d’Istanbul pour la flottille de Gaza en 2010 était une provocation intentionnelle

Le Premier ministre turc Tayyip Erdogan, autrefois considéré comme un ami d’Israël, a eu l’audace d’exiger qu’Israël s’excuse pour l’incident de l’année dernière impliquant le navire Mavi Marmara. En fait, c’est le gouvernement turc qui devrait s’excuser auprès d’Israël, pour toutes ces actions récentes qui ont menacé la vie des citoyens israéliens.

Premièrement, la Turquie devrait s’excuser pour avoir encouragé l’envoi, sous de faux prétextes, d’activistes anti-israéliens dans un territoire souverain d’un pays. Ces militants supposés pacifiques, qui étaient en fait porteur d’une cache d’armes illégales, les soldats israéliens ont accosté le bateau sans provocation. Par ailleurs, la Turquie a vu en cette flottille une opportunité de s’imposer comme une superpuissance dans le monde musulman. Le gouvernement turc devrait s’excuser également pour avoir tourné l’incident de la flottille en une plateforme destinée à présenter Israël comme agressif et barbare.

Surtout, M. Erdogan devrait s’excuser pour continuer à soutenir la flottille et maintenir des liens avec le Hamas et d’autres groupes extrémistes islamiques. Le Hamas a appelé à plusieurs reprises à la destruction de l’Etat d’Israël, et le blocus naval a été mis en place spécifiquement pour empêcher la contrebande d’armes vers Gaza qui pourrait compromettre la sécurité d’Israël. Les activistes de la flottille ont tenté de contourner ce blocus avec l’intention de fournir des armes au Hamas. Israël à un droit légal de défendre ses frontières et nous continuerons à faire tout ce qui est nécessaire pour assurer le bien-être de son peuple.

Les relations entre Israël et la Turquie n’ont pas toujours été aussi désastreux. il y a moins de quatre ans, les deux pays jouissaient d’un partenariat mutuellement bénéfique diplomatiques basées sur des accords économiques, militaires et culturels. La Turquie a été une destination populaire de vacances pour les Israéliens, avec plus d’un quart de million de personnes voyageant dans le pays chaque année. En fait, les choses allaient si bien qu’en 2008, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a rencontré M. Erdogan pour discuter des pourparlers indirects en Turquie qui jouait le rôle de médiateur entre Israël et la Syrie.

Cependant, l’attitude actuelle de la Turquie envers Israël ne doit pas être une surprise pour ceux qui connaissent le Moyen-Orient. Depuis que M. Erdogan a pris ses fonctions, son agenda politique est devenu plus clair. Son but a été de gonfler les muscles de son pays et prouver sa capacité à diriger le monde musulman. Malheureusement, cela a été fait aux dépens d’Israël.

Les origines des problèmes actuels de la Turquie avec Israël peuvent remonter à 2004, lorsque la Turquie a été rejetée à l’adhésion à l’Union européenne. M. Erdogan a prévenu d’une montée de l’extrémisme islamique. Comme les dirigeants européens n’ont pas pris cette menace au sérieux, le Premier ministre turc a cherché du réconfort dans les bras des anti-occidentaux et anti-sioniste les plus radicaud comme le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. M. Erdogan et M. Ahmadinejad ont depuis augmenté leur proximité, comme leurs régimes ont trouvé un terrain d’entente quand il s’agit de leur politique étrangère envers Israël. Cette relation s’est avérée être un danger pour toute la région.

Je dirais que la Turquie, qui était autrefois un allié diplomatique, est devenue un épicentre de la controverse et un ennemi d’Israël. Comment appeler un pays qui donne publiquement son consentement – si non le support – à une fausse flottille proclamée «pacifique» qui pénètre illégalement dans les frontières d’un autre pays et qui s’engage dans la violence?

 

En choisissant de s’allier avec des régimes dictatoriaux à travers le Moyen-Orient, y compris la Syrie et l’Iran, le gouvernement turc fait clairement un pied de nez à l’États-Unis et à ses valeurs fondamentales démocratiques et sociaux. Par ailleurs, la Turquie met indirectement en danger la sécurité des Américains en soutenant la flottille et en s’alignant avec le Hamas, qui a été montré qu’il avait des liens directs avec Al-Qaïda.

Il est temps pour les supporters de la flottille de reconnaître cette tromperie et d’appeler à mettre fin à sa campagne hypocrite contre Israël, la seule démocratie véritable au Moyen-Orient. Pour aider à atteindre cet objectif, les Etats-Unis et d’autres alliés devraient commencer par demander à la Turquie des excuses auprès d’Israël pour ses insultes répétées et ses provocations.

 

Danny Danon est vice-président de la Knesset et le président du Likoud mondial.

photo : Activistes à bord de la flottille Mavi Marmara

Ambassade d'israêl en France