Le plan de Lieberman : La meilleure solution pour la paix
Avec qui traitons-nous ?
Que pensez-vous de ce tsunami politique ?
« Toute cette panique, autour de septembre, est excessive et néfaste.
Depuis les années 70 Israël n'a cessé de contribuer à la paix dans le monde, plus qu'aucun autre État souverain. Pourtant, aucun accord n'a été signé.
Nous sommes face à 57 États islamiques qui contrôlent chaque forum international.
Le Canada voit son élection au Conseil de Sécurité compromise du fait qu'il nous soutient. Leur premier ministre a déclaré que cela ne les arrêterait pas ; malheureusement tous les pays n'agissent pas ainsi.
Aujourd'hui, les pays islamiques contrôlent 70% des ressources énergétiques mondiales. Nous avons un excellent ambassadeur à Londres, mais il est face à 22 ambassadeurs arabes disposant de budgets illimités, et versant des quantités d'argent.
Sur CNN, seuls les Arabes font de la publicité. C'est de là que proviennent leurs revenus ».
Pour défendre Israël, il faudrait qu'il y ait quelque chose à expliquer.
« Il y a des choses à expliquer. Mais le budget, attribué à la campagne de défense est limité. Cette campagne devrait être une priorité, comme la sécurité. Il faudrait prendre des annonceurs et les meilleurs consultants, comme lors d'une campagne. Nous avons un problème d'image et nous pouvons le résoudre ».
Abou Mazen est dangereux pour les juifs
L'opinion mondiale changera-t-elle si elle estime qu'Israël veut la paix ?
« Non. La plupart des effusions de sang, au Moyen-Orient, ne sont pas liées à nous. Nos guerres ont à peine causé 2% de leurs morts. Ils nous utilisent pour détourner l'attention mondiale de leur situation intérieure.
Même si nous revenions aux frontières de 67 et que nous divisions Jérusalem, le conflit ne prendrait pas fin ».
Pourtant, Abou Mazen se dit en faveur de la paix.
« Son ambition est d'établir la paix entre les Palestiniens et de transférer le pouvoir à l'État palestinien, à l'ONU. Nous sommes prêts à discuter, mais nos efforts de paix restent sans réponse. ».
Septembre pourrait relancer les violences
« Nous avons déjà eu des moments difficiles et nous les avons surmontés. Les puissances mondiales comprennent la situation. Elles s'inquiètent de l'Islam radical ».
Abou Mazen est perçu comme un dirigeant de la paix, et vous, comme recherchant la guerre.
« Quand Mazen déclare vouloir un État sans Juif, tous se taisent. Mais quand je prononce les mêmes paroles, tous s'insurgent. L'unique solution est le transfert de terres et de populations.
Malheureusement, les grands de ce monde ne sont prêts à en parler qu'à huis clos. Mais mon plan finira par être adopté. Si Abou Mazen veut un État sans Juif, nous avons aussi le droit d'exiger un État juif. Que ceux qui se disent Palestiniens vivent dans un État palestinien ».
Je ne m'attends à rien
« Nous avons eu plusieurs occasions de mettre fin au conflit, mais nous n'avons pas su les identifier ».
Peut-être que vous manquez, aujourd'hui aussi, une formidable occasion ?
« Pour parvenir à un accord, Israël doit être fort, et non perçu comme faible. Aujourd'hui, nous n'avons pas de partenaire pour faire la paix. ».
Avez-vous un plan si une occasion se présentait ?
« Oui. Quand le moment viendra de faire la paix, nous saurons l'identifier.
Mais la situation est sous contrôle. L'économie palestinienne évolue rapidement et la coopération sécuritaire et économique se poursuit. Notre situation n'est pas comparable à celle du Soudan, du Yémen ou de la Syrie. Le monde, ne parvenant pas à résoudre les problèmes en Corée du Nord, en Afghanistan, au Pakistan, en Iran, au Zimbabwe, tente de nous en rendre responsables. ».
Quand cela arrivera-t-il ?
« Dans deux à cinq ans. Des bouleversements dramatiques mondiaux vont s'opérer. Il faut être patient. ».
Ahmed est un traître
Pourquoi vous opposez-vous à Ahmed Tibi et ses amis ?
« Ce que font les députés arabes est de la trahison. Peu leur importe l'assassinat d'innocents dans d'autres pays, ou les conditions de vie des citoyens arabes en Israël ; leur objectif est de causer un maximum de dommages à Israël, diffamant et soutenant les extrémistes arabes contre Israël ».
Ils se définissent comme palestiniens. C'est leur droit, non ?
« Ils n'ont qu'à être députés palestiniens à Ramallah ou à Gaza. Ils constituent le bras politique des organisations terroristes à la Knesset. Nous ne devons pas l'accepter ».
Ahmed Tibi est né ici. Il a le droit de s'exprimer.
« Même une personne née ici n'a pas le droit d'agir contre le pays. Tibi veut détruire Israël ; la démocratie a le droit de se protéger ».
Pourquoi alors parlez-vous de paix ? Partez en guerre.
« Quand ils comprendront qu'ils ne peuvent pas nous détruire, ils accepteront notre existence. ».
Lors de son discours au Congrès, le Premier ministre a laissé entendre que les colonies israéliennes resteront sous souveraineté palestinienne.
« Je n'accepterais aucune souveraineté palestinienne sur les colonies juives. Les résidents se feront massacrer. Ce serait irresponsable. Le Hamas est fort, même en Cisjordanie. Leur stratégie est que Mazen crée un État afin de le contrôler. Tout comme dans la bande de Gaza ».
Obama est-il pro-israélien ou pro-palestinien ?
« Il est pro-américain. Les Américains n'agissent qu'en fonction de leurs intérêts.
Nous avons toujours eu des divergences d'opinions, mais nous avons aussi de solides points communs. Il ne faut pas s'en inquiéter ».
Que pensez-vous du discours de Bibi au Congrès ?
« Puissant, brillant, il a apporté à Israël beaucoup de points ».
Comment la crise en Syrie prendra-t-elle fin ?
« Il semble pour le moment que Assad réussit à réprimer la rébellion ».
C'est bon ou mauvais pour nous ?
« On ne peut aller contre le vent. Toute cette tendance à la démocratisation dans le monde arabe est la bienvenue, à condition qu'elle ne crée pas de pays comme l'Iran ».
Source : Le P’tit HEBDO, Ben Caspit, Maariv Nrg (Traduction : Karine Schwartz)