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A quel point peut-on modifier nos souvenirs et falsifier la mémoire ?


A quel point peut-on modifier nos souvenirs et falsifier la mémoire ?

A quel point peut-on modifier nos souvenirs ?

Est-il facile de falsifier la mémoire ?

De nouvelles recherches menées à l’Institut Weizmann montrent qu’il suffit d’exercer un peu de pression sociale.

L’étude, parue en juillet 2011 dans la prestigieuse revue Science, révèle qu’un schéma unique de l’activité cérébrale se met en place lorsque de faux souvenirs sont formés – mettant ainsi en évidence un lien surprenant entre notre identité sociale et notre mémoire.

L’expérience, menée par le Professeur Yadin Dudai et son étudiant Micah Edelson (Département de Neurobiologie, Institut Weizmann) en collaboration avec le professeur Raymond Dolan et le Dr Tali Sharot de l’University College de Londres, a eu lieu en quatre étapes. Dans la première, les bénévoles, séparés en petits groupes, ont regardé un film documentaire. Trois jours plus tard, ils sont retournés au laboratoire où ils ont passé individuellement un test de mémoire, répondant à des questions au sujet du film. On leur a également demandé d’évaluer le degré de confiance qu’ils accordaient à leurs réponses.

Les volontaires ont ensuite été invités à revenir au laboratoire pour repasser l’épreuve, tout en étant « scannés » par IRM fonctionnelle, ce qui a révélé leur activité cérébrale. Cette fois, les sujets ont également reçu une « bouée de sauvetage » : Les réponses supposées des autres bénévoles ayant vu le film avec eux. Mais parmi celles-ci, les scientifiques avaient introduit des réponses erronées aux questions. Les bénévoles avaient déjà répondu à ces questions correctement et en toute confiance au cours du premier test de mémoire ; cependant, au cours du deuxième test, les participants ont répondu conformément aux réponses incorrectes suggérées par les chercheurs dans près de 70% des cas.

Les bénévoles ont-ils répondu en accord avec la pression sociale qu’ils avaient subie, ou leur mémoire même a-t-elle été modifiée ?

Pour le savoir, les chercheurs ont, une fois de plus, convoqué les volontaires au laboratoire pour passer le test de mémoire, et leur ont dit que les réponses qu’ils avaient reçues dans la « bouée de sauvetage » n’étaient pas celles des autres participants au test, mais avaient été générées au sort par ordinateur. Certains des bénévoles ont modifié à nouveau leurs réponses pour revenir à leur réponse originelle, mais près de la moitié des réponses sont restées erronées, ce qui implique que les volontaires s’appuyaient sur de faux souvenirs qui avaient été implantés au cours de la session précédente.

(Note EI : En extrapolant, on peut comprendre comment fonctionne la désinformation aux dépends des Juifs et d’Israël, et la difficulté de corriger les altérations liées à la propagande !)

Une analyse des données d’IRM fonctionelles a montré des différences dans l’activité cérébrale entre les faux souvenirs, tenaces, et les erreurs temporaires dues à la conformité sociale. La caractéristique la plus remarquable du faux souvenir est une forte coactivation et la connectivité entre deux zones du cerveau : L’hippocampe et l’amygdale. L’hippocampe est connu pour jouer un rôle dans la formation de la mémoire à long terme, tandis que l’amygdale, parfois considérée comme le centre des émotions du cerveau, joue un rôle dans l’interaction sociale. Les scientifiques pensent que l’amygdale pourrait agir comme une passerelle, reliant entre elles les parties du cerveau responsables des interactions sociales et de la mémoire. Sa « signature » pourrait être nécessaire pour certains types de souvenirs, en leur donnant son accord pour être transférés dans les banques de souvenirs du cerveau. Ainsi, la pression sociale pourrait agir sur l’amygdale et persuader nos cerveaux de remplacer un souvenir en apparence solide par un faux.

 

Source : Ambassade de France en Israël, par Jonathan Garel, chercheur, Universités, sciences et r&d





Psychosociologue, consultant sur les questions de conflits, crises, violences et débriefing dans tous les secteurs où ces problèmes se posent.



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