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Ou comment Israël a su tirer les leçons du Mavi Marmara


Ou comment Israël a su tirer les leçons du Mavi Marmara

N'en déplaise aux détracteurs systématiques de Binyamine Nétanyaou, sans le rapprochement habile qu'il a opéré depuis l'an dernier dans les relations entre Israël et la Grèce, la seconde flottille aurait certainement pris la mer vers Gaza au lieu de prendre l'eau dans le port d'Athènes.

Retour sur les démarches entreprises par Israël pour éviter un second « Mevi Marmara ».

L'an dernier, Israël avait joué de malchance dans l'affaire du Mavi Marmara. Un manque de préparation et peut-être aussi de créativité de la part de Tsahal, doublé d'une farouche volonté des organisateurs turcs de salir Israël et de le délégitimer, avaient conduit au semi-fiasco de l'arraisonnement du paquebot et à la mort de neuf passagers turcs qui n'avaient qu'un très lointain rapport avec une cause pacifique. Mais cette année, la chance a abandonné les organisateurs de la seconde flottille pour se ranger aux côtés d'Israël, même si cette chance ne doit absolument rien au hasard.

En effet, les préparatifs en vue de déjouer la seconde flottille ont quasiment débuté le 1er juin 2010, au lendemain de l'assaut donné par les commandos marins sur le Marmara. Alors que l'an dernier, Tsahal avait mis de côté des plans de riposte préparés par des généraux comme Yoav Galant, au cours de cette année, tous les cas de figures ont été très soigneusement étudiés et disséqués. Alors que l'an dernier, le général Gaby Ashkénazi n'avait pas jugé nécessaire de rester au QG de l'état major à l'approche du Marmara, cette année son successeur Benny Gantz s'est directement impliqué dans tous les préparatifs. Alors, que l'an dernier les commandos marins avaient donné l'assaut sans être suffisamment préparés et informés, cette année, rien dans la préparation des soldats n'a été laissé au hasard. Pour exemple, Tsahal avait prévu qu'avant tout abordage, des vedettes israéliennes feraient usage de puissants canons à eau destinés à déstabiliser les « militants pacifistes ».

Alors que l'an dernier, Israël avait laissé le Mavi Marmara s'approcher des eaux territoriales israéliennes, cette année Israël a pris les devants et a œuvré afin d'empêcher le moindre départ de bateau vers la bande de Gaza. Et si personne en Israël ne reconnaîtra que ce sont des plongeurs israéliens qui ont saboté la semaine dernière deux des bateaux de la flottille (voir encadré), libre à tous les Israéliens de l'imaginer !

Mais c'est sur le plan diplomatique que la réussite israélienne est la plus impressionnante. N'en déplaise à ceux qui critiquent la politique étrangère du gouvernement Nétanyaou, dans le cas de cette seconde flottille, le Premier ministre a parfaitement su manœuvrer pour atteindre son objectif : neutraliser la flottille avant qu'elle n'apparaisse au large des côtes israéliennes. Pour ce faire, entre autres, Mr Nétanyaou a pris soin, dès l'an dernier, d'opérer un net rapprochement entre Israël et la Grèce, ennemi jurée de la Turquie. Fort de ses excellentes relations avec son homologue Georges Papandréou, et comprenant que la Turquie d'Erdogan se rapprochait de la Syrie et de l'Iran et optait délibérément pour une politique pro-arabe, le Premier ministre avait accentué la coopération entre Jérusalem et Athènes : ainsi les manœuvres militaires conjointes israélo-turques avaient cédé la place à des exercices d'envergure de Tsahal et de l'armée grecque. Cette dernière a considérablement augmenté le volume de ses achats d'armement sophistiqué auprès des industries militaires israéliennes et l'armée de l'air de Tsahal a reçu l'autorisation de s'entraîner dans l'espace aérien grec.

Quant aux touristes israéliens, ils ont très vite su remplacer les rives dorées de l'Anatolie par celles des îles grecques …

Les organisateurs de la seconde flottille trop nonchalants n'ont pas tenu compte de ce rapprochement. Tout comme ils ne pouvaient pas prévoir que la Grèce serait ébranlée par la plus grave crise économique de son histoire, précisément au moment où ils avaient projeté de prendre la mer vers Gaza. Naïvement, ils pensaient que le gouvernement socialiste grec et l'opinion publique favorable à la cause palestinienne suffiraient pour leur servir de tremplin.

Après que les Américains ont persuadé la Turquie d'Erdogan de ne pas cautionner la flottille et d'empêcher l'appareillage du Marmara, Binyamin Nétanyaou a téléphoné à son ami Papandréou pour lui indiquer que si les bateaux de la flottille partaient du port d'Athènes, cette opération controversée serait mise automatiquement au crédit des Grecs. Papandréou a pu également consulter le rapport de l'ONU sur la première flottille qui incriminait la Turquie. Et il a compris qu'il ne serait pas mâlin « d'étiqueter » cette opération au nom de son pays au moment même où celui-ci a besoin du soutien de l'ensemble de la communauté internationale pour sauver son économie. Et c'est ainsi que les autorités portuaires grecques ont épuisé les organisateurs dans un labyrinthe infini de tracasseries administratives destinées à leur empêcher de prendre la mer. Et finalement, c'est ce qui a poussé les commandos marins grecs à stopper l'un des bateaux alors que celui-ci tentait de prendre le large illégalement.

Preuve de l'excellence des relations entre Jérusalem et Athènes, la semaine prochaine, le 10 juillet, le président grec Carolos Papoulias, pourtant considéré comme l'artisan d'une politique pro-arabe d'Athènes, effectuera une visite officielle en Israël. Il y a fort à parier que Binyamin Nétanyaou saisira cette occasion pour remercier la Grèce d'avoir eu le courage de neutraliser cette flottille, et d'avoir ainsi offert à l'Etat hébreu, un succès diplomatique non négligeable.

La petite allusion de Moché Yaalon

Bien entendu, Israël n'a pas réagi aux accusations des organisateurs de la flottille selon lesquelles ce sont des Israéliens qui ont saboté deux des bateaux qui devaient voguer vers Gaza. Par contre, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires Stratégiques Moché Yaalon a prononcé une petite phrase qui aurait pu être perçue comme un aveu : « Les difficultés rencontrées par les organisateurs de la flottille sont le résultat d'un travail de coordination. Nous avons tiré les leçons du passé et ce n'est pas par hasard que les organisateurs ont eu de telles difficultés ». Peu après, l'entourage du ministre a précisé qu'il ne fallait pas déduire de ces propos qu'Israël avait saboté les bateaux de la flottille ».

La présence du gendre de Khaled Mashal

Depuis plus de quinze jours, les militants qui souhaitaient prendre part à la flottille internationale répétaient à qui voulait l'entendre qu'il n'y avait pas parmi eux de terroristes et qu'ils étaient de simples pacifistes venus pour dénoncer une injustice humanitaire.

Un rapide coup d'œil sur la liste des participants a pu prouver le contraire.

En effet, l'un des activistes qui devait participer à cette flottille s'appelle Tarek Hamoud, qui était le président de l'union des étudiants palestiniens du Hamas à Damas.

Mais ce n'est pas tout: Hamoud n'est autre que le gendre du leader du Hamas à l'étranger Khaled Mashaal et l'on se doute qu'il n'était pas venu en Europe uniquement pour défendre une cause humanitaire.

Parmi les autres « militants » enregistrés, on notait également la présence de Kurt Abou Ahmed, leader du groupe de militants allemands et Amin Abou Rachad, l'un des chefs du Hamas en Hollande.

D'autres militants repérés sont soupçonnés d'appartenir aux frères musulmans.

A cela, il fallait rajouter deux militants israéliens anti-sionistes Dror Feiler et Yonatan Shapira qui ne ratent jamais une occasion d'exprimer leur aversion pour l'Etat dont ils sont citoyens.

Source : Hamodia, par Daniel Haïk 





Psychosociologue, consultant sur les questions de conflits, crises, violences et débriefing dans tous les secteurs où ces problèmes se posent.



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