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Nécocier la paix en l’absence de guerre – Un non sens !


Nécocier la paix en l’absence de guerre – Un non sens !

Ce 14 juillet 2011, le Département d’Etat américain a estimé qu’il existait une opportunité pour faire revenir palestiniens et israéliens à la table des négociations, en dépit du fossé à combler entre les parties. Plus tôt dans la journée, l’émissaire du Quartet pour le Moyen-Orient, Tony Blair, déclarait,  également, que seules les négociations pouvaient apporter la paix au Proche Orient et qu’il était urgent de parvenir à un accord entre les deux parties. Le 10 juillet 2011, le Quartet pour la paix au Proche Orient déplorait, pourtant, l’impossibilité d’annoncer une reprise des pourparlers de paix, eu égard à l’importance des divergences entre palestiniens et israéliens…

Ainsi, les maîtres-mots demeurent « négociations », « pourparlers », « discussions de paix » dans les déclarations de la communauté internationale, comme si israéliens et palestiniens étaient engagés dans une véritable guerre et que seules, des concessions réciproques étaient de nature à faire cesser les hostilités.

En réalité, il semblerait que la communauté internationale se méprenne sur la nature des relations entre israéliens et palestiniens et s‘enfonce dans une impasse dont elle ne parvient plus à se sortir : israéliens et palestiniens ne sont pas en guerre l‘un contre l‘autre, ce qui rend illusoire toute recherche de paix.

Tout d’abord, les israéliens ne sont pas en guerre contre les palestiniens mais ne font que s‘en protéger. Ainsi, les soldats de Tsahal préservent la sécurité du territoire israélien dans le cadre de l’exercice de la souveraineté étatique, en évitant l’intrusion d’éléments exogènes susceptibles de porter atteinte aux personnes ou aux biens. Or, la mission de protéger l’Etat d’Israël n’est pas, en soi, une participation à un conflit armé, mais s’inscrit uniquement dans une mission de défense nationale.

Si d'ailleurs, Israël était engagé dans une guerre contre les palestiniens, il procèderait comme le fait la communauté internationale en Libye, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire… c’est-à-dire en bombardant l’ennemi de façon massive jusqu‘à ce qu‘il plie et qu‘il tombe. Or, si tel avait été le cas, il y a bien longtemps qu'il n'y aurait plus âme qui vive dans les territoires palestiniens.

Dès lors, le recours à la notion de paix est parfaitement inadapté, voire insensé pour Israël, et ne vise qu’à l’amener à renoncer à toute ou partie de sa souveraineté en contrepartie d’un hypothétique arrêt des agressions palestiniennes.

De la même manière, les palestiniens ne se considèrent pas en guerre contre Israël, mais simplement engagés dans un processus de résistance contre un occupant sans droit ni titre, qui les aurait spolié de leur territoire. Il suffit, pour s’en convaincre, de consulter quotidiennement les sites internet d’information palestinienne dans lesquels Israël est évoqué sous le vocable : « occupant », « entité, soldats ou force sioniste », alors qu’il est recouru au terme de « citoyens » s’agissant de la partie palestinienne.

Ainsi, par exemple, dans la presse palestinienne du 15 juillet 2011, on apprend que « les forces de l'occupation sioniste » ont pris d'assaut (jeudi 14/7) le village de Yamoun, à l'ouest de la ville de Jénine, en « Cisjordanie occupée », qu’elles y ont installé un barrage sur son entrée Est, arrêtant les véhicules palestiniens et vérifiant l'identité des citoyens, et fouillé une maison inhabitée appartenant au citoyen palestinien Samih Ezzat Daoud Farihat, avant de se retirer.

De même, « les forces occupantes » ont pénétré dans le village de Zababeidah à l'est de la ville, alors qu’une « autre force a envahi » le village de Jouba, au sud de la ville, avant de se retirer plus tard "sans qu’aucun raid n'ait été signalé ni aucune arrestation effectuée". De même, « des sources de sécurité sionistes » ont déclaré, mercredi soir (le 13/7), que le «gouvernement sioniste » mettra en œuvre un plan de construction dans la colonie d'Itamar (conformément à la promesse de Netanyahu aux « colons sionistes ») où une famille de « colons » est morte…

Ainsi, et dans leur esprit, leur culture et leur dispositions naturelles, les palestiniens ne sont pas en guerre contre l’occupant sioniste mais juste en résistance contre un occupant qui, à les lire, n'aurait rien a faire en Palestine.

La seule différence tient à la sensibilité, variable suivant les mouvances palestiniennes : dans le discours du Fatah, c’est la Palestine dans les « frontières de 1967 » qui est présentée comme étant occupée alors que pour le Hamas, c’est la Palestine dans ses frontières d’avant le 14 mai 1948 qui l’est.

Pour les palestiniens, la libération de leur territoire devrait donc pouvoir s’opérer en deux étapes : l’invocation des frontières de 67 permet, dans un premier temps, de récupérer Jérusalem (antérieurement annexée par la Transjordanie en 1949), avant, de récupérer l’intégralité de la Palestine historique, dans un second temps, conformément à la conception défendue par le Hamas, et ce sans jamais avoir reconnu Israël. En aucun cas, il ne saurait être question de compromis, de transaction ou de concessions réciproques.

Si donc, elle entendait véritablement amener israéliens et palestiniens à normaliser leurs relations (puisqu'il s'agit de cela), la communauté internationale devrait s’en tenir à la réalité de la situation géopolitique qui n'a rien à voir avec une guerre déclarée. Ce 14 juillet 2011, la Ligue Arabe a démontré que les palestiniens ne constituaient pas un peuple à part entière, mais juste une partie de la grande nation arabe, cette unité humaine dont-ils partagent la langue, la culture, la religion sans spécificité aucune.

En effet, elle a annoncé son intention de présenter aux Nations Unies, la demande de reconnaissance d’un Etat Palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale. Or, si les palestiniens constituaient véritablement un peuple spécifique, c'est eux qui en feraient la demande. Tel n'est, bien évidemment pas, le cas puisque les palestiniens sont divisés territorialement et idéologiquement. Ils ,ne peuvent donc invoquer l‘application du droit des peuples à disposer d‘eux-mêmes.

Pour autant, les palestiniens ne sont effectivement pas tenus de vivre sous souveraineté israélienne. Ils pouraient obtenir une parfaite indépendance et autonomie sur les villes où ils sont effectivement souverains (Ramallah, Bethleem, Jenine, Naplouse, Kalkilya, Tulkarem Jéricho) s'ils acceptaient d'admettre qu’Israël n’est pas une entité coloniale, bien que que la propagande locale les ait convaincus du contraire au cours des 63 dernières années (le cas de Hébron serait traité ultérieurement).

De même, les palestiniens de Gaza pourraient se constituer sous forme étatique, s'ils renonçaient au projet d'anéantissement d'Israël, que symbolisent les envois de roquettes Qassam sur le territoire israélien. Une telle perpective n'est toutefois pas aisée à mettre en place puisqu'elle reviendrait à les faire renoncer à leur projet, mais également à eux-mêmes, dans la mesure où leur identité s'est toujours confondue avec la cause.

Notons enfin qu'une éventuelle normalisation des relations entre israéliens et palestiniens ne pacifierait pas immédiatement la région. Subsisterait le problème des mouvements internationaux de candidats à l’attentat suicide (dont la France a fait cruellement les frais cette semaine avec le décès de 6 soldats en charge du maintien de la paix en Afghanistan). En effet, comme le processus n'emporterait pas l'adhésion de l’Iran, du Hezbollah ou d’Al Qaeda, ces derniers seraient en mesure de fournir du « matériel humain » aux palestiniens pour continuer la lutte, si, d’aventure, ceux-ci en oubliaient le principe. Après l’exportation du conflit, il est vraisemblable que l'on

 

Par Maître Bertrand Ramas-Mulhbach

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info

 





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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