toute l'information et l'actualité sur Israel, sur l'Europe, les news sur Israël et le Moyen Orient

.

Gaza comme on ne vous la racontera pas souvent


Gaza comme on ne vous la racontera pas souvent

Voitures de sports rutilantes, cafés bondés, boom des constructions, voila ce que livre un grand reporter du New York Times, Ethan Bronner, après son séjour dans la bande de Gaza, découvrant notamment qu'en dépit des règles de vie strictes imposées par le Hamas, les habitants jouissent d'une relative liberté.

Bronner, lauréat du prix Pulitzer en 2001 pour ses enquêtes sur Al Qaida, dirige le bureau du "Times" à Jérusalem; non israélien il entre et sort facilement de Gaza.il s'est déjà rendu à plusieurs reprises à Gaza, mais l'actualité du printemps arabe l'a retenu en Egypte et à Bahrein.

Lors de son arrivée à Gaza cette semaine à la veille de l'appareillage de la Flottille, le journaliste a trouvé les conditions bien meilleures que ce à quoi il s'attendait, notant en particulier les milliers de voiture neuves qui sillonnent les routes. (Pourtant, d'après lui, Israël ne laisse entrer que vingt véhicules par semaine, bien loin des besoins).

BMW, pickups et autres véhicules arrivent de Lybie, via l'Egypte;et pour être à la mode, il faut acquérir un scooter à 3 roues. 

Le phénomène aussi concerne les hôtels, avec deux hôtels de luxe classés 5*, appartenant au milliardaire Munib al Masri, qui viennent d'ouvrir.

Un second centre commercial ouvrira les mois prochains; il vous sera facile de vous promener dans les galeries en empruntant les escalators importés d'Israël.

Sur les marchés, selon Omar Ghraib un blogger gazaoui interviewé par le journaliste, pour mesurer le changement, il faut regarder les étals des bouchers : si les poulets de contrebande sont vendus moins d'un euro(mais la population estime que ces volailles ne sont pas saines), on trouve des poulets israéliens, vendus deux fois plus chers mais qui ont les faveurs des consommateurs, ou nec plus ultra, la production locale vendue, elle, trois fois plus cher.

Bronner confirme que les produits vendus sont encore largement israéliens : 350 camions sont autorisés à passer par le terminal de Keren Shalom, le principal point de passage des fournitures en provenance d'Israël; seuls 250 véhicules l'empruntent….faute de demande !

Et parmi ces produits en provenance d'Israël, Bronner note qu'on ne trouve pas que des denrées de base mais des produits de luxe : poissons tropicaux, écran plasma, vélos, …

Une fois par semaine, 70 agents de sociétés d'import export se rendent en Israël afin de trouver des produits potentiellement porteurs en terme d'importation.

Quant au marché de l'export, encore réduit, il se développe également : fraises, fleurs, pommes de terre et tomates partent vers les pays du Golfe et la Jordanie. L'exportation de marchandises vers la Cisjordanie pourrait également reprendre, comme elle se pratiquait avant la prise du pouvoir par le Hamas. 

Pour trancher avec cette photographie idyllique, Bronner note qu'Israël bloque toujours l'entrée dans Gaza de ciments, métaux et matériaux de construction : tout ce qui pourrait servir à la construction de bunker ou de bombes, ajoutant que les tunnels de contrebande avec l’Égypte aujourd'hui ne sont pratiquement plus utilisés pour faire entrer des produits alimentaires ou médicaux, mais du matériel de construction.

Ils sont achetés en toute légalité en Egypte, puis acheminés à travers des centaines de tunnels; jusqu'à 3000 tonnes par jour selon le journaliste. 
Pour Daud Harb, un marchand gazoui interrogé par Bronner, "rien ne manque à Gaza sauf la liberté".

L'été, les plages sont pleines. Et même si les tenues islamiques sont de rigueur, les familles sont au rendez vous, et terminent la soirée dans les cafés (ou cybercafés qui commencent à fleurir) alentours.

Finalement, écrit le journaliste, Gaza en 2011 vit sous la férule du Hamas : la société est plus conservatrice, l'éducation et la loi islamique sont de rigueur.

"Bien sur nous avons des règles dingues, comme celles qui interdisent aux femmes de faire du cyclomoteur, chanter des chansons qui pourraient être assimilées à de la provocation, ou rire bruyamment sur la plage", explique Ahmed Nazal, un résident de Rimal (l'équivalent de Ramat Aviv à Tel Aviv) mais "si on ne provoque pas, on peut jouir d'une certaine forme de liberté" ajoute-t- 'il.

Pour Ethan Bronner, si Gaza est loin d'être l'endroit le plus pauvre du monde, ce" n'est cependant pas le Manhattan du Moyen Orient", avec des milliers de maisons détruites, vestiges de l'opération Plomb durci, les problèmes d'approvisionnement en énergie sont cruciaux et il n'est pas rare que les habitants restent sans électricité parfois pendant 6 à 8 heures.

Il note cependant, preuve pour lui que la situation est loin d'être catastrophique, que le taux d'émigration reste très faible, et que les gens préfèrent vivre dans un état de blocus et se débrouiller pour vivre, plutôt que de partir ailleurs.

par Gerard Fredj

[nggallery id=9]





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



Avertissement de modération: Nous vous rappelons que vos commentaires sont soumis à notre charte et qu'il n'est pas permis de tenir de propos violents, discriminatoires ou diffamatoires. Tous les commentaires contraires à cette charte seront retirés et leurs auteurs risquent de voir leur compte clos. Merci d'avance pour votre compréhension.

Signalez un commentaire abusif en cliquant ici


Merci de nous signaler les commentaires qui vous semblent abusifs et qui contiendraient des propos:
  • * Antisémites
  • * Racistes
  • * Homophobes
  • * Injurieux
  • * Grossiers
  • * Diffamatoires envers une personne physique ou morale

  • 0 Shares
    • Facebook
    • Twitter
    • LinkedIn
    • More Networks
    Copy link
    Powered by Social Snap