Après à peine plus de soixante ans d'existence, Israël s'est affirmé comme un pays dynamique et novateur au Moyen-Orient. La célébration du jour de l'indépendance est l'occasion pour nous de revenir sur la société israélienne, jeune et tournée vers le monde.
En 63 ans seulement, Israël est passé d'un pays en développement à un pays développé qui a ainsi pu rejoindre en 2010 l' Organisation pour la Coopération et Développement Economique en 2010. Par ailleurs, Israël a atteint cette même année le 15ème rang mondial de l'édition 2010 de l'Indice de Développement humain (IDH).
Composée de citoyens de différentes confessions, la société israélienne s'est avérée relativement féconde. L'Etat juif dispose en effet du taux de natalité le plus élevé parmi les pays développés avec 2,96 enfants par femme. Cependant il n'est pas le même en fonction de l'appartenance religieuse : les musulmanes ont un taux de 3,7 enfants par femme, les juives 2,9, les druzes 2,5 et les chrétiennes de 2,2. Selon le professeur Sergio Dellapergola, il existe un lien étroit entre l'optimisme et le taux d'enfants par femme. En effet en 2008, 87% des Juifs et 83% des Arabes se disaient satisfaits de leur vie. En outre, il a précisé que les objectifs de fécondité, de santé procréative et de développement étaient doublement importants, puisqu'ils font partie des objectifs millénaires pour le développement et constituent une condition préalable à l’édification d’une société plus juste et plus équilibrée.
Israël est une société mutli-religieuse. Parmi la population, les Juifs représentent 75,5%, les Musulmans 17%, les Chrétiens 2% et les Druzes 1,7%. 3,8% se sont dits détachés de toute religion. Par ailleurs, des données indiquent qu'au fil des ans, Israël a concentré une partie de plus en plus importante de la communauté juive mondiale. En 1980, 25% de la communauté juive mondiale vivait en Israël, puis 30% en 1990 et enfin 42,5 en 2009.
Comme l'ont été les Etats-Unis, Israël est un pays d'immigrants. Selon les derniers chiffres disponibles (2009)1,835,924 viennent d'Europe, 503,687 d'Afrique, 433,592 d'Asie et enfin 253,888 d'Amérique et d'Océanie. L'origine de 31,590 est inconnue.
Parmi les communautés religieuses, certaines populations sont plus orthodoxes que la majeure partie de la communauté. Au sein de la population juive, les communautés haredi (religieux orthodoxes) ont développé un véritable univers parallèle dans lequel les familles éduquent leurs enfants. Le jour de l'Indépendance, le lundi 9 mai, les écoles appartenant à cette communauté ne marqueront pas de jour férié.
Tandis que la nation regardera l'International Bible Quiz, la cérémonie des Prix d'Israël et les célébrations de l'armée israélienne à la télévision, que les parcs et les réserves naturelles rendront hommage au 63ème anniversaire de l'Indépendance d'Israël, les enfants ultra-orthodoxes seront à l'école. Pour certains analystes, les communautés orthodoxes religieuses, qui apparaissent plus pauvres que la population en général, pourrait finir par créer un deuxième Israël.
Outre le fait d'avoir une croissance démographique dynamique, l'Etat juif dispose d'excellentes statistiques relatives à son économie. Tout d'abord l'Etat hébreu a réussi à contenir son déficit à 5,2% du Produit Intérieur Brut (PIB) au plus fort de la dernière crise économique et prévoit de le ramener à 4% en 2011. Le pays arrive également à maintenir son inflation ce qui permet donc à sa monnaie – le shekel – de rester relativement stable. Enfin bien que la dette publique représente 80% du PIB, les autorités israéliennes ont confirmé que celle-ci augmentait moins vite que la croissance et le PIB.
Fort d'une économie digne des pays occidentaux les plus développés et d'une société en pleine croissance, les Israéliens se tournent vers l'avenir. L'Etat hébreu détient ainsi le second taux de satisfaction mondial à l'égard de la situation de son pays et le troisième taux de confiance en avenir.
Par Roxane Tran-Van – Guysen.com