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Les leçons du triomphe de Netanyahou, par Caroline B. Glick


Les leçons du triomphe de Netanyahou, par Caroline B. Glick

 

Dans les semaines et les mois à venir, les menaces sur Israël ne feront sûrement que croître. Et avec ces menaces croissantes, viendra aussi le besoin croissant d’une direction forte et assurée. 
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou espérait éviter un affrontement avec le président des USA Barack Obama la semaine dernière à Washington. Quatre jours avant sa confrontation à la Maison Blanche avec le dirigeant américain, Netanyahou s’adressa à la Knesset. Son discours a été le plus ‘pacifiste’ qu’il ait jamais fait. Il y fixait les paramètres des concessions territoriales qu’il est prêt à faire aux Palestiniens, dans le cas où ils décideraient un jour qu’ils sont intéressés par la négociation d’une paix finale.

 

Entre autres choses, Netanyahou a parlé pour la première fois des « blocs d’implantation », et signalé par là qu’il aurait la volonté d’évacuer les communautés juives les plus isolées en Judée et Samarie. Il a aussi parlé d’une présence militaire à long terme dans la Vallée du Jourdain plutôt que de la souveraineté israélienne de nature vitale militairement.

Aussi bien stratégiquement et idéologiquement, le discours de Netanyahou a constitué une concession massive à Obama. Le Premier ministre avait une bonne raison de croire que son discours préviendrait toute exigence des USA pour de nouvelles concessions israéliennes pendant sa visite à Washington.

Hélas, il ne devait pas en être ainsi.

Au lieu de faire bon accueil aux concessions sans précédent de Netanyahou, Obama les a écartées comme insuffisantes alors qu’il attaquait vicieusement Netanyahou jeudi dans son discours au département d’Etat. Là, quelques heures seulement avant que Netanyahou ne s’envole pour le rencontrer dans le Bureau Ovale, Obama adopta la position de négociation palestinienne en appelant Israël à accepter que les futures négociations soient basées sur les lignes d’armistices indéfendables – et à vrai dire suicidaires – de 1949.

Ainsi, au moment où il montait à bord de son avion, Netanyahou réalisa que sa mission dans la capitale des USA avait changé. Son travail n’était pas d’y aller pour s’entendre. Son travail était d’arrêter Obama conduisant au précipice les relations d’Israël avec les USA.

Netanyahou n’allait plus à Washington pour expliquer d’où Israël s’écartera. Il allait à Washington pour expliquer ce à quoi Israël s’en tient. Obama avait jeté le gant à terre. Netanyahou devait le relever en ralliant aussi bien le Peuple israélien à son bord et en ralliant le Peuple américain du côté d’Israël. Il mesurait que les deux objectifs ne pouvaient être accomplis qu’en présentant sa vision de ce que Israël est et de ce à quoi il tient.

Et Netanyahou a fait son travail. Il l’a fait brillamment.

Israël est aujourd’hui la cible d’une campagne toujours croissante pour le diaboliser et le délégitimer. Seulement cette semaine, nous avons appris qu’une dizaine de villes en Ecosse ont décidé d’interdire les livres israéliens dans leurs bibliothèques publiques. Une ville écossaise a décidé d’afficher des posters appelant ses résidents à boycotter les produits israéliens et à mettre une marque distinctive (une étoile jaune peut-être ?), sur tous les produits israéliens vendus dans les magasins locaux pour en tenir les résidents à l’écart.

Des Israéliens hochent la tête en se demandant : qu’avons-nous fait aux Ecossais ?

A San Francisco, une proposition de vote sur l’interdiction de la circoncision est prévue pour les élections d’automne. Cette proposition rendrait criminel de réaliser le plus ancien rituel religieux juif. Les contrevenants seront punis jusqu’à une année de prison et d’une amende jusqu’à mille dollars.

Des Israéliens hochent la tête en se demandant : qu’avons nous fait aux habitants de San Francisco ?

Il semble que partout où nous regardons, on nous dit que nous n’avons pas le droit d’exister. Depuis Ramallah jusqu’à Gaza, en passant par l’Egypte, l’Ecosse, la Norvège et San Francisco, on nous dit que nous sommes le mal et que ferions mieux de céder la boutique. Puis Obama s’est emparé de la scène jeudi et nous a dit que nous devons céder notre capacité à nous défendre nous-mêmes de façon à faire de la place à un Etat palestinien dirigé par des terroristes engagés dans notre destruction.

Mais alors Netanyahou est arrivé à Washington et a déclaré : « C’en est assez, nous en avons eu largement assez de cette dangereuse absurdité ».

Et nous avons senti des choses que nous n’avions pas ressenties depuis longtemps. Nous nous sommes sentis revigorés. Nous avons senti que nous avions une voix. Nous nous sommes sentis fiers. Nous avons senti que nous avions un chef. Nous nous sommes sentis soulagés.

Le Peuple américain, dont l’immense soutien à Israël a été démontré par leurs représentants dans les deux Chambres du Congrès mardi, se sont aussi sentis revigorés, fiers et soulagés. Non seulement parce que Netanyahou leur a rappelé éloquemment pour quoi ils se tiennent aux côtés d’Israël, il leur a rappelé pourquoi tous ceux qui aiment vraiment la liberté se tiennent aux côtés de l’Amérique.

Il est vrai que les législateurs américains, qui ont interrompu les remarques de Netanyahou des dizaines de fois pour applaudir, voulaient user de sa présence dans leur Parlement pour adresser un message de solidarité au Peuple d’Israël. Mais pendant son discours, il est apparu que ce n’était pas seulement leur désir de montrer leur solidarité qui les faisait se dresser et applaudir de si nombreuses fois. Netanyahou est parvenu à les soulager aussi.

Depuis qu’il occupe son poste, Obama a voyagé à travers le monde en s’excusant de la direction du monde par l’Amérique. Il a fait des conférences au peuple américain sur le besoin de subordonner les intérêts nationaux de l’Amérique aux organisations mondiales comme les Nations Unies qui sont contrôlées par des dictatures qui le méprisent.

Soudain, voilà un dirigeant allié qui leur rappelle pourquoi l’Amérique est une grande nation qui dirige le monde par le Droit, et pas du fait d’un hasard historique.

Ce n’est pas par hasard que beaucoup d’observateurs américains et israéliens ont décrit le discours de Netanyahou comme « Churchillien ». La capacité de direction de Winston Churchill était un exemple classique de direction démocratique. Et Netanyahou est l’élève le plus fervent de Churchill. Le modèle de direction démocratique nécessite un dirigeant pour montrer sa vision de la direction où le pays doit aller et convaincre le public de le suivre. C’est ce que fit Churchill. Et c’est ce que Netanyahou a fait cette semaine. Et comme Churchill en juin 1940, le succès de Netanyahou cette semaine a été éblouissant.

Tellement éblouissant que cela été éclairé par un sondage [du journal de Gauche, NdT] ‘Haaretz’ conduit auprès du public israélien après le discours de Netanyahou devant le Congrès. Le sondage a trouvé que les taux d’approbation de Netanyahou ont augmenté d’un étonnant 13 %, de 38 à 51 % en une semaine. Les deux tiers des Israéliens qui ont observé son discours ont déclaré qu’il les rendait fiers.

De même pour la réponse des USA, le fait que les Démocrates majoritaires sur la Colline du Capitole [siège du Congrès], que le dirigeant minoritaire de la Chambre Steny Hoyer, et le dirigeant de la majorité du Sénat Harry Reid aient ressenti la nécessité de prendre leurs distances par rapports aux déclarations d’Obama sur les frontières finales d’Israël montre clairement que Netanyahou a rallié avec succès le public américain au côté d’Israël.

Ce point a été aussi démontré chez nous avec la requête intéressante de la présidente du Comité national Démocrate Debbie Wasserman Shultz aux Républicains pendant leur réunion conjointe avec Netanyahou. Devant le dirigeant israélien, Wasserman Shultz a demandé à ses homologues Républicains de ne pas utiliser le soutien à Israël comme question dans la campagne [électorale]. Sa demande montre clairement qu’après le brillant triomphe de Netanyahou à Washington, les Démocrates réalisent que le mauvais traitement du président envers Israël est un problème qui leur nuira politiquement si les Républicains décident de le soulever dans les élections de l’an prochain.

Alors que le modèle de direction démocratique est certainement le modèle que les fondateurs de la majorité des sociétés démocratiques ont à l’esprit quand ils établissent leurs programmes démocratiques, ce n’est pas le seul modèle de direction qui guide les dirigeants dans les sociétés démocratiques. Cette semaine, alors que Netanyahou démontrait la force du modèle de direction démocratique, les deux autres modèles de direction ont été aussi en démonstration proéminente. Le premier a été démontré par Obama, le second a été exhibé par la chef de l’opposition Tzipi Livni.

Le modèle de direction d’Obama est le modèle de la direction subversive. Les dirigeants subversifs de démocraties ne disent pas à leurs citoyens où ils veulent mener leurs sociétés. Ils cachent leurs objectifs à leurs concitoyens parce qu’ils comprennent que ceux-ci ne partagent pas ces objectifs. Puis quand ils sont parvenus à leurs objectifs tacites, ils les présentent à leur peuple comme un ‘fait accompli’ et annoncent qu’ils sont compétents pour guider leur société à travers le changement radical qu’ils ont entrepris dans le dos du public.

Avant Obama, l’exemple le plus flagrant de direction subversive a été Shimon Peres. Comme ministre des affaires étrangères sous le précédent Itzhak Rabin, Peres a négocié son accord avec l’OLP dans le dos du public, et dans le dos de Rabin – et contre leur claire opposition. Puis il a présenté l’accord que personne ne soutenait comme un fait accompli.

Et comme architecte de l’accord qui a placé les forces terroristes de l’OLP à la périphérie des villes importantes d’Israël, Peres a mis en avant qu’on ne pouvait faire confiance qu’à lui pour mettre en oeuvre l’accord qu’il avait réalisé. 18 ans et deux mille victimes israéliennes du terrorisme plus tard, Israël n’est toujours pas parvenu à comprendre comment se titrer de cet héritage subversif. Et il est le président [d’Israël].

Aujourd’hui, Obama reconnaît que le public américain ne partage pas son antipathie envers Israël, et donc alors qu’il a adopté une stratégie politique à l’antithèse de la sécurité d’Israël, il utilise un langage poétique sur son engagement pour la sécurité d’Israël. Jusqu’à présent, sa stratégie politique a conduit à la quasi-désintégration de la paix entre Israël et l’Egypte, à l’établissement d’un gouvernement d’unité Fatah – Hamas dans l’Autorité Palestinienne, et au progrès permanent, et rien moins qu’entravé, de l’Iran vers la bombe atomique.

De même pour Livni, son modèle de direction est de diriger par derrière. Bien que les conseillers d’Obama aient déclaré que c’est son modèle de direction à lui, c’est en réalité celui de Livni. Un dirigeant qui dirige par derrière est un suiveur. Elle observe où ses électeurs se trouvent et elle y va.

Dans le cas de Livni, ses partisans sont à Gauche et leur principaux porte-parole dans les media. Aussi bien la Gauche et les media s’opposent à tout ce que Netanyahou fait et à tout ce qu’il est. Ainsi, de la façon dont Livni voit les choses, son boulot de chef de l’opposition est de donner une voix à leur façon de voir.

Alors que Netanyahou a fait baissé les yeux d’Obama dans le Bureau Ovale et rappelé pourquoi Israéliens et Américains, nous avons une relation particulière, Livni déclarait devant des auditoires à Washington et en Israël que Netanyahou est un va-t-en guerre qui nous conduira à la dévastation si nous ne l’élisons pas, elle, pour le remplacer bientôt. Avec Obama adoptant la position de négociation des Palestiniens et avec le Fatah adoubant le Hamas plutôt que d’admettre honnêtement que tout espoir de paix est mort durablement, Livni a déclaré que Netanyahou nous conduit à la guerre, alors qu’il défend le pays.

L’extraordinaire capacité de direction de Netanyahou cette semaine a démontré que quand il est bien utilisé, le modèle démocratique de direction bat tous les autres modèles. Il nous a aussi montré qu’il a la capacité d’être le dirigeant de notre époque.

Dans les semaines et les mois à venir, les menaces sur Israël ne feront sûrement que croître. Et avec ces menaces croissantes, viendra aussi le besoin croissant d’une direction forte et assurée.

Netanyahou doit réaliser ce que son succès stupéfiant signifie pour lui et pour Israël. Le Peuple d’Israël et nos nombreux amis à travers le monde continueront de se tenir fièrement derrière lui s’il continue de nous diriger aussi bien et merveilleusement qu’il l’a fait cette semaine. Et nous l’admirerons. Et nous le remercierons.

 

 

Par Caroline B. Glick – Jerusalem Post | Adaptation française de Sentinelle 5771 © desinfos

 

Aschkel.info

http://www.jpost.com/Opinion/Column..

 







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