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Le mérite d’être clair, par Yaron Gamburg


Le mérite d’être clair, par Yaron Gamburg

Les deux principales factions palestiniennes, le Fatah et le Hamas ont annoncé mercredi 27 avril 2011,  avoir conclu un accord de réconciliation, au Caire.

Le Ministre des Affaires étrangères de l’Iran a été l’une des premières voix diplomatiques à commenter cette nouvelle. Dans un communiqué officiel, ce dernier  a exprimé sa satisfaction et son espoir de voir « accélérer les évènements dans l'arène palestinienne et la victoire sur l'occupation sioniste ». 

Il s’est également réjoui de l’aide précieuse, apportée aux deux parties, par le nouveau gouvernement égyptien, afin qu’elles règlent leurs désaccords. Enfin, il a déclaré que cet évènement était la première réalisation de la population égyptienne après les récents bouleversements dans le pays.
Lors de cet accord de réconciliation, le Hamas était représenté  par le dirigeant islamiste de Gaza, Mahmoud Zahar. Ses paroles ont été claires : «Notre programme n’inclue pas de négociations avec Israël ou la reconnaissance d’Israël»,  et  « Il ne sera pas possible pour le gouvernement national intérimaire de participer, de parier sur, ou encore de travailler sur le processus de paix avec Israël. »
La version de Tawfiq Tirawi, l’un des principaux responsables du Fatah, diffère légèrement : "Si Israël pense que nous devons choisir entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas – tous les Palestiniens à qui vous demandez vous diront que nous préférons l'unité palestinienne à la paix avec Israël".
Nous apprenons donc que le futur gouvernement palestinien d’union n’aspirera pas du tout à la paix avec Israël et qu’il se permettra selon ses dires de piétiner les conditions posées par le Quartet pour le Moyen-Orient.  
Le Quartet, composé  de l'Union européenne, des Etats-Unis, de la Russie et des Nations unies, dont Tony Blair est l’émissaire spécial, demande au Hamas de reconnaître Israël, de respecter les accords passés et de mettre un terme à la violence. Il semble aujourd’hui peu probable qu’il en soit ainsi.
Certes, le Hamas est un groupe terroriste reconnu comme tel par la communauté internationale, et il n’est pas surprenant qu’il manifeste une nouvelle fois, son mépris pour la paix. On ne peut pas attendre de ceux qui aspirent au triomphe du fanatisme religieux, qu’ils manifestent autre chose que de la haine pour les autres cultures. De la même façon, on ne peut pas s’étonner qu’un mouvement, dont le programme est la destruction d’Israël et la création d’un Etat islamique à la place, ne soit pas moteur pour la création d’un Etat palestinien indépendant qui vivrait en paix à côté d’Israël. Personne n’est naïf quand au Hamas, tout le monde sait que le loup n’est pas devenu un agneau.
Le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahou, n’a pas dit autre chose quand il s’est exprimé sur cet accord de réconciliation. Il a affirmé que l'Autorité palestinienne devait choisir « entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas ». Il a ajouté qu’aspirer à la paix avec Israël et avec le Hamas était impossible parce que celui-ci aspire à détruire l'Etat d'Israël et qu’il le dit haut et fort. Le Hamas tire des roquettes sur les villes israéliennes et lance des roquettes anti-char sur des bus scolaires.

Aujourd’hui, Israël espère que la Communauté internationale parviendra à imposer, au futur gouvernement  palestinien, les conditions déterminées  par le Quartet pour le Moyen-Orient. Par ailleurs, Israël a retenu les leçons du retrait de Gaza. En 2005, Israël y avait effectué un retrait unilatéral et de nombreuses voix promettaient alors la paix avec Gaza. Des élections s’y étaient déroulées ; le Hamas avait mené une entreprise de terreur envers les plus modérés et était parvenu  à y prendre le pouvoir par la force. Depuis, Israël est soumis à des tirs de roquettes incessants, aveugles.

Aujourd’hui, si les deux mouvements font cause commune, à plus forte raison, il est probable que le Hamas se retrouve au pouvoir en Cisjordanie.
Israël sera alors soumis à une menace encore plus terrible.
Cet accord nous montre que les craintes d’Israël sont légitimes et que la naïveté est la pire des conseillères.
 
par , porte-parole de l'ambassade d'Israel en France
 






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