Lorsqu'elles tentent d'avoir un enfant via une fécondation in-vitro (FIV), les femmes sont soumises à un stress particulièrement intense. Une nouvelle recherche israélienne a montré que les "Clowns médicaux" avaient un impact positif sur le taux de réussite des FIV.
Après une récente étude menée sur 219 femmes entreprenant une fécondation in-vitro (FIV), des chercheurs israéliens se sont aperçus des étonnants effets positifs qu'engendrent les "clowns médicaux" une fois l'embryon implanté. 36% de ces femmes sont tombées enceintes contre seulement 20% de celles qui n'ont pas été soumises à cette expérience.
Les résultats ont été publiés dans le journal Fertility and Sterility et ont expliqué les recherches précédemment menées par un groupe israélien dirigé par le Dr. Shevach Friedler. Le scientifique a envisagé une telle recherche après s'être documenté sur les potentiels effets physiologiques du rire en tant que "mécanisme anti-stress naturel". Ce n'est pas la première fois que les chercheurs israéliens ont mené des expériences sur la santé sexuelle des patients, mais ces résultats font probablement partie des plus concluant.
"Les patientes qui souffrent d'infertilité et qui entreprennent une FIV sont exceptionnellement stressées", a déclaré M. Friedler, qui travaille au centre médical de Assaf Harofeh à Zrifin.
"J'ai donc pensé que cette intervention (celle des clowns, ndlr) pourrait leur être bénéfique dans les moments cruciaux après le transfert d'embryons", a précisé M. Friedler.
Afin de soumettre son idée au test, l'équipe de M. Friedler a fait en sorte que des clowns viennent rendre visite aux patientes de sa clinique de temps à autres durant une année. Sur les 219 femmes soumises, près de la moitié ont subi l'implantation de l'embryon le jour même où le clown est venu.
Durant la période de récupération, chaque femme a reçu une visite du clown quinze minutes durant, la mise en scène a été élaborée selon une routine spécifique imaginée par M. Friedler et un de ses collègues. Les chercheurs se sont aperçus qu'en comparaison des femmes qui venaient à la clinique "les jours sans clown", celles qui recevaient la visite du clown étaient deux fois plus susceptibles de tomber enceinte. D'autres facteurs étaient également pris en compte : l'âge, le type d'infertilité et le nombre d'embryons implantés.
M. Friedler a affirmé que des études similaires menées dans d'autres cliniques soutenaient les résultats qu'il a trouvés et certaines autres cliniques de fertilité pourraient bien mettre en place la stratégie du rire. "Après tout c'est l'une des interventions les moins hasardeuses qui puisse être menée dans notre domaine", a-t-il précisé.
Interrogé sur la question de savoir si d'autres techniques de réduction du stress pouvaient être utiles, M. Friedler a indiqué que d'autres études devraient être menées pour répondre à la question. Il a précisé qu'il n'était encore pas certain que l'intervention du clown ait réellement diminué le stress. Les chercheurs ne sont généralement pas certains quant au rôle émotionnel que peut jouer le stress dans le cadre des FIV.
Le fameux "traitement du clown" a longtemps été utilisé dans les centres médicaux en Israël, au Canada, en Europe et en Australie. Il est généralement mis en oeuvre dans les hôpitaux pour enfants. Cette théorie gagne également du soutien auprès des institutions académiques. L'université de Haïfa en Israël et a récemment lancé un programme de master intitulé "les clowns médicaux".
Par Diane Fink – Guysen.com
