Une poignée d'Israéliens ont marqué le jour de l'indépendance de la Jordanie en tentant de présenter à l'ambassade du pays une pétition pour faire de la Jordanie la patrie officielle du peuple palestinien.
A l'origine de cette pétition : Arieh Eldad, député du parti Union Nationale. Selon lui, ce document « demande que le Roi Abdallah déclare la Jordanie comme la patrie du peuple palestinien. Son père a dit que la Jordanie est la Palestine, la Palestine est la Jordanie. Malheureusement Abdallah ne veut pas suivre son père dans cette voie ».
Eldad ajoute : « Il y a déjà un Etat palestinien en Jordanie. 80 % des Jordaniens sont des Palestiniens, et il est construit sur 65 % de la terre juive accordée par la Déclaration Balfour et qui nous a été attribuée à la conférence de San Remo. Une fois que les Palestiniens perdent leur statut orphelin de peuple sans état, leurs exigences internationales seront affaiblies. »
Le député évoque aussi les soulèvements récents au Moyen-Orient. « Si ce qui arrive Square Tahrir intervient à Amman, on découvrira en un jour que sur notre frontière est, il n'y a pas de royaume Hachémite mais un Etat palestinien contrôlé à 80 % par le peuple. »
Eldad n'a pu pénétrer dans l'ambassade, après l'intervention de la police prévenue par l'ambassade.
Le Dr. Ron Breiman est membre du parti Hatikva, le parti national sioniste. « D'abord, la solution d'un Etat palestinien en Judée-Samarie n'est pas réaliste. C'est un mensonge et va à l'encontre de la paix. »
« L'Etat palestinien à l'ouest du Jourdain est impossible. La paix ne peut se baser sur un transfert des Juifs, ou sur un nettoyage ethnique des Juifs sur leur terre. Je suis contre un transfert, contre un nettoyage ethnique des Juifs ou des Arabes », indique-t-il.
Il ajoute que les Palestiniens qui restent en Judée-Samarie seront des citoyens d'un Etat palestinien et « pourront vivre où ils veulent en Judée-Samarie et voter pour le parlement palestinien à Amman ».
« C'est la vision réaliste d'un solution à deux Etats. »
Source : Jérusalem Post, par BEN HARTMAN