Toutes les analyses écrites à ce jour sur le comportement des médias français contiennent une erreur fondamentale : Partir du principe qu’ils ont pour objet d’informer le public.
Informer réellement reviendrait à égrener, jour après jour, les événements tels qu’ils se produisent de façon totalement exhaustive en limitant strictement l’étendue des commentaires ; ce n’est bien sûr pas du tout ce à quoi nous assistons au sujet d’Israël.
Au contraire nous constatons, avec consternation, que de nombreux événements sont totalement et unanimement occultés ; il est donc légitime de se demander pourquoi, c’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre.
Ces informations sont soigneusement tues parce qu’elles ne peuvent pas s’insérer dans un scénario: Le scénario mythique de la lutte du peuple palestinien (dans le rôle du bon ) contre l’oppresseur Israélien ( dans le rôle du méchant bien sûr).
Ce scénario est figé depuis plus de trente ans ; ce que nous prenons pour des « informations » lorsque nous allumons notre TV ou ouvrons notre journal ne sont en réalité qu’un épisode d’une histoire romanesque et tragique, apte à captiver le lecteur ou le téléspectateur au fond de son fauteuil ; comme dans toute belle histoire populaire les bons sont définis depuis le début tout comme les méchants et chacun est prié de garder sa place et de maintenir une cohérence dans son comportement sous peine de casser le fil et … de dynamiter cette si jolie fable populaire .
Dans un western des années 50 ou une grande production populaire américaine, les dix premières minutes permettent au spectateur de découvrir les méchants (qui le resteront tout au long du film) et les gentils auxquels le spectateur est amené a s’identifier, le reste n’est qu’une suite de péripéties, plus ou moins entendues, qui nous mèneront au dénouement invariablement favorable au retour de la justice et de l’équité ; donc bien sûr à la victoire du « bon » .
Je crois que vous commencez, des lors, à comprendre et je peux vous garantir que ce mécanisme fonctionne parfaitement dans de nombreux cas, par exemple souvenons nous de l’affaire du Kosovo : La aussi les médias avaient construit une belle et simple « légende » a base de très gentils inoffensifs (les musulmans kosovars) et de méchants fascistes (les chrétiens serbes ) ; nous étions en plein « génocide » lorsque Régis Debray, qu’on ne peut par ailleurs soupçonner de dérive droitière, au hasard d’un reportage dans une ville serbe raconta comment il venait de partager un repas dans un restaurant au milieu de serbes et de kosovars qui semblaient cohabiter en toute cordialité.
Son article lui attira aussitôt les foudres de ses confrères outrés qu’on puisse ainsi contrarier de façon si flagrante la « légende « en cours de construction ; Debray, certainement conscient de sa « maladresse » fut obligé de battre en retraite et de marmonner de piteuses excuses qui lui évitèrent probablement d’être assimilé aux « nazis » de l’époque, les serbes bien entendu.
Je vois que vous commencez a comprendre : Les Israéliens sont des méchants. Ils sont cruels, puissants, riches et arrogants ; les palestiniens sont des gentils, ils sont bons, faibles et pauvres. Et tout événement, même un peu trafiqué, qui viendra renforcer les caractères des personnages de cette histoire sera le bienvenu, chaque événement, même sans aucun intérêt qui vient corroborer tout cela est puissamment monté en épingle et matraqué a longueur de journée par les médias. A contrario, il est absolument impossible que les puissants fassent preuve de faiblesse, impossible aussi aux méchants de montrer un quelconque signe de bonté ; quand aux magnifiques victimes, aucune accusation ne peut venir effleurer leur blanc panache de sainteté !
Terrible et imparable, le simplisme de cette équation en fait la redoutable efficacité, car le bon peuple, comme chacun sait a besoin d’histoires belles et faciles a ingurgiter pour continuer a avaler,tranche par tranche, les épisodes de ce feuilleton qui fait si bien vendre les journaux .
Alors me direz vous : On ne peut donc rien faire ?
La réponse sera double : Non et oui
Non, on ne pourra jamais entamer une si belle mythologie et il est vain de pousser nos médias a parler des victimes israéliennes ; elles seront toujours entachées d’une culpabilité indélébile. Et lorsqu’on parle d’un bébé de 3 mois me direz vous ! Eh bien vous avez constaté comme moi que dans ce cas là l’information est tout simplement totalement escamotée.
Quand à la contestation systématique des événements, elle ne nous sera d’aucun secours car elle nous permettra tout au plus de mettre en doute certains chiffres exagérés mais pas de renverser la tendance et de contrer le phénomène dans son ensemble, autant essayer de déplacer une dune de sable avec une cuiller a café.
Alors, quelle solution ?
Une seule a mon sens mais qui, bien organisée peut enfin se révéler efficace : Puisqu’on ne pourra jamais entamer cette légende aujourd’hui inamovible ; il faut tout simplement en construire une autre !
Israël et le peuple juif doivent mettre en place un outil d’information qui va s’employer à diffuser massivement de nouvelles informations sur la réalité qui est la notre, mais des réalités systématiquement positives, celles-là.
Il faut que ce futur organisme inonde le monde d’informations valorisantes sur les réalisations israéliennes et touts les apports que le peuple juif réalise au profit de l’humanité.
Nous devons marteler nos réalisations technique, médicales, les assistances variées que nous apportons aux peuples en difficulté ; ce sera difficile au début, mais des moyens importants peuvent permettre, petit à petit de vaincre les réticences, il sera possible ainsi de bâtir, pièce par pièce une nouvelle image de notre peuple qui viendra petit a petit se substituer a l’autre qui nous fait tant de mal .
Il s’agit la d’un objectif stratégique que le gouvernement israélien et les dirigeants de notre communauté à travers le monde doivent poursuivre sans attendre car la troisième guerre mondiale a déjà commencé dans nos médias, il est grand temps d’y faire face, car il faut la gagner.
Source : Objectif-info.fr, par Thierry Amouyal