Des sources proches du Juge sud-africain affirment qu’il a initialement approché l’édition libérale [-Démocrate, proche d'Obama, de G.Soros et de J-Street-] pour faire publier sa lettre de regret – et qu’elle a été rejetée. Le New York Timesprétend en réponse qu’il ne commente pas les décisions éditoriales.
Non seulement les paroles de regret du Juge Goldstone n’ont pas réussi à égaler la résonance globale de son rapport originel, mais il est aujourd’hui mis en lumière que l’un des plus importants journaux dans le monde a, purement et simplement, refusé de publier sa rétractation.
Une source proche de Goldstone a déclaré que, dans les quelques derniers jours, le Juge avait approché le rédacteur des pages « opinion » du New York Times, pour requérir la publication de l’article qu’il avait écrit pour le journal – et on lui a fait savoir que l’article avait été rejeté.
Le rédacteur n’a donné aucune explication sur le “pourquoi” du rejet de l’article, mais la source pense qu'en toute logique, cela résultait de l’agenda politique du journal.
La lettre a fini par être publiée dans le quotidien plus conservateurWashington Post, durant le week-end.
Le New York Times a donné pour toute réponse qu’il ne commente pas les décisions éditoriales ni le processus de choix des reportages. Durant les dernières années, le New York Times a adopté une ligne hautement critique, dans sa façon de rapporter les évènements concernant Israël. Très dernièrement, son principal chroniqueur, Thomas Friedman vient de publier une série d’articles extrêmement agressifs contre Israël et son gouvernement actuel.
La source explique que, depuis la publication du Rapport Goldstone, il y a deux ans, le Juge et son épouse ont subi une forme d’ostracisme social au sein des cercles juifs, qui a provoqué, chez eux, beaucoup de chagrin.
Un homme brisé.
Le Dr Alon Liel, un ami de Goldstone, depuis l’époque où il était représentant du Ministère des Affaires étrangères en Afrique du Sud, est allé un pont plus loin en disant que Goldstone “ a traversé l’enfer” et que cela a contribué à sa décision de publier sa lettre de regret.
“Il a été constamment harcelé, il a reçu des lettres de menace, et a été contraint de changer son numéro de téléphone et ses adresses e-mail”, raconte Liel. « Quand Israël a décidé de le boycotter, c’était, pour lui, l’insulte suprême : « Je suis un Juge juif, un Sioniste respecté – et Israël ne me fait pas confiance ?"- C’était un homme brisé.
“Je ne suis pas en train de dire que les menaces qu’il a reçues et que l’enfer qu’il a traversé sont ce qui l’a fait publier son article, mais il n’y a pas de doute dans son esprit que cela a influencé sa décision ».
D’autres sources encore, proches de Goldstone, affirment que la décision de publier la lettre ne découle pas de la pression sociale, mais de la conviction profonde du Juge que le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU a tiré avantage de son nom, de son statut et du fait qu’il est Juif pour censurer Israël de façon inique et malhonnête.
“Il n’aurait jamais écrit ni publié cet article”, expliquent ces sources, “s’il n’avait pas éprouvé, avec la plus ultime des certitudes qu’il avait besoin de dire au monde qu’il s’était fait manipuler”.
Itamar Eichner a contribué à ce reportage
http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4051762,00.html
Eldad Beck
Adapté par Marc Brzustowski pour © 2011 lessakele