Israël Science Info avait consacré un dossier spécial à la vidéocapsule PillCam dans son numéro 4. A cette occasion, Esther Kagan a interviewé le PDG de Given Imaging, Homi Shamir, qui a souligné “l’importance de la France pour le développement de Given Imaging en Europe” et a rappelé que “la réussite de Given Imaging sert l’image d’Israël dans le monde”.
Ce dossier montre que le management de cette innovation biomédicale est un véritable cas d’école. Adopté massivement en France par les hépato-gastro-entérologues quel que soit leur mode d’exercice, ce système de diagnostic des cancers et polypes, non invasif, évite aux patients les hospitalisations prolongées, l’anesthésie générale, et les coûts qui en découlent pour l’assurance maladie. Le cancer du colon est à l’origine de 17 000 décès en France chaque année.
Sous l’impulsion d’Israël Science Info, le Figaro a consacré un article paru lundi 4 avril.
Cet article a été remarqué par le rédacteur en chef de France 2 qui a décidé le jour même d’y consacrer un reportage au JT de 13h00 : http://jt.france2.fr/13h/ à la 27ème minute
Bravo à Israël Science Info qui démontre que les avancées technologiques d'Israël sont la meilleure arme contre la campagne de boycott BDS…
L'article du Figaro:
Avalée comme une gélule, cette «PillCam» peut, dans certains cas, remplacer une coloscopie.

Les vidéocapsules, utilisées depuis une dizaine d'années pour examiner l'intestin grêle, sont en train d'arriver en France pour l'exploration du côlon. «Plus d'une dizaine de centres sont déjà opérationnels, ils devraient être une centaine d'ici à la fin de l'année», estime le Pr Robert Benamouzig, chef du service de gastro-entérologie de l'hôpital Avicenne (Bobigny), qui a fait le point sur cette technologie lors des récentes Journées francophones d'hépato-gastroentérologie et d'oncologie digestive, à Paris.
Conçue par la firme israélienne Given Imaging, comme le modèle pour l'intestin grêle, la «PillCam Colon 2» est un peu plus grosse qu'une gélule (31 mm sur 11), munie de deux petites caméras et d'une source de lumière. Ingérée avec de l'eau, après préparation, elle chemine dans le tube digestif et envoie des images vidéo à un petit boîtier porté à la ceinture, avant d'être spontanément expulsée, en huit heures. L'enregistrement de ce voyage à 360 degrés dans l'intérieur du côlon est ensuite visualisé par le médecin.
«Cela ne va pas remplacer la coloscopie»
Après un premier prototype aux performances prometteuses testé par plusieurs équipes françaises, la deuxième génération a été évaluée avec succès dans deux études, dont une sur plus de cent patients qui est en cours de publication. Le nouveau modèle est capable de déceler 84% des polypes de plus de six millimètres. Et le test semble assez spécifique, c'est-à-dire que les lésions visualisées existent réellement. «Les performances sont encore un peu faibles pour les petits polypes», précise le Pr Benamouzig. Reconnue par les instances professionnelles, la vidéocapsule colique est déjà commercialisée dans plusieurs pays, dont les États-Unis et l'Allemagne.
En France, elle ne sera proposée pour validation aux autorités sanitaires qu'après une évaluation large actuellement en cours. «Cela ne va pas remplacer la coloscopie pour tout le monde, insiste cependant Robert Benamouzig. La vidéocapsule s'adresse surtout à trois catégories de patients: ceux, fragiles avec une contre-indication à l'anesthésie, ceux chez qui la coloscopie a été incomplète ou qui refusent catégoriquement cet examen.» Autre précision, il ne suffit pas d'avaler la gélule. La préparation doit être aussi rigoureuse, voire plus, que pour une coloscopie. Une PillCam est aussi en développement pour l'examen de l'œsophage.