Alors que la guerre civile fait rage en Libye, on commence à mieux comprendre comment le colonel Kadhafi est parvenu pendant des années à amadouer les pays occidentaux en particulier européens.
Le sanguinaire dictateur libyen ne se contentait pas de pratiquer son lobbying auprès des gouvernements mais également en direction de toutes sortes d’institutions qui constituaient autant de relais auprès des opinions publiques.
Aujourd’hui la révélation au grand jour de ces liaisons pour le moins dangereuses avec Tripoli s’avèrent plus que gênantes pour tous ceux qui ont accepté de diner à la table du colonel.
Ainsi la prestigieuse université anglaise London School of Economics vient d’être contrainte de reconnaître quelle avait été subventionnée depuis des années par une fondation libyenne appartenant à Seïf el-islam Kadhafi, le propre fils du chef d’Etat Libyen.
La London School of Economics avait reçu des centaines de milliers d’euros de Seïf el-Islam Kadhafi qui en contrepartie avait obtenue un diplôme de cette université anglaise. Pour le même prix, L’université londonienne avait validé la thèse de Kadhafi Jr portant – ça n’est pas une plaisanterie – sur « le rôle de la société civile dans la démocratisation des institutions internationales ».
C’est par ce genre de manipulation que le fils Kadhafi avait réussi ces dernières années à se construire une respectabilité en Europe et à se forger une image de réformiste.
Aujourd’hui, on sait qu’il n’en n’est rien. Seïf el-Islam mène la répression aux côtés de son père. Quant à sa pseudo thèse universitaire, on sait aujourd’hui qu’il s’agissait d’un plagiat fabriqué à partir de vulgaires copiés-collés. En Angleterre, le scandale est immense. Les responsable de l’université ont du démissionner. Et des personnalités politiques de premier plan comme Tony Blair sont interpelés sur leurs liens passés avec la dictature libyenne.
Ce lobbying était-il limité à l’Angleterre ? On peut en douter.
En France, aucun scandale de ce type n’a pour le moment éclaté. Mais le silence et la complaisance qui ont entouré pendant des années les frasques du colonel Kadhafi permettent de supposer que des actions similaires ont été menées auprès de certaines institutions et relais d’opinions français.
Malheureusement, et cela ne date pas d’hier, il n’est pas dans la coutume française de révéler au grand jour les affaires concernant les campagnes de lobbying financées par les dictatures arabes.
Source : Blog des radios juives francophones,par Clément Weill Raynal