Au cours de pourparlers secrets avec l’Iran, le gouvernement argentin a offert d’« oublier » l’attentat contre l’ambassade d’Israël ainsi contre le centre communautaire juif de Buenos Aires dans les années 1990 en échange d’une amélioration des relations entre les deux pays.
L'hebdomadaire argentin, Perfil, a rapporté que les négociations de samedi visaient à augmenter le volume des échanges entre l'Argentine et l'Iran. Actuellement, il est estimé à 1,2 milliard de dollars par an.
Selon le rapport le gouvernement de Cristina Kirchner a offert de suspendre l'enquête sur l'attaque sur les attentats, soupçonnés d'avoir été orchestrés par l'Iran. Plus tard une note diplomatique entre le ministre iranien des Affaires étrangèress et le président Mahmoud Ahmadinejad a été révélée.
Dans celle-ci le ministre affirmait que « l'Argentine ne s'intéressait plus à résoudre le mystère des deux attaques et préférait améliorer ses relations avec l'Iran ». L'hebdomadaire a également indiqué que le ministre argentin des Affaires étrangères, Hector Timerman, avait demandé au président syrien Bashar el-Assad et à son ministre des Affaires étrangères de relayer l'offre de Téhéran.
En septembre, Mme Kirchner avait affirmé aux Nations-Unies que l'Argentine poursuivrait l'enquête et qu'elle exigeait que l'Iran sanctionne les responsables de l'attaque.
Dans l'attentat sur l'ambassade en 1992, 29 personnes avaient été tuées et 242 blessées.
L'attaque contre le centre AMIA de la communauté juive en 1994 avait fait 85 morts et plus de 300 blessés.
En dépit du fait qu'Israël et les Etats-Unis aient participé à l'enquête, aucun suspect n'avait été arrêté. Le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi, tout comme quatre autres Iraniens, sont recherchés par Interpol en raison de leur responsabilité dans l'attaque.
Source : ynet-guysen