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Israël : La retenue disproportionnée


Israël : La retenue disproportionnée

Si Israël est coupable de quoi que ce soit, c'est bien de retenue disproportionnée. La “force disproportionnée” est toujours l'accusation lancée contre Israël quand il riposte en réponse aux attaques arabes plutôt qu'il ne s'y plie.

En décembre 2008, par exemple, Israël a lancé l'opération « Plomb durci » dans un effort de réduire les tirs de roquettes du Hamas en provenance de la bande de Gaza.

1.750 roquettes et 1.528 obus de mortier ont été lancé sur Israël pour cette seule année. Moins d'un an est passé lorsque la Commission du Conseil des droits de l'homme à l'ONU, dirigée par l'ancien juge sud-africain Richard Goldstone accusa Israël de mener une politique délibérée de force disproportionnée visant la population civile de la bande de Gaza.

Mais si Israël est coupable de quelque chose, c'est de retenue disproportionnée.

On a vu cela très récemment dans la faible réaction du gouvernement à propos des meurtres de la famille Fogel, au cours desquels une mère, un père et ses trois enfants ont été poignardés à mort. Le plus jeune, une petite fille de 3 mois, a été égorgée, presque décapitée. Il semblerait que les terroristes, qui sont toujours en fuite, aient pénétré dans un village arabe voisin.

“Ils assassinent, nous construisons” a lancé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Tamar Fogel, 12 ans, la fille aînée, qui a découvert le carnage à son retour d'une soirée passée avec un groupe de jeunes.

Le Premier ministre faisait allusion à la décision du gouvernement, compte tenu de l'attaque, d'approuver la construction de quelques 400 nouveaux appartements dans des endroits comme Ma'ale Adoumim, Ariel, Kiryat Sefer et Gush Etzion.

Le grand absent de la liste était Itamar, la ville où les meurtres ont actuellement eu lieu. Itamar a été le théâtre de nombreuses attaques terroristes arabes – 15 Juifs ont été assassinés dans la période qui suivait la paix d'Oslo. Il incombe en particulier au gouvernement Israélien de construire dans Itamar puisque celui-ci porte une certaine responsabilité de l'attaque, ayant échoué à fournir une défense suffisante à la communauté.

Selon Arouts Sheva , les FDI (Forces de defense d’Israël) auraient refusé de financer des équipements de sécurité indispensables autour de la clôture d'Itamar parce que le service juridique du gouvernement aurait fait valoir que la clôture était illégale. L'armée aurait également refusé de financer toute amélioration technologique et toute installation de fonctionnalités avancées pour la surveillance sous camera. La mise à niveau, aurait rendu possible, grâce à l'utilisation de dispositifs thermiques sensibles, de différencier un animal qui touche la clôture de quelqu'un qui cherche à la traverser.

Ceux qui qui ont suivi les nouvelles concernant les meurtres se souviendront peut-être qu'un gardien, la nuit du crime horrible, a été alerté par le déclenchement de l'alarme à l'endroit même de la clôture là où les terroristes s'étaient infiltrés. En inspectant la zone, il a vu que la clôture avait été coupée (les terroristes avaient sauté par-dessus), et donc il a conclu qu'un animal avait déclenché l'alarme et n'a pas cherché a enquêté plus loin l'incident.

Cette façon de lancer “ils assassinent, nous construisons” n'est pas bien passée chez les habitants de la Judée et la Samarie. C'était une insulte, ont déclaré les représentants du Conseil Yesha cette semaine. “Lier la construction à cet assassinat est tout simplement insultant. C'était comme si le Premier Ministre nous avait offert un marché : Voilà, vous méritez 500 unités de logement pour cet assassinat. Et même que ce chiffre s'est rapidement transformé en 400 maisons. Et puis nous avons découvert que quelques 200 de ces appartements ont déjà été approuvés il y a un mois et destinés à des jeunes couples orthodoxes à Beitar Ilit.”
Le gouvernement Netanyahu a dit qu'il va également poursuivre les meurtriers. Il peut très bien les attraper. A moins que les auteurs ne trouvent la mort pendant leur prise, ils finiront par passer le reste de leur temps dans une prison israélienne, ou peut-être finiront-ils par être libéré en échange de cadavres de certains soldats israéliens, comme cela s'est produit dans le cas de Sami Kuntar, qui en 1979 a abattu Danny Haran, 28-ans, puis a tué sa fille de 4 ans, Einat, en lui fracassant le crâne à coups de crosse. Personne n'aurait cru qu'un tel monstre aurait été libéré, mais il a été libéré en 2008 et triomphalement honoré par le Liban, la Syrie et l'Iran. Dans une interview, il a déclaré : “si Dieu le veut, j'aurai la chance de tuer plus d'Israéliens”.

Un autre groupe de terroristes qui se verront probablement attribuer le bénéfice d'une détention relativement tranquille via le contribuable israélien, ce sont les terroristes du Hamas qui ont mené une attaque en Septembre, tuant quatre résidents de Beit Haggai, une ville juive près d'Hébron. Les Arabes ont tendu une embuscade aux quatre quand ils arrêtèrent leur voiture à une intersection, leur ont tiré dessus et ont ensuite sorti les corps du véhicule pour leur tiré à nouveau dessus à bout portant. L'une des victimes assassinées était une femme enceinte de neuf mois.

Tout comme pour les meurtres de Itamar, les autorités israéliennes ont leur part de culpabilité. Comme Arouts Sheva l'a rapporté en Septembre, les victimes de l'organisation terroriste arabe ont dit qu'elles avaient commencé les premières mesures de poursuite contre le gouvernement israélien pour avoir retiré l'arme de Imas Yitzchak [l'un des quatre tués à Beit Haggai], alors qu'il aurait pu sauver sa vie et celles des autres victimes.

Les gouvernements israéliens successifs ont poursuivi une politique à l' envers, à défaut de défendre leurs citoyens, les privant même des moyens de se défendre alors que dans le même temps il libérait des terroristes qui ont commis les crimes les plus odieux. Cette approche suicidaire n'est pas sans rappeler la politique menée par l'Agence Juive durant les années de la révolte arabe de 1936 de la période du mandat.

Comme Shmuel Katz ecrivit dans Days of Fire (WH Allen, 1968) : Après une très brève période d'hésitation, l'Agence opta pour une politique appelée havlaga (de retenue). Cela ne signifie pas la passivité. La Haganah a été active, maintenant une garde de vingt-quatre heures pour protéger les institutions dans les villes, et une surveillance constante des colonies agricoles, prête à tout moment à repousser les assaillants. Mais la havlaga interdisait de retourner la guerre contre les agresseurs. Ils chassaient l'ennemi (s'il attaquait en masse) mais ils ne le poursuivaient pas, ils ne liquidaient pas ses bases, ni contre-attaquaient.

Dr Chaim Weizmann dans ses mémoires, publiées douze ans plus tard, a écrit : « La violence politique a versé des dividendes aux Arabes, tandis la havlaga juive devait être sa propre récompense. Elle n'a même pas gagné une reconnaissance officielle. Pas plus tard qu'en 1947, devant une invasion arabe imminente et de grande envergure, la Haganah a eu du mal à se débarrasser de ses notions préconçues. Comme Katz a écrit :Des accidents et de la malchance, même l'inefficacité dans l'exécution, sont compréhensibles, voire inévitables. Ce qui était inquiétant tout au long de ces semaines ont été les aspects politiques étrangement irréels de toute l'activité de la Haganah. Ils ont persisté dans la description de ces représailles comme “des opérations punitive” – une expression vide qui soulignait leur échec de reconnaître le fait qu'ils menaient une guerre de vie et la mort. Mais la politique officielle de l'Agence Juive était encore à la modération et la non provocation.
L'asservissement de l'Agence aux britanniques demeura inchangée, bien que ces derniers s'employaient ouvertement eux-mêmes à armer les Arabes et à désarmer les Juifs. Un certain nombre d'arsenaux de police dans des centres arabes ont été “repris” par les Arabes. Souvent des patrouilles de la police britannique affrontaient des unités de la Haganah et exigeaient la reddition de leurs armes. Les soldats de la Haganah, agissant sur les ordres du commandement, obéissaient docilement.

Pourquoi la direction de l'Agence Juive a-t-elle adopté une telle politique ? Katz suppose que : Ils voyaient leurs efforts innovateurs comme le fondement sur lequel l'existence politique juive pourrait être construite. Mais avec leur regard tourné vers l'intérieur, ils n'étaient pas capables de faire une évaluation réaliste des forces qui se dressaient à l'encontre du sionisme. Face à un, antagoniste rusé, résolu déterminé à mettre des limites à la renaissance juive, ils n'ont même pas d'identifier l'adversaire, sans parler d'hésitation à reconnaître ses motivations.
En outre, ces “colons” étaient nourris de l'illusion d'une sympathie britannique pour le sionisme, et étaient persuadés que cet intérêt pour le sionisme était d'ordre moral. Ils croyaient qu'avec leur révolution sociale, ils s'étaient faits aimer de la population britannique, et que les vertus qu'ils personnifiaient (si seulement elles avaient pu être publiées de façon décente) serait le ciment d'une amitié britannique.

Il est peu probable que Netanyahu soit motivé par de semblables illusions quant à l'amitié d'Obama. Ce que Netanyahu a de commun avec “l'élite” de l'Agence Juive est la folie de son approche .

Pressé d'un côté par la gauche et pressé de l'autre par la droite, il a l'intention de proposer une nouvelle initiative de paix.

Ce plan prévaudra plus de concessions à l'Autorité palestinienne. Son motif est peut être qu'il veut empêcher, selon les mots du ministre de la Défense Ehud Barak, un “tsunami diplomatique” qui permettrait à la communauté internationale de reconnaître un État palestinien, alors que d'autres au gouvernement disent qu'une telle approche est délirante.
Le Vice-Premier ministre Moshe Yaalon souligne que, même les soi-disant modérés comme Mahmoud Abbas, chef de l'Autorité Palestinienne, veulent rayer Israël de la carte. Une infinité de documents a l'appui montre la façon dont l’Autorité Palestinienne incite à la violence, endoctrine les enfants et célèbre le meurtre des Juifs.

L'Autorité Palestinienne dit une chose en anglais mais l'exprime différemment en arabe. Dans le cas de l'attaque de Beit Haggai, l'Autorité Palestinienne a capturé les terroristes responsables, mais les a libérés quelques mois plus tard. Quand Sami Kuntar a été libéré, l'Autorité palestinienne a fait de lui un citoyen d'honneur.
Ce qui est remarquable dans la réaction de l'Autorité Palestinienne au sujet des meurtres de la famille Fogel, c'est qu'elle les a largement condamnés.

Mais en réalité, le médias officiels de l'AP ont modifié cette condamnation inhabituelle quand dans le même souffle ils ont tenu Israël pour responsable en dernier ressort et ont insinué, selon le rapport MEMRI, que l'attaque aurait été perpétrée par un colon israélien.

 
L'Agence juive a choisi la retenue à la résistance. Netanyahu fait la même chose.

Mais c'est la résistance (menée par l'Irgoun et le Lehi) qui a finalement poussé les Britanniques hors de la Palestine.

C'est la résistance et pas la capitulation préventive qui offre à Israël sa seule chance de se dégager du nœud du bourreau.

 

Source : Israël-chronique-en-ligne





Psychosociologue, consultant sur les questions de conflits, crises, violences et débriefing dans tous les secteurs où ces problèmes se posent.



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