Les divers candidats aux élections égyptiennes multiplient les déclarations sur les accords de paix de Camp David, certains voulant les dénoncer, d'autres les "renégocier". Ils sont tous devenus amnésiques oubliant que le Sinaï et le Canal de Suez leur a été rendu par Israël qu'à la condition d'une paix sure et durable… Dès lors s'ils entendent dénoncer les accords de Camp David alors le Sinaï redeviendra sous contrôle israélien…
C'est une technique classique de l'Islam inscrite dans le Coran: on ne donne sa parole que pour la reprendre dès qu'une meilleure solution se présente… (cf: l’accord signé entre notre prophète Mahomet et les Koraïsh à La Mecque)
L'office du tourisme israélien est en train de faire imprimer, comme chaque année, des millions de dépliants publicitaires pour la haute saison touristique. Cette année, deux destinations nouvelles ont été ajoutées : la luxueuse station balnéaire de Sharm El Sheikh, et le désert du Sinaï, redevenus territoires israéliens.
En effet, plusieurs leaders égyptiens ont décidé de dénoncer le traité de paix signé avec Israël en 1978 à Camp David.
Rappelant aux égyptiens que le traité de paix consistait en la restitution de la péninsule du Sinaï contre la signature d'un accord de paix, Israël a immédiatement obtempéré, et l'armée israélienne s'apprête à se déployer pour reprendre possession du territoire restitué.
« les accords de camp David sont rompus » a déclaré dimanche 13 février à la radio égyptienne le Dr Ayman Nur, leader laïc du parti d'opposition « Demain » qui souhaite, par ailleurs, devenir le futur président égyptien aux prochaines élections. Ses propos ont été diffusés sur la deuxième chaîne de la télévision nationale israélienne.
« L' Égypte doit au minimum renégocier les termes de ces accords », ajoute Nur, qui a passé plusieurs années emprisonné dans les geôles égyptiennes, et qui vient d'être libéré, suite à l'intervention des États Unis. D'ailleurs, aux États Unis, Barak Obama a déclaré, ce week-end, que le prochain gouvernement égyptien devra inclure des partis politiques non laïques (c'est à dire les Frères Musulmans, premier parti islamiste égyptien).
Les remarques du Dr Nur ne sont qu'apparemment en contradiction avec les communiqués quatre et cinq du conseil suprême de l'armée égyptienne que nous avons publié sur Drzz la semaine dernière, ou il est affirmé que les accords internationaux seront respectés. En effet, l'armée a également précisé, dans ces mêmes communiqués, que son rôle se limitait à une période de six mois, jusqu'aux prochaines élections libres et civiles. Au delà, l'armée n'interviendra plus dans les affaires privées de l’État, qui pourra donc, s'il le souhaite, et avec la bénédiction d'Obama, dénoncer les accords de paix avec Israël.
A ma grande surprise, je n'ai pas encore lu les journalistes français reprendre les accusations de Rashad al-Bayoumi, l'un des députés du mouvement des Frères Musulmans, qui affirmait, voilà huit jours, qu'Israël n'avait pas respecté sa part des accords de paix, et qu'il fallait donc envisager leur annulation dès que Moubarak ne sera plus au pouvoir.
Il y a pourtant là un océan de mensonges à exploiter, un nouvel angle d'attaque contre Israël, et les journalistes, plus intéressés à défendre leurs positions idéologiques que les faits, ont de quoi se régaler.
La rue égyptienne étant extrêmement antisémite, extrêmement hostile à Israël, il y a fort à parier que l'annulation des accords de paix sera l'un des arguments du programme des prochains candidats aux élections présidentielles de cet été.
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