On se souvient que l’élection du président américain a donné lieu en France à un déferlement abracadabrantesque de commentaires, tous plus élogieux les uns que les autres, et de revendications destinées à promouvoir la « diversité ».
Je ne reviendrai pas sur cet aspect de l’obamania, sinon pour répéter ce que j’ai dit à l’époque : la République française n’a pas attendu la « discrimination positive » et l’obamania pour avoir pour numéro deux des institutions de ce pays un petit fils d’esclave guyanais, en la personne de Gaston Monnerville, président du sénat et opposant populaire et unanimement respecté au retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 ; pour avoir, en Afrique, comme principal représentant de la France libre institutionnelle opposée au pétainisme, le guyanais Félix Eboué, lui aussi petit fils d’esclave ; pour avoir, comme écrivain populaire le plus lu et le plus connu, le fils du général Dumas, le métis d’origine haïtienne, l’auteur des fameux trois mousquetaires, Alexandre Dumas… la liste n’est pas exhaustive des hommes de talents ayant vécu dans ce pays, unanimement reconnus et respectés par le peuple français, hommes dont plus personnes ne voyaient « la couleur », mais que le talent et seulement le talent ou le dévouement à la République touchait le cœur, l’âme et l’esprit de leurs compatriotes.
Alain Rubin
Le guet-apens islamique ottoman au large de Gaza donnera lieu à un duo de comédiens montrant la mauvaise foi criante du Président des Etats-Unis, se dévoilant publiquement comme un personnage retors.
En effet, le Président Obama rencontrera son alter ego, le palestinien Mahmoud Abbas, et, l’un comme l’autre, se désoleront du « raid israélien » sur la flottille « humanitaire » qui avait cherché à gagner Gaza pour y convoyer des vivres et des médicaments dont plus de 50% étaient périmés.
Ils ne seront pas seuls à se « désoler » d’actes non commis par Israël.
Le quotidien Le Figaro cherchera, à ce sujet, à disputer la palme à l’organe officieux du Hamas et de l’autorité palestinienne réunis, à savoir un quotidien parisien du soir bien connu.
Malgré les vidéos provenant de l’organisation turque pourvoyeuse en djihadistes et en « Shahid »*1, -dont des membres ont été à l’origine de l’affrontement minutieusement préparé sur le navire Marmara-, en dépit du scandale de la photo retouchée par l’agence Reuter, qui gommera le long couteau que tenait l’un des candidats au martyre rouant de coups de pieds, de coups de barres de fer ou de bâton un des membres du prétendu commando menant un « raid disproportionné », nos deux hommes politique et le cortège de « journalistes » continuent de parler de « raid israélien », de « moyens disproportionnés, comme si la réalité n’était pas celle montrée par les différentes vidéos intégrales filmées par l’organisation djihadiste « humanitaire » IHH.
Le Président Obama n’ était pas mal dans son rôle de sainte-Nitouche.
A l’écouter : Certes, Israël n’avait pas tord de vouloir savoir s’il y avait des armes menaçant sa sécurité dans les soutes des navires voulant rallier Gaza. Certes, Israël n’empêchait pas les cargaisons humanitaires de parvenir aux gazaouis, mais… il devait faire en sorte que : « ses moyens d’action et de protection restent proportionnés.
En d’autres termes, pour parler clair, des lunettes de soleil doivent suffire pour qu’il se protège d’un lance-flammes, sans quoi, on le condamnera pour utilisation de moyens de protection « dis-pro-por-tion-nés ».
Depuis le Marmara, de nouveaux événements ont mis à l’épreuve de la réalité politique l’homme qui voulu faire croire qu’il allait être la synthèse de Martin Luther King, Malcolm X et Lincoln.
Je n’aborderai pas son silence devant les manœuvres de guerre privée qui ont lieu en France depuis quelques semaines pour affréter, pour mai 2011, « un Marmara » français, financé par le PCF, ses alliés et ses annexes et probablement quelques municipalités et comités d’entreprises. Nous aurons l’occasion d’y revenir.
Je voudrai relever deux choses ce matin :
D’une part, l’idéologisation des formes embryonnaires d’organisations populaires lancées par l’UGTT, la centrale syndicale fondée par des militants ouvriers bourguibistes et la grossière immixtion du Président US dans les affaires du peuple égyptien.
1° J’ai eu l’occasion de rappeler, à plusieurs reprises que la révolution n’est pas une valeur en soi. J’ai eu aussi l’occasion de souligner que les révolutions qui sont restées dans l’histoire, celles qui ont fait progresser la cause des masses laborieuses et de la société dans son ensemble, celles qui ont contribué à l’amélioration effective et durable de la situation quotidienne du travailleur, furent des moments voyant l’irruption des masses être animée par leur auto organisation. Ce furent des moments pendant lesquelles les masses cessèrent d’être des « mulets » ou des fantassins, cessèrent d’être de la « chair à canon » pour des projets qui les enchainèrent un peu plus.
A cet égard, les communiqués de « comités », qui nous parviennent, apparaissent comme des communiqués d’organisations politiques en cours de construction, ils sont formulés comme des prises de position de sortes de groupes idéologiques locaux en guerre contre « l’américain » et contre le « sionisme » avant d’être des organes locaux de pouvoir préparant pratiquement la convocation de l’Assemblée constituante. Ces communiqués montrent des « comités » n’agissant pas comme ont agi, dans toute révolution réelle, leurs devanciers organismes embryonnaires d’un gouvernement nouveau sortant des masses en ébullition et en révolution. Cette situation va-t-elle se modifier ?
Pour revenir au Président Obama, je voulais insister sur l’arrogance du personnage à l’encontre de ceux qui pensaient être ses amis et alliés. Son comportement n’est pas celui de l’égal mais bien du Maître. Il est celui de qui congédie.
On m’objectera la persistance des manifestations cairotes et l’obstination de Moubarak. L’explication me semble un peu courte, pour ne pas dire mensongère.
Souvenez-vous des manifestations iraniennes de juin-juillet 2009.
Leur ampleur fut bien plus considérable que celles du Caire. Une quarantaine de villes iraniennes vécurent des journées de défit d’une population aux mains nues face aux Bassidji et aux Pasdarans déchaînés.
A Téhéran, il y eu jusqu’à sept millions de manifestants dans les rues. Comment Obama s’exprima-t-il alors ? Non seulement il ne chercha pas à congédier celui qui le défiait et s’apprête à réitérer ses provocations à l’occasion de Durban III, mais en outre, il ne leva pas le petit doigt pour tenter de sauver ces hommes et ces femmes que la dictature des ayatollahs conduisit jusqu’à la potence parce qu’ils avaient manifesté contre le vol de leur voix, parce qu’ils avaient osé protester contre le putsch électoral.
Il y a quelques semaines, j’observais aussi le silence étonnant du Président US et de sa cour journalistique, alors que l’Iran voyait sa classe ouvrière utiliser ses armes traditionnelles (grèves de masse) pour se faire entendre et peser sur la situation afin d’obtenir une amélioration réelle de sa situation.
Pour ne parler que de celle-ci, ni Obama, ni les médias de toutes nuances, ne relaieront l’exigence de la grève générale des transports de Téhéran : Liberté immédiate pour Mansour et Reza !!
N’y-a-t-il pas plus d’une leçon à tirer de ce traitement sélectif et perfide, lorsqu’en outre on assiste à l’intervention de forces politico-religieuse pro Ahmadinejad, au Caire et dans tout le pays, lorsque l’on constate que des tenants de la « révolution islamique » par le fait n’attendent même pas la prise du pouvoir par les Frères musulmans -qui invitent à la guerre contre Israël (le « sionisme »)- pour commencer celle contre les Egyptiens non musulmans, en organisant des pogromes sanglants contre les Coptes? *2
Le double langage d’Obama et de ses admirateurs, nouvelle forme du parler vrai, est sidérant…
Alain Rubin – Aschkel.info
*1 trois des Turcs de l’ONG ayant monté l’embuscade, tués à la suite de la riposte des militaires israéliens tombés entre les mains d’homme bien décidés à les faire passer de vie à trépas- avaient fait savoir à plusieurs reprises qu’il aspiraient à devenir « martyre ». La mouvance de cette organisation « humanitaire » a d’ailleurs organisé des actions de protestation contre « le raid israélien » avant qu’il ait eu lieu…
*2 dans le village de Sharona, province de Minya, onze personnes, deux familles coptes ont été massacrées, les enfants avec les parents, dont une jeune fille de quinze ans, une fillette de trois ans, deux garçonnets de huit et quatre ans. Le chef des assassins est un islamiste connu. Je n’ai pas entendu le sieur Obama s’exprimer sur ces meurtres pour les dénoncer et réclamer le châtiment des assassins. Etonnant, pour un homme qui se positionne comme un Gauleiter en chef de l’Egypte en crise révolutionnaire ?
Le president obama n’est pas l’ennemi declare d’Israel,pour des besoins reciproques, nous auront toujours des rapports froids ,il est vrai,mais qui l’empechent de souhaiter notre disparition.
Il est mou avec l’iran,il est complaisant avec la syrie,il manoeuvre gauchement avec la turquie,il est traitre avec l’egypte,a se demander ce qu’il compte faire de son ideal musulman.
Avec toutes les epreuves et les discriminations,non justifiees,il ne prend pas position meme symbolique pour Israel.
qu’attend-il,qu’espere t-il,IL ne veut pas comprendre la realite,la vraie,de ce coin du monde,d’ou viendra la guerre,par son silence ou la paix par sa rigueur face a ses allies arabes.
Il ne lui reste que deux ans pour atteindre ce deuxieme but.