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Le Mépris : Un agenda européen qui « oublie » les fêtes chrétiennes.


Le Mépris : Un agenda européen qui « oublie » les fêtes chrétiennes.

Les fonctionnaires européens qui nous gouvernent nous ont habitués aux mauvaises surprises, mais celle-ci est de taille. La publication d’un agenda européen diffusé à des millions d’exemplaires pour les lycéens, qui cite les fêtes des religions les plus diverses, et ne cite pas les fêtes chrétiennes, même pas Noël : voilà un cadeau littéralement ahurissant.

Il faut bien croire qu’on nous incite à un complet retournement, comme si l’on pouvait transformer, par la volonté de quelques oligarques, le monde dans lequel nous vivons depuis deux mille ans.

L’agenda européen est distribué gratuitement dans toute l’Union à des milliers d’établissements, et l’année dernière, plus de 3 millions d’élèves l’ont reçu. Pas d’insulte ici : le silence absolu sur ce qui nous fonde, et nourrit toutes nos fibres, pour privilégier à la place quelques anecdotes interlopes qui existent certes chez nous, mais de façon circonstancielle et marginale.

Que traduit un silence pareil ? Le mépris. Celui-ci signifie : tenir pour rien. L’agenda tient pour rien la culture instauratrice et nourricière. Il dit : cela n’existe pas. Cela s’appelle du négationnisme. Ce dernier terme, utilisé en français pour nommer la récusation des crimes de la Shoah, a au départ (notamment en anglais) un sens plus général : la révision et la négation de faits historiques patents. Nos fonctionnaires européens sont négationnistes.

Raphaël Lemkin, génial juriste qu’on connaît trop peu, montrait comment naît l’éradication d’une culture : par le déni patenté et la substitution. On tait les éléments d’une culture pour les remplacer par ceux d’une autre ou des autres. On n’extirpe pas d’abord par la violence, mais on supplante. C’est bien ce qui se passe ici.

Taire un phénomène évident, prépondérant et situé au cœur, représente la porte ouverte à toutes les persécutions. Cela signifie : cette culture n’a pas d’importance, elle est vouée à disparaître, elle n’existe pas puisqu’elle injurie l’avenir. Vous pouvez donc la traiter comme vous voudrez.

Le premier adversaire du christianisme, ce n’est pas un certain islam. Ce sont d’abord les instances de l’Union européenne, qui par le silence et le déni ouvrent la porte aux oppressions. L’agenda manifeste une indifférence à la violation des églises, comme il arrive aujourd’hui à Avignon, une indifférence aux persécutions du Moyen-Orient. Enclencher le négationnisme à propos d’un fait si patent, c’est inciter à sa destruction, par la force de la négligence.

Quand une affaire de ce genre se produit dans un pays "normal" (à nos yeux), c’est-à-dire démocratique, les citoyens qui s’indignent remontent assez facilement la filière et savent où se trouve l’origine de la décision : dans tel ministère, et l’on connaît le nom du ministre responsable. Le citoyen est celui qui peut demander des comptes : il connaît le nom du responsable et celui-ci se trouve à un jet de pierre. Mais l’Union européenne n’est pas démocratique, elle ne s’est pas donné des citoyens mais des sujets, puisque ses responsables sont inconnus, anonymes et sans visages.

Comment cela se produit-il ? Le Parlement européen vote un budget général, puis un groupe de fonctionnaires se trouve nanti d’une somme à dépenser : ici, 28 millions d’euros, une broutille dont on ne surveille pas l’affectation. Le groupe affecte cela les yeux à demi fermés : dans ce genre d’instance, nul ne décide, mais "ça" décide, approuvant machinalement l’orthodoxie bruxelloise, qui a suscité déjà plusieurs initiatives, comme par exemple l’interdiction de toute annonce à caractère chrétien sur l’Intranet de la Commission, "IntraComm", en dépit de la présence des annonces bouddhistes.

N’y a-t-il pas à Bruxelles des responsables pour regretter ces mesures ? Bien sûr que si. Et que disent-ils ? Que ceux qui s’indignent donneraient une mauvaise image du christianisme ; qu’ils paraîtraient intolérants ; qu’ils attireraient la défaveur des musulmans et susciteraient des polémiques ; qu’ils oublieraient la devise chrétienne "Bienheureux les doux". Finalement, les premiers adversaires du christianisme ne seraient ni l’islam ni l’Union européenne, mais au premier chef ceux mêmes qui sont censés le défendre.

Encore s’agit-il moins de défendre le christianisme (il en a vu d’autres, sans s’effondrer pour autant), que toute la culture qu’il a fait éclore. Sans lui n’existeraient ni la démocratie moderne, ni les droits de l’homme, ni l’égalité en dignité, ni l’idéal du progrès, ni la tolérance. On peut imaginer un homme très sot qui aurait reçu en héritage une fleur magnifique. Chaque jour, il admire sa fleur, la soigne et lui parle, et il la remercie d’exister. Un jour, en grattant à ses pieds les mauvaises herbes, il aperçoit la racine, dont la vieillesse ridée contraste avec la jeune splendeur de la fleur. Il court chercher un sécateur et se débarrasse de cette racine poussiéreuse et grise. Comme je suis ingénieux, pense-t-il à part soi : ainsi tout est parfait ! Après quelques jours, la fleur dépérit et meurt. J’avais pourtant fait tout ce qu’il fallait, pleure le sot. Voilà ce qui nous attend.
Paru dans Valeurs actuelles, 27 janvier 2011

Chantal DELSOL
Membre de l'Institut

Magistro.fr





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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