Deux navires de guerre iraniens sont entrés mardi en Méditerranée après avoir emprunté le canal de Suez.
«Qui sera le patron du Moyen-Orient ?» : telle est la question que posait Sylvan Shalom, le vice-premier ministre israélien, en faisant allusion à l'apparition, mardi, pour la première fois depuis plus de trente ans, de deux bateaux de la marine de guerre iranienne en Méditerranée.
Hasard du calendrier : quelques heures après l'arrivée en Méditerranée des deux bateaux iraniens, Israël et les États-Unis ont annoncé un test réussi du Hetz, un système de missiles antimissiles au large des côtes de Californie. Cette arme, développée conjointement par les deux pays, est censée permettre de protéger le territoire israélien ainsi que les bases américaines dans le Golfe contre des attaques de missiles iraniens de type Shahab 3. Lors de l'essai, un missile «ennemi» a été ainsi repéré à temps par un radar, puis détruit en vol.
Répondre aux défis des islamistes palestiniens
Une semaine auparavant, l'armée israélienne a procédé à l'un des derniers essais de «Dôme de fer», un système de défense antiroquettes. Cet équipement, qui doit être déclaré officiellement opérationnel dans les prochaines semaines, est lui aussi destiné à répondre aux défis lancés par les islamistes palestiniens qui contrôlent la bande de Gaza et le Hezbollah.
Israël n'est en effet pas parvenu à empêcher la fourniture d'armes iraniennes au Hezbollah. «Le matériel militaire ne sera pas acheminé par bateaux, il continuera à l'être par des avions qui atterrissent chaque jour sur les aéroports syriens avant d'être transporté par camions vers le Liban», affirme le général Amidror, en soulignant qu'Israël ne peut se permettre «d'attaquer chaque convoi» sans déclencher une guerre avec la Syrie.
Par Marc Henry
23/02/2011