Ces 6 pays font en effet face à un problème grave de pollution par les pesticides, toxiques pour l’homme et pour l’environnement. Dans cette zone d’Afrique, l’agriculture qui emploie plus des deux tiers de la population active, est aussi la plus grande source de pollution en raison de l’utilisation abusive de produits chimiques. Les conséquences sont dramatiques : appauvrissement des sols, baisse de production, contamination des nappes phréatiques, extinction de la biodiversité, modifications climatiques, dangers pour la santé humaine…
Faute de lobbying offensif, les pays d’Afrique centrale, une région critique pour le reste de l’humanité au même titre que l’Amazonie, bénéficie peu de la manne internationale. Afin de s’attaquer à la question un Comité des Pesticides d’Afrique Centrale, le CPAC (ici), a été mis sur pied il y a quelques années.
C’est à la suite d’un séminaire organisé en Israël à Shefaym en 2008 pour des experts du CPAC qu’une plateforme de coopération s’est constituée sous l’égide de Mashav (centre de coopération internationale israélien, ici). Selon l’accord conclu, les experts des 6 pays d’Afrique centrale pourront utiliser les labos israéliens pour mener leurs expérimentations et partager les connaissances scientifiques de leurs homologues.
L’expertise israélienne porte notamment sur l’homologation et le contrôle des pesticides, par diverses méthodes de chromatographie par exemple. Avec une importante industrie locale. Le plus gros producteur de pesticides en Israël est Makhteshim agan (ici) qui emploie 3000 personnes et propose un demi-millier de spécialités commerciales avec 70 substances actives. Makhteshim agan, basé à Airport city, comprend 3 usines en Israël, dispose de filiales sur tous les continents et réalise un chiffre d’affaires annuel de 2 milliards de dollars. C’est le 7ème groupe agro-chimique dans le monde avec 5% des parts de marché. Makhteshim vient par ailleurs de conclure un accord de Joint Ventures avec l’un des principaux groupes chinois du secteur: Chemchina (ici).
A l’autre extrémité de la chaîne, Israël possède aussi des savoir-faire totalement biologiques comme le système Biobee du kibboutz Sde Eliyahu qui élève en masse des pollinisateurs et des prédateurs d’insectes nuisibles (ici).
Dominique Bourra, CEO of NanoJV