La France a voté vendredi dernier (18 février 2011) au Conseil de Sécurité de l'ONU en faveur de la résolution anti-israélienne présentée par le Liban au nom de l'Autorité palestinienne.
On y trouvait les ritournelles usées qualifiant les implantations "d'illégales" et demandant qu'Israël "puissance occupante, cesse immédiatement et complètement ses activités d'implantation dans les territoires palestiniens occupés". Si cette résolution avait été adoptée, Israël, ses responsables et un grand nombre de ses collectivités locales auraient pu être trainés devant les Cours de justice internationales et encourir des sanctions pénales.
L'Autorité palestinienne déploie tous les efforts imaginables pour ne pas négocier avec Israël depuis son refus des propositions d'accord d'Ehoud Olmert de l'automne 2008. Elle a fait délibérément capoter les demandes insistantes de négociations de l'administration Obama en formulant des exigences contraires au principe de "négociations sans conditions" clairement posé par cette dernière. Les Palestiniens de Ramallah ont fait le choix d'un règlement imposé par l'étranger ou par une instance internationale, contrairement aux stipulations des accords d'Oslo et aux résolutions du Quartet, en particulier celle du 6 février dernier. A travers leur projet de résolution, ils poursuivent une guérilla diplomatique contre l'État hébreu leur permettant de ne pas aborder sérieusement la question de la paix et des compromis indispensables pour l'instaurer.
En même temps, tous les observateurs constatent la poursuite de l'incitation à la haine d'Israël dans les territoires sous l'autorité de Ramallah, dans les médias, dans les écoles, ainsi que les hommages solennels rendus aux terroristes les plus sanguinaires du passé, continuant de faire de la "Palestine" une société foncièrement belliciste.
Il est déplorable que la diplomatie française ait choisi de soutenir cette stratégie du refus et du conflit, contraire à tous les engagements de la France et de l'Europe qui mettent les principes de solution coopérative et de négociation entre les parties au cœur de toute solution de la question proche-orientale. La manœuvre palestinienne que l'administration Obama a tenté de prévenir par tous les moyens de persuasion possibles, isole les Etats-Unis et détériore leur image de facilitateurs non partisan, les faisant apparaître comme des soutiens aveugles d'Israël, ce qu'ils sont très loin d'être en réalité.
Les experts du Quai d'Orsay et de l'Elysée devraient prendre en compte le tsunami politique qui est en train de disloquer dans les pays arabes, les régimes dictatoriaux, prédateurs, voire sanguinaires qui ont fait d'Israël un bouc émissaire pour dissimuler leurs turpitudes. Au lieu d'emboiter le pas de fauteurs de troubles, ils seraient bien avisés, car l'intérêt de la France l'exige, de prendre leurs distances avec les politiques et les stratagèmes éculés de ces régimes, parfaitement incarnés par les démarches actuelles des dirigeants de Ramallah.
23 février 2011
France-Israël Marseille
Section locale de l'Association France-Israël, alliance du général Koenig