Le retour de djihadistes dans l'Hexagone est "le principal sujet d'inquiétude" des services de sécurité.
Une dizaine de Français figurent parmi les 30 à 40 Européens entraînés par al-Qaida dans la zone pakistano-afghane, selon plusieurs notes de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a-t-on appris lundi de sources proches du dossier. Quatorze Français seraient concernés, selon le Figaro, qui cite "quatre notes" de la DCRI en sa possession, et ils seraient prêts à passer à l'action.
Cette dernière affirmation n'a été ni confirmée ni infirmée à l'Agence France-Presse (AFP) lundi, faisant l'objet d'un bref "no comment" de la part des mêmes sources. Le quotidien fait également état de prêches djihadistes dans plusieurs mosquées d'Île-de-France, depuis le début de la révolution tunisienne.
"Au total, ce sont quelques dizaines d'Européens qui sont partis combattre dans ces zones, des Français, mais aussi des Belges et des Italiens, dont les noms sont connus de longue date", avait précisé une autre source sécuritaire française, après l'interpellation de l'un d'eux, Ryad Hannouni, début octobre en Italie. Le retour de djihadistes est effectivement "le principal sujet d'inquiétude" des services de sécurité français, selon un acteur de l'antiterrorisme. Outre le risque d'attentats immédiats, les Français redoutent que les capacités d'organisation de ces combattants aguerris ne leur permettent de fédérer et de rendre opérationnels des groupes informels, pour l'heure atomisés, ajoute cette source. Les Français concernés ne sont "pas tous" rentrés en France, avait-on souligné de mêmes sources fin 2010, certains étant incarcérés à l'étranger, d'autres portés disparus.
Publié le 07/02/2011 à 13:20 – Modifié le 07/02/2011 à 15:39