L’annonce en a été faite samedi. Une double élection, et présidentielle et législatives. Comme si l’Autorité palestinienne avait décidé de prendre les devants, pour s’éviter un développement politique à l’égyptienne …
De fait, l’Autorité palestinienne vient de perdre, en Hosni Moubarak et Omar Suleiman, ses principaux alliés dans la région.
Depuis quatre ans, en effet, les deux hommes n’ont pas ménagé leur peine, l’un sur les scènes arabe et mondiale, l’autre dans la discrétion, pour d’une part, pousser à la concrétisation de la formule « deux Etats pour deux peuples » qui permettrait l’émergence d’un Etat palestinien et, d’autre part, à un retour de la bande de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne, de par une réconciliation des frères ennemis que sont le Fatah et le Hamas.
Ce qui explique, dans la bande de Gaza, les évènements du Caire ont été salués par une explosion de joie. Non seulement, Hosni Moubarak et Omar Suleiman, considérés comme hostiles ont disparu de la scène politique, mais la révolution égyptienne est interprétée comme prélude à l’accession au pouvoir de la Confrérie des frères musulmans, dont le Hamas constitue la branche palestinienne.
Un dernier mot : Saeb Arekat, le chef du département qui, au sein de l’Autorité palestinienne, gère les négociations israélo-palestiniennes, a démissionné hier de ses fonctions. Le motif invoqué : les fuites, venant de son département, qui ont permis à Al Jazeera de monter une campagne hostile à l’Autorité palestinienne en général et au président Mahmoud Abbas en particulier. Mais, murmurent certains à Ramallah, il serait ce fusible que l’on fait sauter pour préserver quelqu’un de plus haut placé.
ISRAËLVALLEY, par Mati Ben-Avraham, publié le 13 février 2011
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