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Sous Israël la Palestine et sous la Palestine, quoi ? par Alain RUBIN


Sous Israël la Palestine et sous la Palestine, quoi ?  par Alain RUBIN

Il y a quelques années déjà, un journaliste français faisait paraître un livre au titre choc : « sous Israël la Palestine ».

Le titre résumait le propos : Israël n’était qu’un greffon européen illégitime et oppresseur en terre arabe palestinienne ; Israël n’était qu’une variété de république de boers, dans laquelle les afrikaners protestants néerlandais et les Huguenots français étaient remplacés principalement* par des européens et des arabes de « confession » juive, les uns et les autres se prenant pour des Hébreux exilés en Europe et dans les pays arabo islamiques.

Ce genre d’ouvrages, ignorant ou ne voulant pas connaître plus de vingt siècles d’histoire passée, développe un argumentaire que l’on retrouve chez bon nombre de membres ou représentants de l’autorité palestinienne (à grand renfort de mensonges et de propagande), ce qui n’étonnera pas vraiment, mais aussi chez certains diplomates et représentants occidentaux et, bien entendu, sous la plume de cette cohorte de journalistes formatés qui nous servent des articles quotidiens hostiles à Israël, ou, sous emballage d’ouvrages d’Histoire, ils nous baillent des histoires, celles de leurs certitudes idéologiques vendues au grand public pour des vérités irréfragables.

Ces certitudes, visent à délégitimer Israël. Elles sont mises et remises en circulation pour obtenir par exemple la condamnation de la construction de  logements dans des quartiers juifs de Jérusalem. Ces quartiers nous dit-on, doivent devenir des portions de la future Jérusalem capitale palestinienne, une « terre arabe » disait il y a quelques mois un officiel syrien.

Tiens, une question : Si sous Israël on trouve la « Palestine », sous Jérusalem et plus généralement la Palestine, que trouve t’on?

En 1840, les Ottoman recensaient les habitants de la bourgade qu’était devenue Jérusalem. Ils y comptaient que plus de 50% de ses habitants étaient Juifs. Ces Juifs comptés par les Ottomans, c’étaient des descendants d’Hébreux, pas des arabes de confession juive même s’ils parlaient la langue arabe. A l’époque, dans ce qui deviendra un siècle plus tard, après 1948 et l’annexion jordanienne, la « vieille ville » dite aujourd’hui « Jérusalem est », c’étaient aussi des Juifs qui habitaient et constituaient la majorité des quelques vingt milles habitants permanents. La Jérusalem ou les Juifs résidant aujourd’hui sont des « colons », c’est à  dire des intrus indésirables pour nos journalistes et pour certains de l’administration américaine ou les tellements connaisseurs européens du Proche-Orient , cette Jérusalem était en 1840 une petite ville principalement peuplée par des Juifs. Mais peut être que les ottomans ne savaient pas compter, ou que par un étrange machiavélisme ils  avaient décidé de réaffirmer le caractère juif d’El Qods.

Les ancêtres arabo-musulmans des actuels Palestiniens constituaient, dans cette cité qui devrait absolument devenir leur capitale, moins de 25% des habitants de la grosse bourgade endormie qu’était devenue la prétendue troisième ville sainte de l’Islam.

En 1948, avant qu’elle soit annexée par la Jordanie, la partie orientale de Jérusalem comprenait la ville entre les murailles.  C’est dans cette partie de la ville que se trouvait le vieux quartier juif, celui des habitants juifs depuis au moins les 15ème, 16ème 17ème, 18ème et 19ème siècles, pour ne pas remonter plus avant dans le temps. C’est dans cette partie de la ville que l’écrivain français Chateaubriand observait en 1806 ces Juifs « étrangers dans leur propre pays ».

Jusqu’en 1948, la Jérusalem de l’époque du Ichouv** était une véritable capitale, ultra majoritairement juive.

« Terre arabe » devenue illégitimement capitale de l’Israël moderne, Jérusalem?

En d’autres termes, sous la Jérusalem palestinienne et son environnement, on trouve Israël (la Judée) et son peuple ! On comprend que l’archéologie soit considérée ici et là comme un crime colonialiste sioniste, comme une menace pour la stabilité de la mosquée Al Aqsa. Ce qui menace d’effondrement sous les coups des travaux archéologiques, ce ne sont pas les fondements matériels de la dite mosquée, ce sont les nuages de fumée destinés à délégitimer la restauration d’Israël. La recherche historique sur le terrain atteste ce que l’on trouve partout sous la Jérusalem ottomane, byzantine, romaine et grecque, ainsi que sous les bourgades et anciennes bourgades « arabes », la présence du soit disant comploteur « turco- tartare »***.

Tiens, une autre question : les Palestinien appellent aussi Jérusalem « El Qods » (prononcer el qouds). D’où vient ce nom ? Sous cette appellation arabe,  quel peuple, quelle culture, quelle langue?

Pour les Juifs, Jérusalem c’est en hébreu Iroushalaim ha kaddosha : Jérusalem la sainte. El Qods n’est donc rien d’autre que la déformation, par mimétisme, de Ha Kaddosh.

« Sous » la Palestine, pour reprendre le langage de nos pourfendeurs du « colonialisme des Juifs sionistes », on ne cesse de trouver Israël, ici et là, dans tout le pays. On nous objectera sûrement que si Jérusalem est la sainte, « El Qods », c’est parce que Muhammad l’a rêvée sainte, -quand il s’est envolé sur son cheval, depuis le rocher ou Abraham allait sacrifier son fils, pour aller visiter Salomon, Jésus, Moïse, et recevoir leur encouragement-, et c’est pourquoi les conquistadors arabes vainqueurs des byzantins l’ont surnommée ainsi, eux aussi, sans que cela ait un rapport quelconque avec le nom que les Juifs lui donnaient depuis déjà au moins deux millénaires.

Nous voyons ainsi que nos journalistes historiens du dimanche, écrivant sans complexe « sous Israël la Palestine », sont devant la question de Jérusalem et plus généralement devant celle de Israël/la Palestine, comme des géologues amateurs.

Ignorant la tectonique des plaques et observant des zones de régions de plissement, des zones de retournements et de chevauchement, en datant l’ancienneté de couches géologiques ils croient ou veulent faire croire que les couches de plus récentes sont celles du dessus. Alors que ces couches se retrouvent en surface, au dessus de sédiments moins anciens de formation, à la suite de mouvements de la croûte terrestre qui ont plissé le sol et retourné l’ordre des strates. C’est un peu comme cela que les journalistes et les « historiens » de l’école de pensée qui dominent les médias français peuvent voir sous Israël la Palestine, sans aller voir ce qui se trouve  et s’est passé sous la « Palestine ».

Et pour que leur dogme ne puisse pas être réfuté, l’archéologie doit devenir un crime colonialiste sioniste majeur, afin d’interdire l’investigation objective et la datation au moyen des procédés scientifiques. L’archéologie réduisant le dogme du complot sioniste turco-tartare à sa réalité de conte de ma mère l’oie.

D’un point de vue politique, l’ancienneté n’est pas toujours un critère. On vient de le voir récemment au Kosovo. Le cœur historique de la Serbie est devenue une seconde Albanie, sans que cela n’ait choqué quiconque, hormis les Serbes.

Que les Juifs soient, en tant que nation, plus anciens ou moins anciens sur le territoire d’Israël Palestine que les arabes et que les autres groupes musulmans formant le peuple palestinien (circassiens, tchétchènes, algériens, négro-africains descendants d’esclaves, fellah égyptiens, Syriens, albanais, bosniaque…) n’est pas non plus un critère absolu dans la négociation nécessaire entre les deux peuples.

La démocratie et l’esprit de compromis peuvent opposer à Israël que les nouveaux quartiers majoritairement juifs aujourd’hui, quartiers ou des logements doivent être construits pour loger les enfants des actuels habitants, n’existaient pas en 1948. La démocratie peut objecter qu’à l’est de la vieille cité où demeuraient majoritairement des Juifs, de 1840 à 1948, vivaient des « arabes » depuis fort longtemps, et que ces nouveaux quartiers ne sont devenus majoritairement juifs qu’après 1967.

La Démocratie peut objecter qu’ils doivent devenir palestiniens, sans que les Juifs doivent cesser de pouvoir y vivre : soit que les Juifs deviennent résidents israéliens en Palestine et soumis aux lois du nouvel état, soit qu’ils deviennent palestiniens de la minorité nationale juive, comme en Israël il y a des israéliens de la minorité nationale arabe, et comme il y pourra y avoir en Israël des résidents arabes anciens réfugiés de 1948 ou enfants de ces réfugiés, circulant librement entre Israël et la Palestine, dans le cadre d’un accord de paix et de reconnaissance mutuelle. Tandis que traiter de « colons » les Juifs de Jérusalem- est n’a rien à voir avec la Démocratie, cela revient, en réalité, à vouloir une future Palestine « juden rein »****.

La démocratie, qui cherche à apaiser, pas à exacerber, peut dire qu’une même et unique ville, Jérusalem Ha Kaddosh peut bien aussi être Jérusalem Al Qods et accueillir les sièges de deux  institutions gouvernementales, l’israélienne et la palestinienne et que la ville peut être dirigée par une municipalité élus par tous les résidents. En théorie m’opposera-t-on. En effet, avec deux états et deux législations quelle seront les lois qui s’appliqueront aux affaires générales de la ville. C’est en effet une difficulté, mais probablement pas la plus grande.

Alain Rubin


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Notes

*        j’écris principalement, parce qu’au côté de ces prétendus « arabes » et « européens » de confession juive, on trouve, parmi les Juifs d’Israël, des Juifs d’Afrique noire, ces divers descendants d’une des tribus « disparues » d’Israël, la tribu de Dan.

En Côte d’Ivoire, 750 000 Ivoiriens se transmettent de père en fils qu’ils sont des Dan, des membres d’une des dix tribus hébreues dispersées à la suite de la conquête de l’ancien Israël par les assyriens, en 722 avant l’ère chrétienne. L’Afrique de l’ouest subsaharienne a conservé des souvenirs de la présence de ces Juifs. D’ailleurs, jusque il y a peu et depuis toujours, les Touareg appelaient les « Juifs » certains de leurs voisins noirs du sud.

Si les Dan de Côte d’Ivoire et d’Afrique subsaharienne de l’ouest ne sont guère connus, il en va différemment des Dan d’Ethiopie, les Beta Israël que leur voisins non Juifs appellent péjorativement « falasha », les exilés.

L’ancien Afghanistan avait une monarchie issue des tribus Pathans ou Pachtounes, son ethnie la plus nombreuse (plus de 15 millions d’âmes en 1996 ; les Pathans vivaient en Afghanistan, Pakistan et Cachemire ; ils possédaient des sous groupes tribaux portant encore des noms suggérant qu’ils étaient issus de tribus juives perdues : Reubeni (Reuven),  Efrida (Ephraïm) et Achouri (Acher). Le dernier monarque Afghan, renversé par les militaires membres des deux petits partis staliniens locaux, revendiquait avec fierté la filiation hébraïque des tribus Pathanes. Vers la fin du 18ème siècle, les voyageurs observaient que ces tribus, officiellement « musulmanes », pratiquaient un islam singulier, un « islam » dans lequel la circoncision se faisait sur des garçons de huit jours, un « islam » ou les patronymes étaient typiquement hébreux ; ils observaient aussi que d’autres traditions quotidiennes marquaient cette origine. Les autorités imposeront aux Pathans, à cette époque pas si lointaine, deux siècles, l’abandon des patronymes hébreux encore maintenus 25 siècles après leur dispersion.

Des descendants de la tribu perdue des Manassé, vivant dans des régions montagneuses excentrées de l’Inde, ont demandé ces dernières années à pouvoir bénéficier du droit au retour en Israël, dans la patrie jamais oubliée de leurs aïeux conquis et dispersés par les Assyriens.

Après 27 siècles d’exil, ces Manassé avaient conservé le souvenir de leur exil consécutif à la conquête de l’ancien Israël. Leur retour est-il moins légitime que celui revendiqué pour et par les exilés arabes victimes de la guerre de 1948 déclenchée par la ligue arabe, exilés dont, pour beaucoup d’entre eux, le lien au pays n’avait pas un siècle, ni même un demi siècle ? Dira t-on de ces israéliens de la tribu de Ménaché (Manassé) qu’ils sont des montagnards indiens convertis à la « confession juive » et des « colons »  dont la présence en Israël est illégitime ?

**    Ichouv, mot hébreu désignant l’auto organisation des Juifs de la Palestine ottomane de la fin du 19ème siècle à 1918, puis celle du mandat britannique jusqu’à la proclamation d’indépendance le 15 mai 1948 (le Ichouv possédait ses partis politiques, ses syndicats ouvriers et patronaux, ses organismes économiques, ses structures d’auto défense, son système de représentation locale et internationale, et bien sûr ses structurations religieuses spécifiques…).

Lorsque Bonaparte fit le célèbre discours devant Saint Jean d’Acre, il s’adressa aux habitants de « terre sainte » appartenant à la « nation juive ». Contrairement aux assertions d’Elias Sanbar, les Juifs existaient encore et déjà en terre sainte. Bonaparte s’adressa aux Juifs bien réels qu’il rencontra, les invitant à restaurer, grâce à l’aide de la République française, le royaume des Hébreux ; son discours n’eut guère d’écho, il ne pourra alors s’adresser qu’à une population juive misérable et sans droit, totalement délégitimée, des sortes d’ilotes en proie à la précarité institutionnelle, des propriétaires devenus squatters dans leur propre maison, qui ne pouvaient concevoir une restauration de leurs droits nationaux en dehors d’un acte messianique, un acte divin. Quelques années plus tard (1806) lorsqu’il rencontrera les Juifs dans les vieilles rues de la Jérusalem sous domination ottomane, Chateaubriand ne croisera lui aussi que de pauvres hères que préoccupaient uniquement le Livre et sa transmission à leurs fils ; l’écrivain français dira d’eux qu’ils étaient des « étrangers dans leur propre pays ».

Dans une certaine presse française bien pensante et respectueuse des droits des opprimés, surtout ceux des Palestiniens, plus opprimés que tous les autres opprimés parce qu’opprimés par ces oppresseurs en chefs que sont les ignobles sionistes, Elias Sanbar a pu présenter son dernier ouvrage. E. Sanbar passe pour un Palestinien ouvert au dialogue et favorable à la paix avec les Juifs. Dans le quotidien le monde il répondait à un interview au sujet de son  livre d’un siècle de photos de la Palestine et des Palestiniens ; comme dans ce livre il n’apparaît jamais le moindre Juif vivant en Palestine, le journaliste, étonné, en fait l’observation ; Sanbar lui répond : qu’il n’existait pas de Juifs dans le pays avant l’époque où démarre son livre de souvenirs photographiques, et qu’il y a bien de nombreux ouvrages israéliens ou l’on ne voit pas de Palestiniens. Alors, dent pour dent en quelque sorte…

***   les plus hostiles parmi les antisionistes arabes parlent fréquemment du « complot sioniste turco tartare ». Outre l’extrême impolitesse raciste vis-à-vis des Turcs, -relent de l’époque de remise en cause du califat ottoman (turc) ?-, on peut relier cette expression au mythe de l’origine Kazakh des Juifs de Russie et d’Ukraine. Ces Juifs formaient plus de 40% du peuple juif d’avant la shoah. La langue de leurs voisins slaves ne les appelait pas Juifs mais « yévreï », hébreu. A Rome, ou résidait avant la shoah la plus ancienne communauté de Juifs d’Europe occidentale, on parlait aussi d’Hébreux, les « Hébréo » en italien.

Dommage pour nos tenants de la thèse du complot sioniste turco tartare, « l’archéologie » des langues d’Europe ne milite guère en leur faveur. Mais peut être que l’étude de l’histoire des langues est aussi un complot sionisto tartare et que la philologie cherche à faire s’écrouler la mosquée Al Aqsa ?

****  en 1920 et 1921, la Société des nations (l’ancêtre de l’ONU) reconnaissait la légitimité de la reconstitution politique de la nation juive, son retour officiel et collectif sur son territoire historique, celui ou elle s’était formée il y avait pas loin de trois millénaires. Lieu résumé par Jérusalem, et qui constituait depuis toujours le centre de sa pensée et de ses aspirations quotidiennes et ou persistait une petite minorité juive, traitée par l’autorité ottomane et le voisinage un peu comme les blancs sudistes des Etats- Unis traitaient leurs anciens esclaves noirs jusqu’aux lois civiques des années soixante du siècle dernier.

La SDN autorisait le retour des exilés sur les différentes parties de l’ancien Israël (Judée- Samarie, Galilée, Galaadite sur la rive orientale du Jourdain). L’administration britannique interdira cependant le retour de Juifs sur la rive orientale du Jourdain (Galaadite). En 1947, le plan de partage de l’ONU prévoyait deux états nationaux sur le territoire de la Palestine du mandat britannique. L’un formé d’une majorité juive et d’une forte minorité arabe, l’autre d’une majorité arabe et d’une minorité juive. Qualifier de « colons » les Juifs habitant des portions du futur état palestinien revient à préconiser son exclusivité nationale arabe, tandis que l’on soutient à l’inverse le retour des cinq millions d’arabes affirmant descendre des 600 ou 700 milles réfugiés ayant quitté Israël en 1948 (volontairement et/ou expulsés) lors de la guerre déclenchée par la Ligue arabe.

Résultats de cette manière de présenter le conflit, il résulterait d’un accord de paix sur ces bases deux états arabes : l’un purement arabe, la future Palestine, et l’autre, à majorité arabe avec une forte minorité juive, l’actuel Israël. L’actuel Liban montre ce qu’il peut y avoir de moins pire avec cette dernière façon de voir la résolution du conflit né avec la guerre déclenchée en 1948 par la ligue arabe.

Alain RubinPour © 2011 aschkel.info et © 2011 lessakele







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