Les ministres Hezbollah du gouvernement libanais annoncent, à l’instant, leur démission, suivie de la démission d’un onzième membre du gouvernement. Le Hezbollah dispose avec ses alliés de dix ministres. Or, le gouvernement, qui compte actuellement trente ministres, s’écroule, si plus d’un tiers de ses membres se retirent, selon la Constitution libanaise. Onze ministres viennent de démissionner. Et le gouvernement libanais vient ainsi de s’écrouler. Le Hezbollah s’attend, avec raison, à être mis en cause, avec preuves, dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005.
Ces onze démissions sont le moyen utilisé par le Hezbollah pour faire pression sur l’actuel Premier ministre, Saad Hariri, fils de Rafic, afin qu’il désavoue le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de l’enquête sur l’assassinat de son père. Le timing de la série de démissions coïncide – volontairement – avec la présence, en ce moment même, du Premier ministre libanais Saad Hariri chez Obama. En effet, au moment de l’annonce de la démission des membres du Hezbollah et d’un onzième ministre, le Premier ministre est en discussion avec le Obama à Washington.
Michel Garroté
Post Scriptum :
cette situation met en évidence la toute puissance du hezb, ce qui justifierait une intervention militaire israélienne massive qui, peut-être, dans un deuxième temps, permettrait aux Chrétiens Libanais des FL & Consorts (Geagea, Gemayel, etc.) de retrouver la place qui est la leur. De toute façon, dans le long terme, le Liban ne sera jamais chrétien sans une cohabitation pacifique avec Israël. Le Liban contre Israël, c’est le Hezbollistan et non pas le Liban. Il est vrai que nombre de Chrétiens Libanais collabos du hezb, dont Michel Aoun, devront d’abord passer à la trappe.