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Enquête sur la mort d’Abu Rahmah – par Jean-Patrick Grumberg


Enquête sur la mort d’Abu Rahmah – par Jean-Patrick Grumberg

Enquête sur la mort d’Abu Rahmah, ou les nombreuses vies d’Abu Rahmah, ou l’al Dura nouveau n’est pas arrivé.

Disons le tout de suite : sans Charles Enderlin, les mensonges palestiniens n’ont aucun avenir. Le journaliste affabulateur était sans doute trop occupé à faire le beau dans les médias pour promouvoir son manuel du parfait petit menteur. Toujours est il que ses précieuses leçons de propagande n’ont pas été mises en pratique, avec la nouvelle super production palywoodienne Abu Rahmah. 

Disons le également : l’enquête de l’armée israélienne est en dessous de tout. Le premier observateur venu pourra s’apercevoir qu’Abu Rahmah, cette jeune femme palestinienne de trente six ans qui est décédé des suites d’un cancer, début janvier 2011, peu après une manifestation qui avait lieu dans son village de Bil’in près d’un barrière de séparation avec Israël, qu’il n’existe pas une Abu Rahmah, mais au moins sept. 

Analyse des témoignages des personnes qui ont « vu » Jawaher Abu Rahmah. 

Haaretz a mené l’enquête, et témoigne de la présence d’une Abu Rahmah se tenant debout, à cent mètres de sa maison pour suivre la manifestation. Voici le témoignage relaté par le journal gauchiste et pro palestinien, le 5 janvier 2011. Deux adolescents, Aslam et Ilham Fathi, affirment avoir été avec Abu Rahmah lorsqu’elle a respiré les gaz lacrymogènes (1) 

Témoin numéro 1 – Islam (ou Aslam) Abu Rahmah, au quotidien Haaretz. 

« j’ai rencontré Jawaher (note de JPG : Jawaher Abyu Rahmah) à la porte de la maison de son oncle (Abu Hamis). Je parlais avec sa cousine, qui doit se marier. Jawaher a suggéré d’aller voir la manifestation de près, car elle se passait loin de nous. Nous nous sommes donc approchés des jeunes qui lançaient des pierres en direction de l’armée. Les soldats étaient très loin, mais ils envoyaient de grande quantité de gaz et des jets d’eau puante. » 

« sa mère (JPG : la mère de Jawaher) l’a appelée pour qu’elle rentre, et j’ai également pensé que ça suffisait. Je ne voulais pas être blessé comme c’est arrivé à Bassem (JPG : le frère de Abu Rahmah qui est mort lors d’une manifestation en 2009) » 

« mais les gaz nous ont atteint (note de JPG : avant de remonter vers la maison). Elle était à un mètre de moi (JPG : Jawaher). Il y avait beaucoup de gaz, et j’ai couvert mes yeux » (JPG : donc Aslam, Abu Rahmah et ceux qui les accompagnaient ont reçu la même quantité de gaz) 

« Ilham m’a appelé et m’a dit : « vient vite, aide moi à relever Jawaher. » 

Aslam : « Abu Rahmah réussi à me dire : « appelle mon frère Samir pour qu’il m’emmène à l’hôpital. Je vais mourir » (1). 

Témoignage numéro 2 d’Islam (ou Aslam) Abu Rahmah.  

Autre témoignage d’Islam Abu Rahmah (2) : « j’étais avec Jawaher, sa mère et ma grand mère, et nous étions en train de regarder la manifestation qui avait lieu juste devant nous. Le vent a déplacé les gaz dans notre direction (JPG : donc des gaz qui ont été relâchés dans l’air et venant d’une certaine distance), et nous ont piqué les yeux et fait pleurer (JPG : la grand mère, la mère et Islam ont donc reçu tous les trois la même quantité de gaz lacrymogènes qui leur ont piqué les yeux et les ont fait pleurer *– Abu Rahmah en est morte – car, c’est bien connu, une jeune femme de trente six ans est bien plus fragile qu’une grand mère). Après ça, Jawaher a commencé à tousser et de la bave est sortie de sa bouche. Puis elle est devenue très faible et elle s’est allongée sur le sol. J’ai réussi à l’aider à aller jusqu’à la hauteur de la maison des Abu Khamis, qui est environ à quarante mètres de sa maison, mais elle est devenue subitement très faible, elle a vomit très fort et de la bave est encore sortie de sa bouche. Elle avait du mal à respirer et elle a perdu son sens de l’orientation. Plusieurs femmes sont arrivées pour l’aider, elles lui ont fait de l’air avec du papier pour lui donner un peu d’oxygème. Après cela, elle a été emmenée à l’hôpital. » 

Le témoignage d’Islam est clair. Elle rencontre Abu Rahmah, ils vont ensemble à la manifestation. Peu après, la mère d’Abu Rahmah demande à celle ci de rentrer, mais au moment de partir, ils reçoivent des gaz lacrymogènes, Islam couvre ses yeux, Abu Rahmah tombe. Ilham alerte Islam car elle ne voit rien, elle a les yeux fermés. Abu Rahmah dit qu’elle va mourir, et elle demande qu’on l’a transporte à l’hôpital. 

 Témoin numéro 3 – Ilham (ou Alham) Fathi (059-512788)  qui a sans doute rencontré une autre Abu Rahmah (1), car son histoire est assez différente… 

Ilham : « j’étais sur le toit de la maison d’Abu Rahmah quand l’incident est arrivé. (JPG : allons bon, elle n’est donc pas dans le groupe avec Aslam et Abu Rahmah). Lorsque des nuages de gaz se sont approchés, je suis descendue fermer les fenêtres de la maison. En fermant une des fenêtre, j’ai vu Jawaher perdre conscience à cause des gaz, et j’ai couru avec Aslam et vers elle pour la sortir de là. Nous l’avons transportée dans mon jardin. Nous avons appelé de l’aide, et Abu Rahmah a commencé à vomir. Elle avait de la bave sur la bouche ». 

Ilham : « j’ai appelé le frère de Abu Rahmah, Samir, mais il n’a pas pu trouver d’ambulance. J’ai ensuite appelé son grand frère, Ahmed, qui était à la manifestation. Ce dernier a demandé à l’une des deux ambulances qui étaient à la manifestation de venir chercher Abu Rahmah » 

Voilà encore un témoignage clair. Totalement différent du premier – mais clair. Ilham a vu depuis sa fenêtre Abu Rahmah tomber après avoir respiré des gaz. Abu Rahmah était seule. Ilham a appelé Aslam, ils ont couru vers Abu Rahmah et l’ont portée jusque dans le jardin de Ilham. Abu Rahmah s’est mise à vomir, et de la bave lui sortait de la bouche. Elle a appelé de l’aide. 

Témoin numéro 4 – Soubhiya Abu Rahmah, la mère d’Abu Rahmah. (2) 

« J’étais debout avec Jawaher, sur la colline près de l’endroit ou se tenait la manifestation quand nous avons été atteintes par un nuage de gaz lacrymogènes. Jawahar a commencé à se sentir mal et a commencé à s’en aller. Peu après, elle s’est mise à vomir et elle est tombée. Nous l’avons amenée près de la route la plus proche, et une ambulance l’a emmenée à l’hôpital, ou elle est décédée. Elle n’était pas malade du cancer, et elle n’avait aucune autre maladie, et elle n’était pas asthmatique ». 

***** 

Faisons une pause et récapitulons. 

Jawaher était elle sur la colline avec sa mère et sa grand mère ? Est elle descendue pour se rapprocher de la manifestation ? Est elle restée près de sa mère ? Etait elle seule ou avec Aslam ? 

Quand elle a reçu les gaz, était elle : avec sa grand mère, sa mère et Islam sur la colline, ou en train de rentrer avec Aslam de la manifestation, ou seule comme l’a vue Ilham ? 

Après avoir respiré les gaz, a t’elle reculé comme le dit sa mère, ou a t-elle été transportée par Ilham et Aslam dans le jardin d’Ilham ? Ou sur un chemin comme le dira l’ambulancier ? Beaucoup de questions, beaucoup de contradictions n’est ce pas ? 

Témoin numéro 5 – Sahur Basrat l’ambulancier (tel : 059-9374348 ) (2)  

Sahur Basrat a évacué Jawaher (1), vous pouvez le joindre au 059-9374348 pour l’interroger : « Nous avons pris en charge Abu Rahmah près de l’entrée qui est parallèle à la barrière de séparation, et qui est l’endroit ou se passait la manifestation. Elle était partiellement inconsciente, elle répondait aux questions, (JPG : c’est ce qu’atteste le rapport de prise en charge) et elle a dit qu’elle toussait à cause des gaz. Je l’ai immédiatement emmenée à l’hôpital. 

Vous le constaterez, il ne s’agit pas de la même Abu Rahmah. Celle d’Ilham était dans son jardin, celle de l’ambulancier était à exactement à la manifestation, tandis que celle de la mère d’Abu Rahmah était sur la colline près de sa maison. 

Témoin numéro 6 – Jonathan (ou Yonatan) Pollack, le menteur professionnel (tel : 059-9374348 ) (2)  

Yonatan Pollak, est un activiste israélien du mouvement « anarchistes contre le mur » et il manifestait avec les palestiniens. Je l’ai qualifié de menteur professionnel car à l’extrême gauche, le mensonge est permis s’il doit servir la cause. (Vous pouvez le contacter sur son portable au 972-54-632-7736).

Yonatan Pollack : a déclaré à Ynet « j’ai vu Jahawer, elle était à la manifestation, et elle avait un rôle très actif. (JPG : allons bon, voilà que ça se complique encore. Selon sa mère, elle était avec elle et sa grand mère près de la maison sur la colline) 

« j’ai vu qu’ils la transportaient dans l’ambulance qui l’a emmenée à l’hôpital. Je sais de façon certaine qu’elle est arrivée à l’hôpital, qu’elle y est resté, et qu’elle est décédé à l’hôpital » (JPG : donc Yonatan Pollack était en même temps au cœur de la manifestation, près de l’ambulance qui l’a transportée, et à l’hôpital pour constater que Abu Rahmah y est arrivée) 

Au Jerusalem Post, il déclarera (6) : « Je l’ai vue (JPG : Jawaher) près du départ de la manifestation (JPG : probablement là ou elle se tenait avec sa mère et sa grand mère), et plus tard, je l’ai vue être emportée dans une ambulance ». 

Donc Yonatan Pollack explique à Ynet qu’il a vu Abu Rahmah avoir un rôle très actif lors de la manifestation, tandis qu’au Jérusalem Post, il explique qu’il n’a vu Jawaher qu’au tout début de la manifestation, puis quand on l’a emportée dans l’ambulance. S’il ne l’a pas vue entre les deux, comment sait il qu’elle a pris part à la manifestation ?

Et comment peut il être témoin qu’elle a respiré des gaz lacrymogènes, puisqu’il dit ne pas l’avoir vue entre le début de la manifestation et le moment ou elle a été emportée par l’ambulance ?

 Mais ce n’est pas fini !

 Car voici un autre témoignage… il est si différent des autres, il ne peut s’agir que d’une autre Abu Rahmah. Jugez vous même. 

Témoignages complémentaires d’Islam (ou Aslam) Abu Rahmah, d’Alham Abu Rahmah et de Samir, le frère de Jawaher Abu Rahmah.  

Ce témoignage a été recueilli par le journaliste Gideon Levy du journal Haaretz. Il a rencontré les témoins, les a interrogés, et a publié leurs témoignages le 7 janvier (6). 

Gideon Levy : « nous avons voulu rencontrer Islam exactement là où elle se trouvait avec Jawaher vendredi dernier (JPG : vendredi 31 décembre, jour de la manifestation). Ce jour là, nous explique Islam, elle était avec Jawaher, sa mère Subhiya, et un autre membre de la famille. Il soufflait un fort vent d’Est. Une canette de gaz a atterri à environ 150 mètres de nous. » 

Gideon Levy : « Elle nous a expliqué que Jawaher voulait se rapprocher de la manifestation. Islam lui a dit qu’elle avait peur, et a suggéré de rentrer à la maison, mais Jawaher a dit : « On va rester ici. Nous ne sommes pas meilleures que Bassem ». Soudain, se souvient Islam, Jawaher a dit qu’elle ne se sentait pas bien. De la bave a commencé à sortir de sa bouche, son visage s’est couvert de sueur, elle a tourné de l’œil et elle est tombée par terre. Islam a tenté de l’extraire autant que possible des gaz » (JPG : extraire des gaz ? Les gaz étaient donc immobiles, en stationnement dans l’air, alors qu’il y avait un vent très fort ?). 

Islam : « Jawaher m’a demandé d’appeler Samir (JPG : un des frères de Jawaher). Il était environ 13:30. Alham Abu Rahmah, 19 ans, qui a vu, depuis son balcon, Jawaher s’écrouler, est descendue en courant. » 

Alham : « Jawaher commençait à vomir. Son visage était rouge, et elle se tenait la poitrine comme si elle s’étouffait ». 

Gideon Levy continue : « les deux jeunes filles (JPG : Islam/Aslam et Alham) ont porté Jawaher et l’ont transportée dans la maison d’Alham, et l’ont allongée sur un canapé. Elles ont fait de l’air à Jawaher avec leurs mains. Samir (JPG : le frère de Jawaher), qui habite tout près, est arrivé en quelques minutes. Il a trouvé sa soeur sur le canapé. Elle lui a dit qu’elle avait l’impression qu’elle allait mourir. Samir a demandé à son neveu Ahmed d’appeler une ambulance. Il y en a toujours, lors de ces manifestations, et elle est arrivée immédiament. 

Samir : « L’ambulancier a mis Jawaher sous un masque à oxygène, et a pris sa tension. A environ 14:30, ils sont arrivés à l’hôpital de Ramallah. Leur mère Subhiya était avec eux dans l’ambulance. » 

Mais alors…. Combien l’ambulancier a t-il ramassé de Jawaher ce vendredi 31 décembre ? Il en a trouvée une dans un chemin parallèle à la barrière de séparation, et Samir nous dit que l’ambulancier a donné des soins à une autre Jawaher, allongée sur un canapé, dans la maison d’Alham)

*****

L’hôpital. 

Tournons nous du coté de l’hôpital, car là aussi, il semble qu’il existe plusieurs Abu Rahmah. 

Selon les déclaration de l’hôpital où elle est décédée, Abu Rahmah n’avait aucun antécédents de maladie chronique. Mais selon sa famille, Abu Rahmah avait été hospitalisée dix jours avant, et un scanner du cerveau, du type utilisé pour diagnostiquer les cancers, avait été pratiqué, car elle souffrait d’un genre de maux de tête qu’on ne soigne pas avec de l’aspirine. Son dossier médical indique également qu’elle avait reçu de grandes doses de médicaments pour traiter la leucémie. 

On sait également que le père de Jawaher est mort d’une leucémie et d’un diabète il y a cinq ans (5). 

Il y a donc deux Abu Rahmah. Une en parfaite santé et sans antécédents médicaux, morte des suites de l’inhalation de gaz lacrymogènes, et une autre traitée pour un cancer. 

Elle est décédée le 1er janvier à 9 heures du matin, mais le rapport du décès n’a été rédigé que le lendemain dans la journée. Selon le rapport de l’hôpital, « la mort a été causée par une déficience pulmonaire provoquée par l’inhalation de gaz lacrymogènes – selon les dires de la famille – ayant provoquée un arrêt cardiaque ». Aucun diagnostic, aucune analyse, aucune autopsie n’ont été pratiquée pour rechercher la vraie cause de la mort. Le rapport, paru tardivement, a toutes les caractéristiques d’une déclaration à des fins de propagande. 

D’ailleurs les rapports médicaux semblent poser d’autres problèmes. 

Vendredi 31 décembre au soir, l’Autorité Palestinienne a transmis, comme après chaque manifestation, un compte rendu détaillé à l’armée israélienne. Dans le rapport, il n’est fait mention que de deux blessés légers, qui ont été accepté à l’hôpital, ont été soignés, et ont été renvoyés immédiatement chez eux. Le lendemain matin, samedi, l’histoire avait changé, et les deux blessés légers renvoyés chez eux après avoir reçu des soins s’étaient transformés en une femme morte à l’hôpital. 

Pourtant on pouvait voir, dès vendredi après midi, sur internet, qu’une femme – Abu Rahmah, avait été admise à l’hôpital dans un état sérieux. Faut il en déduire qu’à ce moment, l’autorité palestinienne n’avait pas encore eu l’idée de relier entre eux ces deux faits sans rapport pour fabriquer une nouvelle affaire al Dura ?

 Un autre indice permet de pencher vers cette hypothèse. Yonatan Pollack, toujours le même activiste, a présenté aux médias un tweet qu’il a envoyé à 14h36 le 31 décembre, disant : « Jawaher a été emmenée à l’hôpital ». Donc il est plus que probable que Abu Rahmah ait vraiment été amenée par une ambulance à l’hôpital. Si elle ne figure pas dans la liste des blessés de la manifestation remise par l’Autorité Palestinienne à l’armée israélienne, c’est qu’elle ne faisait pas partie des blessés de la manifestation car elle était une personne malade, connue des services de l’hôpital qui l’a traitaient pour un cancer. 

Que penser des différences d’horaires relevées par les première investigations de l’armée israélienne ? 

Abu Rahmah, selon les documents présentés par l’hôpital de Ramallah, a fait une prise de sang à 14h45, alors qu’elle n’a été admise à l’hôpital qu’à 15h20. Les hôpitaux n’ont il pas du mal à faire à 14h45 une prise de sang sur un patient qui ne lui est confié qu’à 15h20 ? 

***** 

Le gaz lacrymogène. 

Lors du procès qui a suivi, en 1993, l’assaut donné par le FBI contre les Davidian, qui s’étaient enfermé à Mont Carmel, il a été démontré que l’inhalation de gaz lacrymogènes, si on les respire pendant un temps prolongé, dans une pièce fermée, et à haute dose, pouvaient causer la mort. Pendant longtemps, dans une pièce fermée, et à haute dose.(4) 

Mais nous savons que sa grand mère et sa mère ont respiré les mêmes gaz qu’elle. Nous savons qu’elle se trouvait à l’extérieur, et qu’elle n’a respiré que des nuages secondaires d’une cannette qui a explosé à cent cinquante mètres d’elle (5) , déjà dilués dans l’air, et donc pendant un temps très court. Nous savons, par le témoignage de Lisa Goldman, une autre activiste israélienne qui était présente à la manifestation (3), « que les gaz ont atteint des enfants de huit ans, et qu’ils ont craché des glaires et ont toussé ». Donc les gaz sont inoffensifs sur des enfants de huit ans, sur la grand mère, sur la totalité des manifestants, mais ils ont été mortels sur Abu Rahmah. Ben voyons. 

Observez un autre détail sur les vidéos : regardez les nuages de gaz. Regardez à quelle vitesse ils se dissipent dans l’atmosphère et comment ils montent vers le ciel. Comptez les secondes, comptez les mètres. Après cinq ou six secondes, les gaz ont parcouru dix mètres, et ils ont presque totalement disparu dans l’air. Pourtant, selon les témoignages, Abu Rahmah a été atteinte par « un nuage de gaz qui venait de la manifestation », et selon Aslam, le premier témoin, qui était à ses cotés, « ils étaient loin de la manifestation ». 

Sur les vidéos, on voit plusieurs personnes qui ont été directement atteintes par les gaz. On les voit se pencher en avant ou s’accroupir, comme sonnés, puis rester quelques instants avant de reprendre leurs esprits. Les gaz sont certainement très irritants. Et puis on les voit se relever et repartir. 

Quelle quantité de gaz Abu Rahmah pouvait elle avoir reçu d’un nuage qui s’est déplacé, à supposer qu’elle ait vraiment respiré ces gaz inoffensifs ? 

 *****

 Les images. 

Abu Rahmah était elle vraiment à cette manifestation ? Si vous regardez attentivement les vidéos ci dessous, vous ne la verrez pas. Vous ne la verrez pas non plus sur les très nombreuses photos des activistes israéliens pro palestiniens (http://www.flickr.com/photos/activestills/5309656911/in/photostream/). 

D’ailleurs si vous regardez les vidéos en détail, vous verrez très peu de femmes, et celles que vous verrez sont israéliennes. Personnellement, je n’ai remarqué qu’une seule femme palestinienne, et ce n’était pas Abu Rahmah. N’oublions pas que dans l’islam, les femmes ne sont généralement pas autorisées à sortir, et en tous cas pas à se mêler aux hommes. 

Les pro-palestiniens prétendent qu’on ne la voit pas car elle était en retrait (et donc elle aurait inhalé des gaz très dilués dans l’atmosphère et infiniment moins toxiques). Yonatan Pollack et l’ambulancier prétendent qu’elle était au contraire au cœur de la manifestation. 

La seule ambulance qui figure sur les vidéos montre une femme dont une jambe du pantalon est relevé. Elle est assise, ce n’est pas Jawaher. Quelqu’un demande à l’ambulancier, en français : « tout va bien ? » C’est donc la seule ambulance que les manifestants ont trouvé à filmer. Des dizaines de caméras et d’appareils photos auraient loupé l’ambulance et Abu Rahmah en train de cracher de la bave blanche ? 

Si elle était vraiment à la manifestation, qu’elle avait vraiment été victime des gaz, pourquoi n’y a t-il aucune vidéo, aucune photo d’elle ? Elle est restée longtemps, allongée au sol, à attendre les secours, elle vomissait, son cas était sérieux et personne ne la prise en photo ? Des dizaines de photographes amateurs et professionnels, avides de saisir le moindre indice pour accuser l’armée, et pas une seule image qui témoigne ? Comme pour l’affaire al Dura.

* voici la photo d’une journaliste qui a été directement exposée aux gaz lacrymogènes ce jour là, et non pas à des nuages secondaires transportés par le vent. Elle n’est pas morte.

fiche d’intervention de l’ambulance : 

Jean-Patrick Grumberg 

Dimanche 9 janvier 2011






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