BDS France, pour Boycott, Désinvestissement, Sanction, appelle
au boycott de l'Egypte, de la Jordanie et du Liban en raison de leur maltraitance envers le peuple palestinien.
Tout comme le boycott d'Israël, Europe-Israël dénonce solennellement l'appel au boycott de l'Egypte, de la Jordanie et du Liban décidé par BDS. Le boycott est illégal en France, et Europe-Israël y est opposé, que celui ci soit dirigé contre Israël ou contre n'importe quel autre pays.
Charte de BDS (Boycott – Désinvestissement – Sanction)
1– Le boycott représente une prise de position, c'est un acte de dénonciation politique qui se poursuivra jusqu'à ce que l’Égypte, la Jordanie et le Liban s'engagent clairement dans le respect du droit international. Nous poursuivrons nos actions jusqu'à ce que l’Égypte cesse le blocus et ouvre sa frontière avec Gaza, jusqu'à ce que le Liban supprime les douze camps, véritables ghettos de la honte, où sont parqués plus de 425.000 palestiniens, dans des conditions inhumaines, et qu'il les traite à égalité avec son propre peuple, dans le respect des droits de l'homme, en leur donnant la nationalité libanaise, le droit de se déplacer librement hors des camps, la sécurité sociale, l'accès aux études, et à tous les métiers sans distinction de leur origine, et jusqu'à ce que la Jordanie supprime ses dix camps de réfugiés où sont parqués les palestiniens.
2- Cette campagne de Boycott des États égyptien, jordanien et libanais, comme celle du Boycott de l'Afrique du Sud de l'Apartheid, n'est pas une fin en soi, destinée à discriminer une population. Elle constitue un outil de pression sur nos gouvernements pour qu'ils appliquent des sanctions et un levier sur ces gouvernements, qui servira à imposer la seule issue pour cette région : l'application du droit international et le respect des droits des Palestiniens dans les camps jordaniens et libanais, et la disparition du blocus égyptien contre Gaza.
3– Notre action est éthique, citoyenne et politique.
Elle s'inscrit dans notre combat permanent contre toute forme de racisme.
Elle ne vise pas des personnes ou des groupes en raison de leur origine ou de leur religion musulmane, ni leurs entreprises ou leurs produits.
Nous faisons une différence évidente entre un produit égyptien, jordanien ou libanais que nous boycottons, et un produit hallal produit par une entreprise que nous ne boycottons pas.
Ce boycott ne vise pas les sociétés arabes du Moyen Orient ni les individus qui la composent, en tant que tels, il vise la politique raciste d'emprisonnement des palestiniens dans des prisons à ciel ouverts, que ce soit sur le sol jordanien, libanais ou à Gaza, et de leurs partisans.
4 – Nous nous engageons
À refuser d'acheter ou de consommer les produits et les services de l'économie égyptienne, jordanienne et libanaise ;
À refuser de participer à toute action culturelle sportive… promue en France par des institutions officielles de ces trois pays ;
À informer les partenaires commerciaux ou institutionnels des raisons de notre boycott ;
À mener des campagnes d'information et de sensibilisation du public sur les raisons du boycott, et sur les entreprises françaises qui participent au maintien des palestiniens dans les camps de réfugiés ;
À mener des actions d'information auprès des entreprises et comités d'entreprise français sur les produits égyptiens, jordaniens et libanais et les raisons de cesser leur distribution.
5 – Notre action est non violente et respecte les personnes et les biens.
C'est le nombre de citoyens, associations, organisations syndicales et politiques qui nous rejoindront dans cette campagne solidaire et déterminée qui permettra d'atteindre ce but.
Signataire de l'appel au Boycott de l'Egypte, de la Jordanie et du Liban :
Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne (Les Verts), Patrick Le Hyaric, député européen (Gauche unitaire européenne), Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Monique Cerisier Ben-Guiga, sénatrice (PS), présidente du groupe d'information internationale France-Territoires palestiniens du Sénat, Alima Boumédiène-Thiery, sénatrice (Les Verts), Patrick Braouzec, député de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, directrice de "Regards", membre de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE),Annick Coupé, porte-parole nationale de l'Union syndicale Solidaires, Stéphane Tassel, secrétaire général de la FSU, Mouloud Aounit, co-président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP),Monseigneur Jacques Gaillot, évêque, Eric Hazan, éditeur, Gérard Toulouse, directeur de recherche au CNRS, membre de l'Académie des sciences, Mireille Fanon-Mendès France, Fondation Frantz Fanon, membre de l'Union juive française pour la paix (UJFP), Gilbert Achcar, politologue, écrivain et professeur à l'université de Londres et Paris-VIII, Nabil Al Haggar, universitaire, membre de l'Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (AURDIP), Jean-Marie Muller, membre fondateur du Mouvement pour une alternative non-violente (MAN), Omar Barghouti, palestinien, membre fondateur de la "Palestinian campaign for the academic and cultural boycott of Israel" (PACBI),Scandar Copti, palestinien, réalisateur et co-auteur de Ajami (mention spéciale à la caméra d'or du festival de Cannes 2009), Juliano Mer Khamis, palestinien, acteur et réalisateur, fondateur du Théâtre de la Liberté à Jénine, Michel Warschawski, israélien, journaliste, membre fondateur du Centre d'information alternative (AIC) et de la campagne "Boycott from within", Eyal Sivan, israélien, réalisateur, auteur deJaffa, la mécanique de l'orange (2009) et membre de la campagne "Boycott from within", Yael Lerer, israélienne, éditrice, membre fondatrice des éditions Andalus, spécialisées dans la traduction vers l'hébreu d'œuvres littéraire en langue arabe, de la campagne "Boycott from within" et de la Coalition des femmes pour la paix (Tel Aviv).
http://en.wikipedia.org/wiki/Palestine_refugee_camps
http://www.unrwa.org/etemplate.php?id=65