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Saad Hariri interrompt le travail du Tribunal Spécial pour le Liban


Saad Hariri interrompt le travail du Tribunal Spécial pour le Liban

Contre à toute attente, le Premier ministre libanais Saad Hariri a décidé de demander aux Nations-Unies d’interrompre leur enquête sur l’assassinat de son père. Le chef du gouvernement s’est justifié en disant vouloir préserver les intérêts de son pays. L’information a été annoncée par des journaux libanais et expliquée par Jacques Benillouche sur son blog.

Saad Hariri semble finalement avoir cédé aux pressions. En effet, depuis le début de l’enquête en 2007 sur le meurtre de son père, le Hezbollah n’a eu de cesse de menacer la stabilité du pays du cèdre. Le groupe terroriste représente le mouvement armé le plus puissant au Liban, ces intimidations ne devaient donc pas être prises à la légère.

Aujourd’hui, alors que les craintes d’un coup d’Etat sont grandissantes, le chef du gouvernement a choisi de favoriser l’équilibre à la justice. Dès novembre 2010 il confiait : « je suis inquiet pour le Liban. Nous devons privilégier le dialogue, et trouver le moyen de faire baisser la tension et de résorber nos divisions. »

Ces derniers temps, les contestations des personnalités politiques du pays se faisaient de plus en plus fréquentes. Outre le Hezbollah qui a promis un coup d’Etat en cas d’accusation de ses membres, l’ayatollah Khomeiny a également pris part au débat. Pour l’Iranien, toute décision du TSL sera nulle et non avenue.

D’après M. Benillouche, correspondant de Slate en Israël et chroniqueur à Guysen TV, le chef du gouvernement libanais s’est « suicidé politiquement en allant se vassaliser à l’Iran ». Cependant il semble qu’il n’ait pas eu d’autre choix. Constatant qu’il était seul à lutter contre le groupe shiite qui trouble l’unité de son pays, il s’est tourné vers la République Islamique espérant ainsi apaiser les tensions. Le Hezbollah et l’Etat de Mahmoud Ahmadinejad entretiennent des relations étroites.

Inquiet face au groupe armé qui prévoyait déjà de prendre le pouvoir, M. Hariri a laissé ses sentiments personnels de côté pour éviter que son pays ne sombre dans une véritable guerre civile.

Influencé par le roi d’Arabie Saoudite, le Premier ministre a convenu qu’il fallait changer de position face au Tribunal de l’ONU. S’apercevant que son candidat en Irak (Ayad Allawi) était évincé du pouvoir alors qu’au même moment les négociations Israélo-Palestiniennes s’orientaient vers un échec, le souverain ne voulait pas voir Saad Hariri perdre la main dans la région. Abandonner pour l’heure son soutien au TSL était donc une véritable nécessité pour éviter cela estime M. Benillouche.

« Il ne s’agit pas de capituler face à la milice shiite », souligne le chroniqueur de Slate,  mai « seulement de gagner du temps afin de parvenir à une autre solution ». Et d’ajouter « Il n’est pas question de faire des concessions sur les actes d’accusation ».

Un autre événement pouvant paraître aller dans le sens du Hezbollah est la récente livraison d’une centaine de missile au gouvernement libanais par la France. Si en apparence il semble qu’ainsi la France s’allie indirectement au Hezbollah il en est encore tout autre chose explique M. Benillouche. Il s’agit en fait de donner les moyens au pouvoir en place au Liban de pouvoir lutter contre le groupe armé.

« Beaucoup de Libanais, dit un ministre de l’opposition, sont convaincus que le Conseil de sécurité de  l’ONU est contrôlé par les Etats-Unis, qui, quant à eux, roulent pour Israël. Pour eux, par conséquent, le Tribunal est une machination politique contre la résistance. »

De son côté Israël a mis en garde qu’il ne pourrait pas venir en aide au pays s’il tombait aux mains du Hezbollah. Le 24 novembre dernier, les services de renseignements israéliens auraient d’ailleurs trouvé des preuves concrètes de l’implication du groupe dans l’assassinat en 2005 du Premier ministre libanais. Ils avaient alors informé le gouvernement libanais de leurs conclusions.

Interrompre le travail du TSL est donc une solution temporaire pour calmer les tensions qui règnent dans le pays et tenter de ramener la stabilité et l’union nationale. Renoncer à la justice, telle est la solution qui semble donc s’imposer à l’heure actuelle. Mais à quel prix se fera cette renonciation ? Une fois les poursuites abandonnées, il est fort peu probable que le Hezbollah laisse une nouvelle fois des magistrats remettre son autorité en question.

Par Roxane Tran Van pour Guysen International News





Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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