Les choses bougent, et vite, du côté palestinien. Alors que l’Autorité palestinienne (AP) rejette tout retour à la table des négociations, elle lance une nouvelle offensive internationale pour obtenir un soutien afin de déclarer unilatéralement l’indépendance d’un « Etat palestinien ».Les perspectives de négociations devenant de plus en plus faibles, les palestiniens se sont déplacés en décembre promouvant ainsi une tendance croissante vers un unilatéralisme dangereux.
Ce qui suit, par exemple:
Le Brésil a reconnu l ‘«Etat palestinien», le 4 Décembre et a été immédiatement suivie par l’Argentine, l’Uruguay et la Bolivie. Les lobby palestiniens ont fait beaucoup d’efforts pour convaincre d’autres pays d’Amérique latine à faire des déclarations similaires de reconnaissance, en particulier le Chili et la Colombie.
L’Autorité palestinienne a également communiqué avec 10 membres de l’UE avant que le Conseil des affaires étrangères se tienne à Bruxelles le 13 décembre dans le but d’obtenir un soutien européen pour une déclaration unilatérale d’indépendance. Selon le communiqué officiel du Conseil, l’UE reconnaît « les désirs des palestiniens et soutient la création d’un » Etat palestinien « , mais ne considère pas que le temps soit encore venu pour une reconnaissance officielle. Officieusement, les représentants de l’UE ont suggéré que cela pourrait se faire et ont retenu août 2011 comme date possible.
Le 12 Décembre le Portugal a mis à jour le statut de la représentation de l’Autorité palestinienne à Lisbonne et de statut de représentation il est devenu celui d’une ambassade, avec toutes les conséquences diplomatiques que cela implique. La Norvège a suivi peu après, et octroyé au bureau de l’AP le même statut, le 17 Décembre.[1]
Le 10 Décembre, 26 ex-personnalités politiques en Europe, dirigé par Lord Patten et Hubert Védrine, ont envoyé une lettre au Président du Conseil Européen, Herman van Rompuy, dénonçant le « manque de sincérité » d’Israël, appelant à des sanctions contre tous les produits originaires de « Cisjordanie » et exigeant le démantèlement de toutes les « colonies » avant que toute remise à niveau de la relation entre Israël et l’UE ne soit envisagée.
Le même jour, le «modéré» négociateur de l’AP Saeb Erekat, a publié un éditorial dans The Guardian exigeant le droit au retour en Israël de 7 millions de réfugiés palestiniens [2], en affirmant que sans une telle mesure la paix ne serait pas possible.
Enfin , le 11 Décembre de la secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton, a prononcé un discours à Washington DC où elle a fait valoir que l’absence d’un «Etat palestinien » était à la fois «inacceptable»et «insoutenable» et qu’il a privé le « peuple palestinien de dignité et d’autodétermination ». Elle a appelé à des pourparlers immédiats sur les frontières, la sécurité, les « colonies », l’eau, les réfugiés et le statut de Jérusalem elle-même.. L’objectif concerté semble être de jeter les bases d’une déclaration unilatérale d’indépendance d’un « Etat palestinien », faire voler en éclat le principe fondamental selon lequel une paix stable et durable ne peut être atteint que par la négociation: par un accord entre les parties concernées et par leur engagement à s’y tenir.
L’Initiative des Amis d’Israël soutient et promeut un compromis, qui sera accepté et défendu par les Israéliens et les Palestiniens. Mais le principe d’un règlement négocié est d’une importance primordiale et ne peut pas être laissé de côté afin que la région et ses habitants sont finalement en bénéficie. Une solution impliquant deux Etats n’est pas viable si une partie refuse de négocier.
Afin que notre cause soit entendue, Le Président de l’Initiative, José María Aznar, a rencontré les deux Présidents du Chili et de la Colombie soit pour le Chili Sebastián Piñera, et pour la Colombie, Juan Manuel Santos la semaine dernière, deux dirigeants qui ont été soumis à des pressions énormes récemment par les lobbys palestiniens [NDT Comprendre chantage arabe]. Notre Président a expliqué les conséquences négatives de la reconnaissance stratégique d’ores et déjà d’un Etat palestinien avant qu’un accord n’ait été conclu entre les parties.
Il a également expliqué les conséquences négatives de l’octroi de déclarations unilatérales d’indépendance par la force. Un monde dans lequel les déclarations unilatérales ont été la norme ne peut être qu’instable, moins orienté vers le dialogue et les négociations, plus radicalisé ,et exposé aux conflits.
Note du traducteur –
[1] – La France a nommé Hal Al Fahoum Ambassadeur de Palestine
[2] – 7 millions de « réfugiés » pourquoi pas 10 tant qu’on y est – Sur le budget 2011 l’UNWRA ne comptabilise que 5 millions de « réfugiés », et il n’y a pas plus au courant puisque c’est elle-même qui depuis 60 ans les fabrique.
Adapté par Aschkel
pour the Friends of Israel Initiative