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Billet d’humeur : les européens et Israël , par Jacques BENILLOUCHE


Billet d’humeur : les européens et Israël ,  par Jacques BENILLOUCHE

Quelques anciennes pointures européennes se rebiffent. Ils sont 26 retraités de la politique qui lancent un appel européen à prendre de sévères mesures coercitives contre l’Etat juif et parmi eux : l’espagnol Javier Solana, ancien secrétaire général de l’Otan, l’allemand Richard Von Weizsäcker, ancien président de l’Etat, l’espagnol Felipe Gonzalez, ancien président du gouvernement, l’italien Romano Prodi, ancien président du conseil des ministres, et Mary Robinson, ancienne présidente d’Irlande.

Ils justifient leur démarche par la nécessité d’aider Barack Obama à mener les israéliens et les palestiniens vers une paix pourtant improbable. Mais sans consensus ni volonté affirmée des deux parties, la paix devient une simple vue de l’esprit. Cet appel pêche par sa position unilatérale qui risque de braquer Benjamin Netanyahou puisque la responsabilité de l’échec des négociations est entièrement reportée sur les seuls israéliens. C’est pourquoi ils doivent subir les foudres de l’Europe.

Les mesures proposées sont draconiennes. Il s’agit, ni plus ni moins, que de geler toutes les relations bilatérales israélo-européennes tant que le gel des constructions n’est pas rétabli dans les territoires et à Jérusalem-est. Par ailleurs, des indiscrétions persistantes font état de la volonté de certains dirigeants israéliens de proposer la fixation unilatérale des contours d’une nouvelle entité palestinienne si aucun progrès n’était réalisé dans les discussions. Ces européens ont donc mis en garde Israël contre une quelconque modification des frontières de 1967 et en particulier contre le maintien de la réunification de Jérusalem. Les seules concessions acceptées portent sur de mineures rectifications uniquement agréées par les palestiniens eux-mêmes.

L’objectif inavoué de ces européens est d’aider les palestiniens à proclamer leur indépendance à l’intérieur des frontières de 1967 et de calquer leur position sur celle de certains pays d’Amérique du Sud, le Brésil et l’Argentine, qui ont décidé de reconnaitre officiellement l’Etat palestinien. La ficelle est un peu grosse mais elle risque cependant de dérouler tout l’écheveau du clan des opposants à Israël.

Le gouvernement israélien peut difficilement continuer à faire le gros dos devant des manifestations répétées de solidarité de nombreux pays à l’égard des palestiniens. Ses ennemis tissent progressivement une toile qui l’isole du monde occidental. La diplomatie israélienne a beaucoup de pain sur la planche pour redresser une image de marque qui se dégrade de jour en jour. Il est certes toujours possible de vivre dans un camp retranché, à l’abri des critiques, mais la mondialisation de la politique internationale ne peut plus laisser Israël indifférent.

Merci à Jacques BENILLOUCHE







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