Le gouvernement israélien a décidé de suspendre sa coopération avec l’Unesco afin de protester contre sa décision de décrire le tombeau de Rachel, lieu saint juif à Bethléem (Cisjordanie), comme étant également une mosquée, selon un communiqué officiel.
Le conseil exécutif de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture) a adopté le 21 octobre cinq décisions concernant les territoires palestiniens et arabes occupés, dont l’une portant sur « la mosquée Bilal Bin Rabah/Tombe de Rachel à Bethléem », une formulation rejetée par Israël.
Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré qu’Israël avait « suspendu sa coopération avec l’Unesco jusqu’à ce qu’elle annule sa décision », qu’il a qualifiée de « nouvelle tentative pour délégitimer Israël ourdie par l’Autorité palestinienne », selon un communiqué de son bureau.
« Des décisions comme celle-ci éloignent encore davantage le processus de paix et nuisent à la réputation de l’Unesco », a-t-il estimé.
Jointe par l’AFP, l’Unesco n’était pas en mesure de réagir dans l’immédiat.
En février, la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova avait exprimé « sa préoccupation » après l’annonce par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de son intention d’inscrire deux lieux saints situés en Cisjordanie occupée, le Tombeau des Patriarches à Hébron et la Tombe de Rachel, sur la liste des sites historiques d’Israël.
Cette décision de M. Netanyahu, qui avait promis de garantir « une liberté complète de culte » à toutes les religions, avait été condamnée par la communauté internationale, y compris les Etats-Unis alliés d’Israël, et avait déclenché des heurts à Hébron.
Paradoxalement, Israël s’était félicité de l’élection en septembre 2009 à la tête de l’organisation de la diplomate bulgare Irina Bokova face au ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni, accusé d’avoir tenu des propos violemment anti-israéliens voire antisémites.
Le tombeau où selon la tradition repose la matriarche biblique Rachel, troisième lieu saint du judaïsme, est également considéré comme un lieu saint par les musulmans.
Il constitue une enclave sous contrôle de l’armée israélienne dans la ville autonome palestinienne de Bethléem.
Le Caveau des Patriarches, que les musulmans appellent mosquée d’Ibrahim (nom musulman d’Abraham), est un lieu saint à la fois juif et musulman, où sont enterrés selon la tradition Abraham et ses premiers descendants.
AFP
Mis en ligne le 03/11/2010
C’est une très bonne chose qu’Israël se retire de l’UNESCO dont il n’a rien à attendre. Il devrait le faire solennellement ainsi que de l’ONU, deux organisations sous influences de l’islamisme.Israël ne peut non plus compter sur les Nations. Israël sera isolé mais c’est le prix à payer pour sa Liberté.
A cause d’une erreur commise par la porte-parole du vice-ministre des Affaires étrangères Dany Ayalon, la presse a publié mercredi soir une information erronée indiquant qu’Israël avait rompu ses relations avec l’Unesco. Il est vrai que la tension était à son comble entre Jérusalem et cette organisation de l’Onu chargée de la culture mais à aucun moment il n’a été question de cesser leurs rapports.
Cette publication officielle n’a pas arrangé les choses dans un climat déjà tendu. En effet, Israël a manifesté son mécontentement suite à l’adoption de cinq résolutions anti-israéliennes par l’Unesco. Ayalon avait riposté mercredi pour dire que l’Etat juif ne se soumettrait pas à la décision prise par l’organisation internationale, qui exigeait que le Tombeau de Rachel à Bethlehem et le Caveau des Patriarches à Hébron soient retirés de la liste des sites appartenant au patrimoine national d’Israël. Il avait même souligné que contrairement aux habitudes de l’Unesco, cette décision avait été prise sans obtenir de consensus et avait été imposée à Israël.
Depuis la tribune de la Knesset, Ayalon avait précisé qu’Israël « repoussait avec vigueur les cinq résolutions de l’Unesco et n’avait pas l’intention de coopérer pour leur application ». Des déclarations qui avaient été mal interprétées par sa porte-parole qui avait alors diffusé une fausse nouvelle. Ce n’est que quelques heures plus tard que l’erreur a été corrigée par les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, qui ont tenté ainsi de limiter les dégâts.
http://www.juif.org/go-news-140306.php