Une pioche, ce n’est pas seulement cet outil de terrassement composé d’un fer à pointe et d’un manche, c’est aussi une disposition dans le jeu des dominos, comme dans d’autres jeux de société. Dans une autre variante, géopolitique, il y a la « pioche universelle » qui se joue à plusieurs joueurs – les pays arabo-musulmans par Palestiniens instrumentalisés, les autres nations, et Israël dans la fonction de « super pioche », qu’il doit toujours alimenter de « concessions douloureuses ».Au bout de ce jeu, pervers il faut le dire, Israël est continuellement contraint à se mutiler pour alimenter la pioche, au risque au bout du compte d’être éliminé et éradiqué, « en douceur ». C’est le but avoué de ses ennemis et celui, non considéré, de ses « amis » dans ce drôle de jeu.
La « pioche universelle », c’est donc la fonction que les nations pourfendeuses et tourmenteuses d’Israël veulent lui faire jouer : Être la « pioche » au service de tous.
Il est vrai que par habitude acquise par les nations à travers l’histoire à l’encontre des Juifs qui survivaient parmi elles avant de recouvrer leur souveraineté, celles-ci ont du mal à ne pas réitérer la même pratique à l’encontre d’Israël qu’elles considèrent comme le Juif des nations.
Les exemples ne manquent pas.
Souvenons-nous de la partie d’Oslo qui valut une « super pioche » à feu Arafat qui obtint le banco, le Prix Nobel de la Paix, pour avoir « généreusement » accepté les « concessions très douloureuses » que lui firent Rabin et Pérez en échange … d’une Intifada pour reconnaissance et du renforcement du djihadisme islamiste.
Il y a eu les parties de Tabah en 2001, les « Accords de Genève » en 2003, Annapolis en 2007, autant de répétitions d’une hypocrisie grandiose pour un même scénario éculé entrainant Israël dans une voie sans autre issue que sa propre dé-légitimation.
A chaque fois nous avons d’un côté les piocheurs aguerris, les Arabes palestiniens, soutenus par leurs parrains des autres pays arabo musulmans qui n’ont inventé les Palestiniens que pour jouer leur propre partie.
Et pour l’autre partenaire de jeu, les Etats-Unis, ami « privilégié » d’Israël, assure-t-on, chacun aura remarqué que chaque Président américain en début ou fin d’exercice espère avoir « bonne main » et vient tenter sa chance à la « pioche israélienne, comme on va à une braderie.
– On se souvient que Clinton tenta à nouveau sa chance à Camp David, à la fin de son mandat : Mauvaise pioche pour lui, « plumer » Israël ne garantissant pas toujours le gain espéré.
Pourtant Barak, alors dans le rôle du bradeur en chef, n’avait pas lésiné sur les nouvelles « concessions douloureuses » au point qu’Israël aurait presque dû envisager de se re-territorialiser sur des polders et localiser la Capitale d’Israël sur une ile grecque si Arafat l‘avait pris au mot.
– Bush junior qui était en fin de mandat s’essaya aussi à la pioche. S’il avait pu tirer la bonne pioche à Annapolis aidé en cela par Olmert, minimisées ses difficultés en Irak, il serait apparu, grâce aux nouvelles « concessions douloureuses » exigées des Israéliens, comme un super Président !
– Aujourd’hui, c’est le tour d’Obama Président … super piocheur d’entre tous, mais tricheur …
Et un autre ami d’Israël, N. Sarkozy(,) en difficulté dans les sondages (,) se disait récemment « déçu. Avec toute l’amitié, la sympathie et l’engagement que nous avons vis-à-vis d’Israël, nous ne pouvons accepter cette façon de traîner les pieds » pour se laisser démembrer. Mauvaise pioche.
Il faut dire que la France donne l’exemple, elle qui « possède » de nombreux territoires sans antériorité historique, situés en-dehors de son territoire métropolitain, soit une bagatelle de 130 000 milles km² dénommés d’Outre-mer, ou « territoires ultra-marins », qui ne sont pas considérés comme des territoires occupés, ou ayant été colonisés. (D’ailleurs on ne parle de colonisation que pour l’Occident, on n’en parle ni pour la Russie, ni pour la Chine, encore moins pour les pays Arabes pour lesquels on parle soit de conquêtes, soit d’extension ou d’apport de l’islam).
On pourrait aussi parler de l’expansion territoriale par la colonisation progressive et l’usage de la force qui ont permis la création des Etats-Unis : 9 631 419km².
De la Grande-Bretagne qui n’hésita pas à faire la guerre en 1982 pour préserver Les Malouines dans son giron et qui constitue un bout de territoire britannique d’outre-mer de 12 173 km², annexé en 1833, et se trouvant à des milliers de kilomètres de sa métropole. Et puis la Chine, la Russie, etc.
Et surtout, cet appétit territorial insatiable des pouvoirs arabes (sans compter les états musulmans non arabes, convaincus qu’ils sont, de leur légitimité à exercer un droit de créance sur TOUT et qui disposent de « seulement » 15 434 156 km² (contre un peu plus de 20 000 km² pour Israël). On se demande comment ils ont acquis ces territoires … Non, justement, on ne se le demande pas.
Imagine-t-on l’Egypte qui dispose de plus d’une million de kilomètres carrés, permettre à la population de Gaza qui historiquement lui appartient, de disposer d’une extension sur son territoire ?
Imagine-t-on la Jordanie, création coloniale en 1952 sous mandat britannique de près de 100 000km², dont la population est constituée majoritairement de Palestiniens, de permettre à ses « frères » qu’elle retient de l’autre côté du Jourdain de disposer d’une extension sur son territoire ?
« Fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais ».
Et comme si cela ne suffisait pas, nous voyons des intellectuels de « gauche » (où dans les références peut-être inconscientes, le terme « gauche » est lié au « sinistre » dans les langues latines), bien vus en cour et chouchous des médias, appeler depuis leur belvédère à rassembler les nations pour presser davantage Israël, en bafouant sa souveraineté et en prétendant dicter son destin, en encourageant par voie de conséquence ses ennemis.
A moins que ce soit pour leur profit.
L’importance dont ils jouissent aux yeux du public aurait dû les entraîner à moins de d’orgueil, et à davantage d’humilité et d’exigences intellectuelles, plutôt que fouler à leurs pieds la morale intellectuelle et démocratique qu’ils revendiquent par ailleurs. En se conduisant comme des doctrinaires plutôt que comme des penseurs, leur infraction morale tente de muer l’erreur en vérité et affaiblit le but prétendument visé.
« Dayénou » ! Cela nous aurait suffit.
Dans cette logique absurde de jeu de « pioche », on aurait pourrait également inviter à se servir les pécheurs français dont les revenus baissent, les Tamouls, les Pakistanais et les Indiens, les Kurdes, Taïwan, la Malaisie, les Philippines, le Tibet et qui sais-je encore. Si, l’Irak, l’Iran, le Liban, la Syrie, etc.
Ajoutons-y pendant qu’on y est, la crise financière, la faim dans le monde, la couche d’ozone.
Et je me demande si l’on ne pourrait pas obturer le volcan islandais Eyjafjöll, voire colmater la plateforme pétrolière sinistrée dans le sud des Etats-Unis et le trou de la Sécu avec des morceaux de territoire israélien …
Dans cette logique, d’autres « concessions douloureuses » d’Israël pourraient remédier à ces problèmes planétaires. Vous me diriez avec raison qu’avec à peine un plus de 20 000 km² de superficie israélienne, ils finiront bien par réaliser que ça ne suffirait pas à tout régler.
Peu importe, pour certains l’instabilité et les malheurs du monde ont leur épicentre : Israël.
Les Arabes de Palestine, entité sous-traitante pour le compte des pays arabo-musulmans qui les maintiennent dans la misère, la précarité et l’indignité depuis des décennies, sont invités à chaque conférence internationale passée ou à venir, pour soit piocher un territoire supplémentaire à condition qu’on leur garantisse leur assistanat par les généreuses puissances invitantes, et même par Israël qu’ils vouent pourtant aux gémonies bien qu’il les emploie, leur assure eau et électricité, les soigne, absorbe leur production agricole (ah ces idiots de boycotteurs !), etc.
Cela, en attendant de tirer la « super-pioche » : Jérusalem, bien inaliénable du Peuple juif et donc pour cette seule raison, (ou par désir mimétique ?) objet de toutes les convoitises.
Connaît-on une seule capitale dans le monde dont on demande sa mutation, ou une seule nation qui consentirait à partager la sienne avec quiconque ?
Tout le monde a fini par trouver cela normal !
Tout comme le monde a fini par trouver normal qu’après chaque concession unilatérale faite par Israël, ce pays soit payé, à chaque fois, en retour, par des malheurs, sans aucune consolation jusqu’à ce jour pour les morts et les blessés, les estropiés et les traumatisés à perpétuité.
L’oubli de l’histoire condamne à la répétition. On l’oublie.
Concessions réciproques, croyez-vous ? Et selon quel mode d’équivalence, avec « mesure pour mesure » ?
Pas du tout : « les territoires CONTRE la paix ». Signifiant vide. Ah, la sémantique …
Ce n’est même pas « la bourse ou la vie », parce que la paix dans les « frontières d’Auschwitz », le Peuple d’Israël connaît déjà.
En attendant, les dirigeants et négociateurs palestiniens clament sans équivoque : « Pas de reconnaissance d’Israël comme un État juif » ! « Il nous faut Jérusalem pour capitale », « Il nous faut toute la Judée-Samarie » … D’abord.
Puis ça serait Jaffa, Haïfa, Beersheva, Ramlé, Lod, Tel-Aviv, Netanya, etc… après.
Parce que l’OLP et ses affidés, comme l’ensemble des États arabo musulmans, annoncent toujours, plus ou moins bruyamment, leur intention d’éliminer Israël en tant qu’État juif. Et dans leur lancée, d’occirent ses habitants juifs. Car seule compte pour eux la « concession finale ».
On ne peut pas leur reprocher de ne pas dire leurs choses ouvertement ! Les gouvernements arabo musulmans, despotiques et corrompus sont incompris, on ne veut pas les croire sur parole.
Mais alors, Israël doit bien avoir quelques tords ? En effet, dont un en particulier qui consiste à vouloir vivre son destin sur sa Terre historique et sans histoires. Mais pour les nations, accepter le lien qui unit le Peuple juif à la Terre d’Israël doit représenter pour elles une «concession très douloureuse ».
Par Claude Salomon LAGRANGE
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