Le 13 novembre, un parti anti-israélien va se constituer en France avec la fusion d’Europe Ecologie et des Verts. Il ne s’agit pas d’une bonne nouvelle pour les défenseurs de l’Etat juif car la dynamique de cette fusion risque de susciter un élan d’adhésions vers ce nouveau mouvement. Les Verts ont toujours été à la pointe du combat en faveur des palestiniens et ils ont attiré à eux de nombreux anciens gauchistes français dont la haine à l’égard d’Israël n’a d’égale que l’opposition aux structures démocratiques du pays. Les Verts ont exprimé « leur horreur et leur indignation face à l’agression militaire israélienne déclenchée à Gaza par des bombardements aériens massifs suivis d’une offensive terrestre » sans trouver de mot sur les motivations d’une telle opération pour équilibrer leur prise de position. En revanche, ils ont reconnu que le Hamas avait été élu démocratiquement et qu’il était un acteur incontournable.
Ces nouveaux Verts pourraient avoir une capacité de nuisance politique à gauche puisque, sous le prétexte de la défense de l’écologie, ils pourraient drainer des électeurs en provenance du parti socialiste. La concurrence risque de contraindre le P.S à chasser sur les terres écologiques en poussant la chansonnette de l’antisionisme qui, pour certains, s’apparente plutôt à de l’antisémitisme.
Antoine Waechter, président du Mouvement Ecologiste Indépendant (MEI), tête de liste d’Europe Ecologie en Alsace, qui a fait son come-back ce samedi, avait été mis en cause pour ses liens avec l’extrême-droite raciste. Il n’a jamais cessé d’entretenir des liens d’amitié avec Jean Brière, exclu des Verts pour antisémitisme en 1991 et grand ami du négationniste Faurisson. Par ailleurs, six écologistes de Strasbourg se sont opposés au déploiement, sur la façade du Conseil Régional, de la banderole sur laquelle figurait le portrait de Guilad Shalit.
Le conseiller régional Verts de la Région Languedoc, Sylvain Pastor, avait tenu à marquer le désaccord des élus de son parti avec l’implantation du groupe israélien Agrexco sur le port de Sète sous prétexte que la société était le « bras armé du gouvernement israélien qui se situe en infraction au droit international ». Feu le président Frêche avait alors taclé son conseiller par une remarque qui semblait faire mouche : « Un peu d’antisémitisme ne nuit jamais monsieur Pastor. »
Quand à Eva Joly, la nouvelle égérie verte, elle s’est distinguée par une attaque en règle d’Israël après l’incident de la flottille de Gaza. De retour d’une visite avec la délégation officielle du Parlement européen en Israël et dans les Territoires, le 28 mai, elle a pu constater avec « effroi combien le blocus créait une situation humanitaire et sociale dramatique ». Elle a insisté pour que le raid israélien soit condamné par l’Europe.
La droite et Nicolas Sarkozy tireront un bénéfice certain de ce regroupement car, à vouloir courir après les voix des Verts, les socialistes risquent d’indisposer les militants pro-israéliens incapables d’accepter de se compromettre avec cette partie de la gauche antisioniste.
P.S Certains lecteurs se sont indignés de la mise en cause de Antoine Waechter et de Jean Brière pour antisémitisme. Pour leur permettre de se faire une idée plus précise des personnages, je leur transmets les références de mes sources :
http://www.lepost.fr/article/2010/03/13/1985728_antoine-waechter-l-ami-des-antisemites-honte-d-europe-ecologie.html
http://alerte-environnement.fr/?p=2480
UPJF