Un évêque libanais de rite syriaque, Mgr Raboula Antoine Beylouni, a profité vendredi du synode des évêques pour le Moyen-Orient qui se tient au Vatican pour s’en prendre au Coran, qui à ses yeux « ordonne d’imposer la religion par la force, par l’épée ». (NDLR – l’Eglise l’a fait par le sang et par le feu)
« Le Coran permet au musulman de cacher la vérité au chrétien et de parler et agir contrairement à ce qu’il pense et croit », « le Coran donne au musulman le droit de juger les chrétiens et de les tuer par le djihad (guerre sainte) », soutient-il dans une intervention écrite (et non prononcée dans la Salle du synode) rendue publique vendredi.
Aux yeux de Mgr Beylouni, « les musulmans ne reconnaissent pas la liberté religieuse, ni pour eux ni pour les autres ».
Le synode sur le Moyen-Orient est réuni jusqu’au 24 octobre au Vatican sous la présidence du pape Benoît XVI.
Mgr Beylouni ajoute que le musulman aborde le « dialogue avec cette supériorité et avec l’assurance d’être victorieux ». Selon lui, discuter « sur les dogmes » entre chrétiens et musulmans s’avère impossible. Cependant, « devant tous ces interdits » qui émanent du Coran, Mgr Beylouni assure qu’il ne faut « certainement pas » supprimer le dialogue entre musulmans et chrétiens. Le prélat libanais estime ainsi qu’il convient de choisir, pour le dialogue, des « thèmes abordables » ainsi que des « interlocuteurs chrétiens capables et bien formés, courageux et pieux, sages et prudents ».
Ces propos interviennent alors que, de l’avis même des évêques de cette région, le dialogue chrétiens-musulmans est indispensable pour préserver la présence chrétienne et parvenir à la paix au Moyen-Orient. La région compte 20 millions de chrétiens dont 5 millions de catholiques sur 356 millions d’habitants. Le dialogue islamo-chrétien a été officiellement initié en 1965 après le concile Vatican II.