Quelques mois après avoir rejoint l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), Israël accueillera la prochaine conférence sur le Tourisme de la prestigieuse organisation à Jérusalem. Il s’agira de la deuxième fois seulement que ce sommet se déroule en dehors de Paris.
Cette décision de tenir la réunion à Jérusalem est perçue par le ministère du Tourisme comme une réelle preuve de confiance en l’industrie touristique israélienne, et dans l’économie du pays en général.
« L’acceptation d’Israël à l’OCDE est extrêmement importante pour notre réputation mondiale » a déclaré le ministre du Tourisme Stas Misezhnikov. « Ceci est vital pour nos efforts visant à attirerle tourisme et les investisseurs. La décision des 15 membres de participer à la conférence représente un important vote de confiance dans notre industrie et contribue sans aucun doute à notre image ».
La réunion sera tournée essentiellement vers le « Tourisme Vert », dans le cadre d’un mouvement qui tend à encourager des politiques économiques respectueuses de l’environnement.
Un projet unique visant à encourager le tourisme vert a été spécialement préparé par le professeur Yoel Mansfeld de l’université de Haifa et le professeur Maria Gravari-Barbas de la Sorbonne à Paris. Ce projet sera discuté durant la conférence.
Pourtant en dépit des efforts effectués par Israël et de la confiance que lui témoigne les membres de l’OCDE, certains d’entre eux ne se rendront pas à la conférence.
Ainsi l’Espagne et la Grande-Bretagne n’enverront pas de délégués à cette conférence a annoncé mardi le ministre du Tourisme.
« Des responsables de l’OCDE ont exigé que nous n’amenions pas les délégués à Jérusalem Est, ou alors que nous organisions la conférence à Tel Aviv. Ils nous avaient promis en échange d’envoyer de nombreux délégués. Le ministère des Affaires Etrangères et moi avons finalement décidé de refuser » a déclaré Stas Misezkhinikov.
Une réaction qui auraient alors poussé les palestiniens à faire pression sur l’OCDE.
« Alors qu’ils essayent de se faire passer pour un véritable partenaire, les palestiniens continuent à nous causer du tort. Malgré la décision de certains pays de ne pas se rendre à la conférence, nous avons décidé de maintenir la réunion » a ajouté le ministre du Tourisme.
M. Misezkhinikov a ensuite dénoncé les « Etats qui capitulent face aux menaces ». « La conférence aura lieu comme prévu à Jérusalem, avec la participation de 21 ministres, sous ministres et dirigeants de l’organisation. Ce sera une véritable déclaration d’intention et un sceau d’approbation sur le fait que Jérusalem est la capitale reconnue de notre Etat ».
Le Royaume-Uni a déclaré en réponse qu’il serait « faux de penser que nous n’envoyons pas nos délégués pour des raisons politiques. La seule raison pour laquelle il n’y aura pas de représentants de notre pays à la conférence est que ces derniers ne sont pas disponibles. » En effet des délégués venus du Royaume-Uni siègeront à une autre conférence de l’OCDE prévue plus tard dans le mois à Jérusalem.
Pour l’heure, Israël attend des délégués d’Autriche, de République Tchèque, du Danemark, de France, d’Allemagne, d’Afrique du Sud, des Pays Bas, de Pologne, de Slovénie, de Slovaquie, de Suède, de Suisse, d’Estonie et de Turquie.
La décision de l’Espagne paraît d’autant plus étrange que si elle n’assiste pas à la conférence de l’OCDE, elle envoie dimanche son ministre des Affaires étrangères en Israël afin de tenter de relancer les négociations…