Pour une découverte, c’est une découverte ! Un sacré morceau qui était, jusqu’à présent, complètement inconnu. Un intellectuel marocain vient de révéler les sourates sionistes dans le Coran (Livre Saint musulman) qui ont été écrites durant la période mecquoise.
Abdelkader Amlou, écrivain et poète marocain, nous livre une curieuse mais intéressante statistique: sur les 6258 versets coraniques 670 versets, soit plus de 10 %, nous racontent l’histoire des Fils d’Israël. Ces versets sont dispersés dans près de 26 sourates sur 114 soit 23 % du Coran.
La plupart de ces versets peuvent être qualifiés de sionistes dans la mesure où ils retracent l’histoire d’Israël selon un plan divin bien défini: l’entrée de Jacob et ses fils en Egypte, la naissance de la nation avec Moïse, la fondation du royaume et le règne de David et Salomon.
Mieux encore, ces versets insistent sur la nécessité pour les Bnei Israël de prendre possession, sans faiblir, de la terre qui leur a été promise par dieu-Allah : Versets 20 et 21 de la sourate 5 : “Souvenez-vous lorsque Moïse dit à son peuple : O, mon peuple, rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous, lorsqu’il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des rois. Et Il vous a donné ce qu’il n’avait donné à nul autre aux mondes. O, mon peuple, entrez dans la terre sainte qu’Allah vous prescrite. Et ne revenez point sur vos pas [en refusant de combattre] car vous retourneriez perdants “.
Qui plus est, les versets qui se rapportent à la promesse d’accorder la terre aux fils de Jacob Israël n’est pas circonscrite dans le temps ni limitée à des situations spécifiques.
Le Coran abonde en rappels des conquêtes des terres saintes par les Fils d’Israël, l’établissement du royaume par David et la construction du Temple par salomon.
Monsieur Amlou en déduit que les musulmans devraient adopter une attitude plus conforme au texte littéral du Coran et réviser leur attitude haineuse vis à vis d’Israël. Halevaï (pourvu que), comme on dit chez nous, mais les choses ne sont pas aussi simples.
Selon Abdelkader Amlou , le Coran fait un distinguo assez clair entre les Benou-Israel (Fils d’ Israël) et les Yahoud, juif, descendant du royaume de Yéhouda, qui, pour bon nombre d’entre eux, étaient venus s’installer ou vivaient depuis toujours dans la péninsule arabique.
Pour faire simple, lorsqu’il s’agit de retracer une vérité historique incontestable, le Coran utilise le terme de Bné Israël et lorsque cela devient religieux, culturel, politique, bref conflictuel, c’est le mot Yahoud qui est employé. Les Bnéi israël historiques, descendants de Jacob-Yaâcob ont droit à tous les égards, les Yahoud, c’est une autre affaire, il faut les débusquer derrière chaque pierre et les combattre sans relâche.
Autre problème qui a surgi dès le VI siècle c’est la non reconnaissance par Mahomet et ses continuateurs du Talmud. Les Musulmans acceptent et reconnaissent la Torah écrite, mais rejettent le Talmud qui réglemente le cadre de la vie juive. C’est le Talmud en effet qui crée la distance entre l’environnement arabe tribal et les Yahoud qui se conforment aux enseignements du Talmud dans leur vie religieuse et profane. Pour les nouveaux musulmans, les choses sont claires: d’un côté la parole d’Allah retranscrite dans la Torah et de l’autre la parole des hommes, le Talmud, qui pour eux est un vaste champ de polémiques où aucun rabbin n’est d’accord avec l’autre.
Quant à Mohamet, n’est avis qu’il voulait être intégré dans la lignée des prophètes d’Israël, d’où son insistance à se faire reconnaître comme tel par des juifs de Médine et des environ; la meilleure preuve:l’instauration de Jérusalem comme direction cardinale de la prière. Devant leur refus, il prit deux décisions: la première, massacrer quelques tribus juives, la seconde, se mettre à son compte, en instaurant sa propre croyance, transformée en religion par la suite, et bien entendu, se tourner désormais vers la Mecque.
Les thèses développées par Monsieur Amlou ne lui ont certainement pas valu que des amis et j’admire son courage de les avoir développés. Il n’empêche que son analyse est juste et mériterait d’avantage d’écho, auprès des Juifs et des Autres, et surtout des Musulmans, qui feraient bien d’étudier d’avantage leur Coran en se livrant à une analyse critique des déviations inacceptables que certains de leurs coreligionnaires en font.
Il est clair que tant que les juifs n’avaient pas commencé à prendre possession de la Terre d’Israël, le sionisme coranique était là en tant que projet utopique, de curiosité. « C’est marqué dans le Coran, et puis après, ça ne s’est jamais réalisé ». Dès le moment où le projet a pris corps, les musulmans auraient pu et du s’interroger sur le contenu de leurs saintes écritures, qui par nature se veulent intemporelles, et accepter le droit des Yahoud à la terre promise aux Benou-Israel. Je suis d’ailleurs convaincu que certains d’entre eux l’on fait, mais qu’on les a fait taire, vite fait. Si on ne peut plus faire confiance dans la parole d’Allah, où va t-on ?
Deux blogs très recommandés ; un en arabe et un autre en français qui parlent du “sionisme” du Coran.
Articles a lire, à relire et à faire tourner le plus possible!
Site en arabe du fondateur du Sionisme Musulman
http://arabespourisrael.unblog.fr/2010/03/02/le-sionisme-musulman-par-abdelkader-amlou/