Quand on parle de crise humanitaire, il faut savoir de quoi on parle. Certains chiffres ne mentent pas. On dit, en français, que les chiffres sont têtus. Têtus peut être, mais ils parlent.
La mortalité de Gaza est de 3.4 morts par 1000 habitants. L’Algérie a un taux plus élevé : 4.6 morts par 1000 habitants.
Il y a 37 naissances pour 1000 habitants, ce qui place Gaza au sixième rang mondial.
Avec plus de 1000 tunnels de contrebande, les habitants de Gaza pourraient fuir cet enfer à ciel ouvert, ce camp de la mort. Huit Ougandais sur mille fuient leur pays. Cinq Maliens sur mille, douze Cap Verdiens sur mille. Gaza : zéro, comme en Argentine, comme à Taiwan.
Le taux de mortalité infantile de Gaza est de 18 pour 1000. C’est beaucoup. Moins que dans l’enfer Tunisien (22 morts pour 1000 naissances), beaucoup moins qu’en Algérie (27 morts pour 1000 naissances), et, l’horreur absolue, le Maroc, 29 morts pour 1000 naissances.
De tous les indicateurs, l’espérance de vie est probablement celui qui rend le mieux compte des conditions inhumaines que les israéliens imposent à la population de Gaza. Elle est de 73 ans. Disons le tout de suite, il vaut mieux être né et vivre dans l’enfer de Gaza qu’en Angola ou l’espérance de vie est 38 ans, ou qu’en Afrique du Sud 49 ans.
En juin Les livraisons à Gaza ont augmenté de 60% sous la pressions de la communauté internationale. Ce surplus a plongé les commerçants dans un état de panique, et ils sont allés se plaindre auprès des dirigeants du Hamas.
« Il y avait déjà trop de biens de consommation à Gaza, à cause des tunnels de contrebande et des livraisons depuis Israël, expliquent les commerçants, et maintenant le marché déborde de produits»
D’après le journal palestinien Al Ayyam, les boutiques ne savent plus ou mettre la marchandise.
Les marques locales de boisson, les fabricants de meubles, se plaignent également.
Ils ont demandé au Hamas de bloquer d’urgence l’entrée des produits venant d’Israël, en expliquant qu’ils subviennent déjà largement, seuls, aux besoins de la population, et craignent que la levée du blocus les oblige à fermer certaines usines et à licencier une partie de leurs salariés.
En réaction, Sami Abu Zuhri, un des portes parole du Hamas, a déclaré au journal que « l’augmentation des livraisons fait partie d’une machination de l’état Hébreu, des Arabes et des Européens pour restaurer l’autorité du Fatah à Gaza »
Dans le même temps, le quotidien Jordan Times dénonce : le 13 juin dernier, l’Egypte a bloqué, pour la seconde fois, un convoi humanitaire composé de militants, d’universitaires, d’académiciens, de journalistes, et de syndicalistes jordaniens qui voulaient apporter de l’aide à Gaza. L’AFP a relayé. Les médias resteront silencieux.
Les Juifs, les Arméniens, les Cambodgiens, les Tutsis ont subi un génocide. Les Palestiniens et beaucoup dans le monde disent qu’ils ont eu aussi subi un génocide.
Avant le génocide, les Juifs étaient douze millions, après, ils n’étaient plus que six millions.
Les Arméniens étaient trois millions, après, un million et demi.
Les Cambodgiens, quatre millions et demi. Après, trois millions. Quand aux Tutsis, ils étaient un million et demi avant le génocide, il ne restait plus qu’un demi-million de Tutsis.
Les Palestiniens étaient un million deux cent mille avant leur « génocide ».
Aujourd’hui ils sont dix millions, dont deux millions et demi en Judée et Samarie, un million et demi à Gaza, un million et demi en Israël, et cinq millions dans le reste du monde.