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Discours de Fiamma Nirenstein à Rome pour le lancement de « Per la verita per Israele »


Discours de Fiamma Nirenstein à Rome pour le lancement de « Per la verita per Israele »

Fiamma Nirenstein est l’initiatrice de la soirée de soutien à Israël qui s’est déroulée à Rome le 7octobre 2010, voici son allocution.

Je suis très émue, vous devez comprendre que c’est une expérience…

Merci, je devrais vous remercier tous, un par un, ceux qui ont fait un long trajet en avion, mes très chers amis qui ont des obligations importantes… parce que nous nous y sommes mis à quatre et nous avons construit ce projet comme des fous, comme des fous en passant beaucoup de coups de téléphone. On a fait ça comme des fous, en pensant que ce sentiment que nous avons à l’intérieur de nous-mêmes, cette rage insupportable et cette souffrance de voir cette haine contre Israël , cette rage a débordée, ça suffit. Ça suffit de voir Israël accusé de tout, accusé d’envoyer ses danseurs danser à l’étranger, d’avoir des universitaires extraordinaires boycottés par les universités, ça suffit d’interdire à Israël de se défendre quand il reçoit des pluies de missiles sur la tête, ça suffit d’empêcher Israël de combattre le terrorisme, ça suffit de consacrer à Israël 80% DES CONDAMNATIONS de l’ONU, c’est une chose vraiment ridicule !


Je ne veux pas vous expliquer à nouveau pourquoi nous sommes ici, parce que vous le savez bien. Avant de donner la parole à José-Maria Aznar, je veux vous dire, je suis une parlementaire mais aussi une journaliste, et pour cela j’ai vu la vérité durant tant d’années de travail, et j’ai dans le cœur le désir que cette vérité soit utile et indispensable pour l’Italie et l’Europe.

Ma première vérité est une route unique, la même route qui me conduit de chez moi à l’aéroport de Fiumicino et ensuite quand je sors de l’aéroport Ben Gourion pour me diriger vers Jérusalem. Dans ma tête c’est la même route, une route où les chauffeurs conduisent comme des fous, où les femmes s’habillent comme elles le souhaitent et choisissent leur travail et leur mari, où les radios transmettent des opinions divergentes et même violemment contestataires, la même chanson joyeuse ou triste rythme toujours la même histoire, celle de la démocratie, pleine de vie, de rêves, de mouvements, de contestations, de jeunes en chemin vers leur avenir avec des idées toutes différentes. J’ai vu dans les journées des accords d’Oslo, les cafés se remplir dans la rue « bohème » de Tel-Aviv, on trouvait finalement les pâtes italiennes dans les supermarchés, cette ébauche de normalité rendait amoureux les jeunes garçons et filles.

J’ai vu Arafat descendre de son hélicoptère à Bethléem, Ramallah, Jéricho. J’ai vu les soldats heureux de laisser les villes qu’ils avaient occupées et embrasser les Palestiniens en partant.
La vie d’Israël est celle d’un pays où il est interdit d’enseigner à l’école une seule parole de haine, où se mêlent toutes les races et les religions, où les enfants apprennent à l’école la natation et le chant, où dans les hôpitaux les femmes arabes accouchent en même temps que les femmes juives et chrétiennes, où dans la vieille ville de Jérusalem, toutes les confessions pratiquent librement leurs rites.

Le processus de paix, je l’ai vu érodé et attaqué par un ennemi terrible, la guerre et la haine.

Ces précieux enfants éduqués à l’amour vont à la guerre et souvent ils n’en reviennent pas. J’ai vu tant de mensonges pendant la période durant laquelle, j’ai couvert l’histoire d’Israël. Je suis allée à Djénine, le pays des terroristes suicides le jour suivant la bataille (de Djénine) et pendant que les responsables de l’ONU proclamaient aux journalistes que les Israéliens avaient accompli un massacre comme celui de Srebenica, il suffisait de marcher entre les maisons piégées (par les Palestiniens) et parler avec les soldats et les habitants pour connaître la vérité. Israël avait perdu 23 hommes et les Palestiniens 51. Une bataille pour laquelle les Israéliens avaient refusé d’utiliser les drones et les avions qui leur auraient permis de remporter la bataille sans mettre la vie de leurs hommes en danger.

La vérité a toujours été sous les yeux de tous, qui n’a pas vu les ruines incroyables des pizzérias, cafés, marchés mis en pièces par les terroristes suicides, les tables renversées couvertes de sang, les poussettes d’enfants vides et ensanglantés, les morts et les blessés, les blessés pour toujours, blessés encore aujourd’hui pas seulement hier, les blessés par milliers que l’amour, la patience, les familles israéliennes ont réussi à faire renaître de leur condition épouvantable.
Mais durant le processus d’Oslo, à Ramallah j’ai rencontré dans le camp de réfugiés de Deheishe, les jeunes des écoles de Hébron et de Bethléem, des milliers de Palestiniens dont j’ai décrit la souffrance.

Pour eux il était impensable de faire la paix avec l’ennemi car on leur enseigne à haïr, à l’école, à la radio, à la télé, la carte d’Israël n’existait pas sur leurs cartes. Arafat proclamait que rien ne pouvait être plus beau qu’un enfant martyr.
J’ai vu des jeunes soldats de 18 ans, épuisés de fatigue, bavarder et rire en racontant des histoires de famille et de filles à la frontière libanaise, alors qu’ils allaient de nuit devoir traverser à pied en marchant à 10 mètres l’un de l’autre, chacun en risquant sa vie pour arriver à la forteresse du Hezbollah à Bin Jebel sachant qu’ils pouvaient mourir et tant sont morts !
J’ai rencontré des officiers qui ont choisi de rester avec leurs soldats blessés jusqu’à la fin.
Je connais l’histoire d’un soldat qui a sauté sur une grenade en disant « Chema Israël » pour sauver les jeunes de son groupe.

Leur vérité est celle de jeunes qui ont envie de danser et de rire mais aussi de défendre leur pays et leurs familles.
En allant dans un petit Kibboutz à la frontière du Liban, on peut rencontrer la sœur d’Itshak Rabin, petite, blanche et remplie d’amour pour Israël dans un endroit qu’elle n’a jamais quitté en dépit des bombes du Hezbollah.
Ceux qui parlent des « colons » comme de monstres n’ont-ils pas vu, quand durant l’évacuation de Gaza qui aurait du apporter la paix a au contraire porté au pouvoir le Hamas, ils se sont rendus sans coup férir à la décision de la majorité du Parlement, et s’en sont allés en portant avec eux des bouquets de fleurs de leurs serres.

A Gaza, je suis allée dans les maisons de Ahmed Yassin, de Rantisi, je les ai interviewé toutes ces personnes. Et je n’ai entendu que parole de mépris et de haine raciste. J’ai vu la passion incroyable des gens en Israël pour les tournois sportifs qui les propulsent dans le grand monde, la fierté d’un aéroport qui est l’unique sortie sur l’extérieur, la passion pour les grandes découvertes scientifiques ou archéologiques. Et quand ces gens parlent de paix, il y a un nombre incroyable de chansons qui parlent de paix, combien de discussions à la Knesset, entre les gens, combien de sondages consacrés à la paix. Même maintenant où on craint qu’elle ne soit plus possible, on fait parfois semblant, parfois on s’illusionne qu’elle existe, des fois on s’endort en y rêvant jusqu’à ce qu’une nouvelle explosion vous réveille. Pour bien comprendre un Israélien, on doit le voir à Rome quand il découvre que dans les fontaines l’eau n’arrête pas de couler, nous on ne ferme jamais les robinets à Rome.

Il ferme les yeux, il ouvre la bouche, il demande si on ne ferme jamais l’eau, demande où elle va finir et m’informe que le niveau du Kinneret (ou lac de Tibériade) a augmenté cette année de 5mm, et ensuite il me dit, ah si seulement il y avait un moyen d’en transporter un peu en Israël.

Traduction par Dalilette, mise en ligne le 13 octobre 2010

le blog de Dalilette ici




Journaliste québécois, pro-atlantiste, pro-israélien,pro-occidental



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